Des chercheurs québécois pavent la voie vers un traitement innovateur de
l'hypertension pulmonaire

La thérapie génétique permet de résoudre ce problème de santé mortel

MONTRÉAL, le 24 oct. /CNW/ - Un chercheur de la Fondation des maladies du cœur a découvert ce qui pourrait s'avérer la première percée vraiment efficace dans le diagnostic et le traitement de l'hypertension pulmonaire, un problème de santé dévastateur et mortel qui provoque la dilatation du cœur.

« Nous avons découvert un système d'avertissement précoce dans une protéine appelée PIM-1 », a dit D^r Sébastien Bonnet devant le Congrès canadien de santé cardiovasculaire 2010, organisé conjointement par la Fondation des maladies du cœur et la Société canadienne de cardiologie.

D^r Bonnet a déterminé que les cellules de PIM-1 peuvent servir d'indicateurs de la présence d'hypertension pulmonaire.

« Des prélèvements sanguins ont été effectués sur des patients afin de mesurer l'expression de la PIM-1 dans leur sang, dit  D^r Bonnet, professeur à l'Université Laval et chercheur au Centre hospitalier universitaire de Québec. Nous avons été surpris de découvrir que plus le taux de PIM-1 était élevé, plus l'hypertension pulmonaire était sévère chez les patients. »

Le D^r Bonnet affirme que cette découverte permet de supposer l'utilisation de tests sanguins réguliers afin de dépister le taux de PIM-1. « Une légère augmentation de PIM-1 nous indiquera que quelque chose ne va pas. » C'est une découverte importante, car ce problème de santé est sous-diagnostiqué et passe souvent inaperçu avant d'avoir atteint une phase avancée. Sans traitement précoce, le pronostic est très défavorable. Ce problème de santé est habituellement diagnostiqué par un test de marche de six minutes.

La protéine PIM-1 permet aussi de voir plus loin que le diagnostic de l'hypertension pulmonaire en vue du traitement. En bloquant la protéine PIM-1, les chercheurs ont aussi réussi à soulager le problème de santé.

« C'est là une découverte remarquable, dit D^r Bonnet. Nous avons découvert que l'utilisation de la thérapie génétique permettant d'inhiber l'activation de cette protéine est un moyen nouveau et efficace capable de soulager complètement la maladie. »

Avant cette découverte, aucun agent ne pouvait guérir cette maladie. Les traitements pharmaceutiques actuels peuvent améliorer la qualité de vie des patients, mais jusqu'à présent rien ne pouvait guérir la maladie. 

« L'hypertension pulmonaire est un problème de santé rare, mais mortel, dit le porte-parole de la Fondation des maladies du cœur, D^r George Honos. Les personnes atteintes sont souvent très malades. Au moment de leur rendez-vous chez le médecin, cette maladie est habituellement bien installée. » Les personnes à risque élevé d'hypertension pulmonaire sont celles qui ont des antécédents familiaux de cette maladie et des antécédents personnels de caillots sanguins aux poumons (embolie pulmonaire). »

D^r Honos recommande aux patients de porter une attention particulière à tout symptôme, comme l'essoufflement ou la fatigue extrême. « Certains traitements permettent de prolonger et d'améliorer la vie des patients. »

L'hypertension pulmonaire est une pression sanguine anormalement élevée dans les artères pulmonaires, celles qui transportent le sang du cœur vers les poumons. Ce problème de santé gène la circulation du sang vers les poumons et cause l'essoufflement, la fatigue et l'enflure des pieds et des chevilles. L'hypertension pulmonaire rend les tâches quotidiennes presque impossibles à effectuer. 

Le nombre de Canadiens et de Canadiennes atteints d'hypertension pulmonaire est difficile à estimer, parce que ce problème est sous-diagnostiqué et que les symptômes avant-coureurs sont les mêmes que ceux d'autres problèmes de santé comme l'asthme et la fatigue généralisée. De plus, peu d'études ont été faites à ce sujet.

Lors du Congrès, on a annoncé que D^r Bonnet était lauréat du Prix à un jeune chercheur de la Société canadienne de cardiologie cette année.

Les déclarations et conclusions des auteurs de cette étude sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de la Fondation ou de la SCC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et la Société canadienne de cardiologie ne font aucune représentation ou garantie quant à leur exactitude ou à leur fiabilité.

Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur (www.fmcoeur.ca) mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, la promotion de modes de vie sains, la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.

Renseignements:

ou entrevues, s'adresser à : 
BUREAU DES MÉDIAS DU CCSC 2010 AU 514-789-3407 (DU 24 AU 27 OCTOBRE)

OU

Emily Bradshaw
Massy-Forget
514-842-2455, poste 29
514-926-7154
[email protected]

Après le 27 octobre 2010 :
Jane-Diane Fraser
Fondation des maladies du cœur du Canada 
[phone], poste 273
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