Première exposition solo d'un.e artiste de l'Île-du-Prince-Édouard au Musée des beaux-arts du Canada.
OTTAWA, ON, le 11 juin 2025 /CNW/ - Du 13 juin au 13 octobre 2025, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) présente Erica Rutherford : ses vies, ses œuvres, une exposition rétrospective qui retrace la carrière remarquable et polyvalente d'Erica Rutherford (née à Édimbourg, en Écosse, en 1923 ; décédée à Charlottetown en 2008), cinéaste, artiste visuelle et écrivaine, et l'une des premières personnes ouvertement transgenres à avoir fait carrière comme artiste au Canada. Coïncidant avec l'inauguration de l'exposition, trois œuvres de Rutherford s'ajoutent à la collection du Musée, dont le film restauré African Jim, projeté en grande avant-première dans l'exposition.
Organisée par le Musée d'art du Centre de la Confédération (MACC) de Charlottetown en collaboration avec le MBAC, l'exposition est commissariée par Pan Wendt, conservateur au MACC, qui a passé plusieurs années à étudier l'artiste. L'exposition réunit plus de 100 œuvres réalisées dans différentes techniques que Rutherford a explorées tout au long de sa carrière longue de près de 60 ans : collages abstraits, films, illustrations, peintures, photographies, estampes et théâtre.
« Nous sommes fiers de présenter au MBAC cette première exposition d'un.e artiste de l'Île-du-Prince-Édouard, qui s'ouvre à un moment très opportun : celui du Mois de la Fierté », a déclaré Jean-François Bélisle, directeur général du Musée des beaux-arts du Canada. « Nous soulignons aussi les premières acquisitions du Musée d'œuvres de l'artiste pour la collection : deux peintures, La plongeuse (1968) et Le manteau (le miroir) (1970), et le film African Jim. »
« Le travail d'Erica Rutherford a attiré l'attention internationale ces dernières années. Cela correspond à la reconnaissance généralisée des personnes transgenres, la réévaluation des catégories de genre, ainsi qu'un intérêt croissant pour Rutherford en tant que pionnière des mémoires et des représentations transgenres », a déclaré Pan Wendt.
La pratique artistique de Rutherford est intimement liée à sa quête d'authenticité et d'identité. Elle utilisait l'art comme moyen de résoudre ses difficultés et sa relation au monde. Après sa transition de genre en 1976, Rutherford passe la majeure partie de son temps sur l'Île-du-Prince-Édouard. En 1985, elle s'y installe définitivement, et s'y épanouit en tant qu'artiste et pionnière de la communauté artistique pendant les trente dernières années de sa vie.
Parmi les œuvres exposées, l'on compte des autoportraits comme Le manteau (le miroir) (1970) et La femme prostrée (1972), réalisés pendant la période durant laquelle elle peignit ses œuvres les mieux connues, et des paysages, comme Earnscliffe, Î.-P.-É (1978).
L'exposition présente également en grande avant-première African Jim, un film de divertissement de 53 minutes entièrement restauré. Produit par Rutherford en Afrique du Sud en 1949, le film y est le premier réalisé avec des acteurs noirs à l'intention d'un public noir. Josée Drouin-Brisebois, directrice, Rayonnement national, MBAC, et conservatrice à la coordination de la présentation de l'exposition à Ottawa, a travaillé avec Aboubakar Sanogo, Ph. D., spécialiste du cinéma africain et professeur agrégé à l'Université Carleton, pour contextualiser le film dans le cadre de l'exposition. La restauration du film par le British Film Institute a été rendue possible grâce à un don généreux de la Fondation Rennie.
L'exposition Erica Rutherford : ses vies, ses œuvres a d'abord été présentée au MACC, à Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard). Après sa présentation à Ottawa, elle poursuivra sa tournée au musée des beaux-arts provincial The Rooms, à St. John's (Terre-Neuve) ; à la Owens Art Gallery, à Sackville (Nouveau-Brunswick) ; à Art Windsor-Essex, à Windsor (Ontario) ; à l'Art Gallery of Guelph, à Guelph (Ontario) ; et à la MSVU Art Gallery, à Halifax.
Catalogue
Un catalogue bilingue richement illustré accompagne l'exposition Erica Rutherford : ses vies, ses œuvres. Publié par Goose Lane Editions sous la direction de Pan Wendt, cet ouvrage de 176 pages à couverture rigide comprend un entretien avec la veuve de Rutherford, l'artiste Gail Rutherford. En vente à la Boutique et en ligne.
Programmes publics
Pendant la durée de l'exposition, des visites auront lieu pour permettre au public de découvrir l'exposition à travers le regard des personnes qui l'ont organisée, notamment Rencontre avec le commissaire : Pan Wendt, le 14 juin 2025, et Rencontre avec la commissaire : Josée Drouin-Brisebois, le 4 octobre 2025. D'autres visites guidées de l'exposition sont prévues pour inviter le public à célébrer l'histoire, la résilience et les réalisations de la communauté 2ELGBTQI+ pendant le Mois de la Fierté : Mon regard : une visite en compagnie de Cara Tierney, le 19 juin 2025, et Mon regard : Une visite en compagnie de Jamie Ebbs, le 26 juin 2025. Rendez-vous sur beaux-arts.ca pour en savoir plus.
Bibliothèque et Archives
En complément de l'exposition Erica Rutherford : ses vies, ses œuvres, la Bibliothèque et Archives du Musée présente simultanément une sélection de livres illustrés de Rutherford, qui l'ont fait connaître de nombreux habitants de l'Île-du-Prince-Édouard. Plus de détails ici.
À propos du Musée des beaux-arts du Canada
Fondé en 1880, le Musée des beaux-arts du Canada compte parmi les institutions artistiques les plus respectées au monde. En tant que musée national, notre raison d'être est de servir toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, où qu'ils vivent. Pour ce faire, nous partageons largement notre collection, nos expositions et notre programmation publique. Nous créons des expériences dynamiques qui permettent de nouvelles façons de nous voir et de voir les autres à travers les arts visuels, tout en mettant l'accent sur les façons autochtones de savoir et d'être. Notre mandat consiste à développer, préserver et présenter une collection pour l'apprentissage et le plaisir de toutes et tous - aujourd'hui et pour les générations à venir. Nous abritons plus de 90 000 œuvres, dont l'une des plus belles collections d'art autochtone et canadien, des œuvres majeures du 14ᵉ au 21ᵉ siècle, ainsi que de vastes fonds de bibliothèque et d'archives.
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SOURCE Musée des beaux-arts du Canada

À l'intention des médias - Pour de plus amples renseignements, prière de communiquer avec : Josée-Britanie Mallet, Agente principale, Relations publiques et médiatiques, Musée des beaux-arts du Canada, [email protected] ; Pénélope Carreau, Agente, Relations publiques, Musée des beaux-arts du Canada, [email protected]
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