Une nouvelle directive clinique de la SOGC redéfinit les pertes de grossesse à répétition au Canada English
Nouvelles fournies par
The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada19 déc, 2025, 06:05 ET
OTTAWA, ON, le 19 déc. 2025 /CNW/ - Lorsqu'une femme subit plusieurs pertes de grossesse, elle éprouve souvent un profond sentiment de chagrin et s'inquiète des facteurs pouvant être à l'origine de ces moments difficiles. Ce sentiment peut être exacerbé par nos systèmes de santé qui n'ont pas toujours reconnu les répercussions psychologiques pour ces femmes qui perdent leur enfant, peu importe le nombre de semaines de grossesse.
Une nouvelle directive clinique publiée dans le Journal d'obstétrique et gynécologie du Canada (JOGC) présente de nouvelles recommandations de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) sur les pertes de grossesse à répétition, qui vise à rendre les soins prénataux davantage adaptés aux traumatismes vécus par les femmes, puisque celles-ci ne reçoivent pas les soins médicaux appropriés à leurs besoins individuels.
Cette directive clinique est la première du genre au Canada et s'inspire des recommandations du Royal College of Obstetricians and Gynaecologists (RCOG), de la European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE), de l'American Society for Reproductive Medicine (ASRM) et de l'American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG).
Dans le passé, les pertes de grossesse à répétition n'étaient officiellement reconnues qu'après trois évènements et peu considérées. Se basant sur des données probantes, de nombreux organismes médicaux internationaux ont depuis modifié leur définition des pertes de grossesse à répétition pour qu'elle s'applique après deux pertes ou plus, qui ne doivent pas nécessairement être consécutives. Cette définition évolutive est importante, car elle détermine le moment où les pertes de grossesse d'une patiente commenceront à faire l'objet d'une investigation. Cette reconnaissance plus précoce est particulièrement importante pour les femmes plus âgées afin qu'elles puissent bénéficier d'une approche personnalisée.
La nouvelle directive clinique reconnaît également les pertes de grossesse à répétition comme un important enjeu de santé reproductive pouvant avoir de profondes répercussions émotionnelles, physiques et psychologiques. Elle recommande des soins plus compatissants et tenant compte des traumatismes vécus, et souligne que les professionnel(le)s de la santé ont un rôle à jouer pour s'assurer que les femmes reçoivent le soutien en santé mentale approprié lorsque nécessaire.
Les pertes de grossesse à répétition touchent jusqu'à cinq pour cent des femmes enceintes. Étant donné que, parfois, aucune cause ne sera identifiée et que certains tests au Canada ne sont pas couverts par les régimes publics d'assurance maladie, cette directive clinique franchit une étape supplémentaire en conseillant les professionnel(le)s de la santé sur les meilleures façons d'évaluer chaque cause possible, tout en tenant compte du fardeau émotionnel et financier que peut représenter une investigation prolongée pour les femmes qui n'ont pas les moyens financiers de se permettre cette investigation.
Cette directive clinique s'inscrit dans la continuité des efforts récemment déployés par la SOGC pour améliorer les soins liés à la grossesse au Canada. La directive clinique de la SOGC sur la perte de grossesse précoce, publiée en juin, soulignait également l'impact psychologique des pertes de grossesse et la nécessité d'un meilleur soutien en santé mentale.
« Les femmes qui vivent des pertes de grossesse à répétition méritent de se sentir considérées et d'être traitées avec compassion. Elles ont aussi besoin de professionnel(le)s de la santé outillé(e)s avec les données probantes les plus récentes pour les soigner adéquatement. Cette nouvelle directive clinique aidera les femmes qui ont vécu la perte déchirante de plusieurs grossesses à recevoir les meilleurs soins possibles, fondés sur les plus récentes données scientifiques. Nous espérons également que la reconnaissance du poids émotionnel des pertes de grossesse dans cette directive clinique, ainsi que les recommandations en faveur d'un meilleur soutien en santé mentale, permettront d'améliorer le bien-être des femmes pendant leur grossesse. » - Dre Lynn Murphy-Kaulbeck, présidente, Société des obstétriciens et gynécologues du Canada
SOURCE The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada

Demandes de renseignements des médias : Teresa Wright, Spécialiste des affaires publiques et des communications, Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, [email protected]
Partager cet article