La SOGC déçue que le budget 2025 ne considère pas la santé des femmes comme une priorité English
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The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada05 nov, 2025, 15:00 ET
OTTAWA, ON, le 5 nov. 2025 /CNW/ - Les femmes canadiennes sont confrontées à une détérioration de leur état de santé et doivent composer avec un système qui peine à leur fournir les services dont elles ont besoin.
Après avoir évalué le budget fédéral 2025, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) est déçue du manque d'investissement en santé des femmes.
À l'heure où, à travers le pays, nous sommes confrontés à des fermetures des services obstétricaux, à des délais d'attente inacceptables pour les soins gynécologiques et à des transferts vers des centres de santé de plus en plus loin, il n'a jamais été aussi impératif de voir le gouvernement fédéral envoyer un signal indiquant que de l'aide est en route. Malheureusement, le budget 2025 ne comprend aucun engagement visant à répondre à ces besoins. Bien que de nouvelles dépenses soient allouées à un fonds pour les infrastructures dans le domaine de la santé de 5 milliards de dollars, cela ne tient pas compte des réalités auxquelles sont confrontées les femmes à travers le Canada. Les maternités et les services d'urgence existants ferment, non pas en raison de besoins en infrastructure, mais en raison d'un manque de personnel et d'un financement insuffisant pour répondre aux besoins des femmes.
La SOGC reconnaît que le climat économique et commercial actuel exige une gestion financière responsable. Cependant, le Parti libéral s'était engagé, lors des dernières élections, à combler les lacunes critiques en matière de soins aux femmes, et aucun de ces engagements n'a été repris dans le budget 2025. La SOGC s'inquiète en particulier de l'absence de nouveaux fonds alloués au programme national d'assurance-médicaments. Sans fonds supplémentaires consacrés à cette initiative, les femmes vivant dans les provinces et territoires qui n'ont pas conclu d'accord sur l'assurance-médicaments risquent de ne pas avoir accès à la contraception gratuite. Les arguments économiques en faveur de la contraception gratuite sont clairs. Les données de modélisation de la Colombie-Britannique montrent non seulement que cette mesure est rentable mais qu'elle permet même de réaliser des économies à long terme. Nous constatons que beaucoup plus de femmes ont accès à des moyens de contraception plus efficaces lorsqu'ils sont disponibles gratuitement, ce qui montre que les femmes canadiennes pourront mieux planifier leur grossesse et ainsi contribuer à notre Canada fort.
L'absence d'attention portée à ces mesures et à d'autres moyens d'améliorer spécifiquement les résultats en matière de santé des femmes donne l'impression que le gouvernement fédéral considère les soins de santé sexuelle et reproductive des femmes comme un « avantage », mais pas comme une priorité.
De nouvelles données publiées le mois dernier par le McKinsey Health Institute montrent que les femmes Canadiennes passent 24 % plus de de leur vies en mauvaise santé par rapport aux hommes. Ce même rapport estime que l'élimination des écarts évitables en matière de santé chez les femmes pourrait rapporter à l'économie canadienne jusqu'à 37 milliards de dollars par an à partir de 2040 grâce à la réduction des coûts de santé et à l'augmentation de la participation au marché du travail. Investir dans la santé des femmes stimule l'économie.
« Partout au Canada, les femmes se heurtent à des obstacles inacceptables en matière de soins de santé, qui nécessitent des solutions immédiates. Le gouvernement fédéral avait l'occasion de démontrer qu'il est attentif à ces besoins et qu'il a l'intention de tenir ses promesses électorales visant à améliorer la santé des femmes. Malheureusement, le budget 2025 n'a pas pris ces mesures. Investir dans les femmes est l'un des investissements les plus judicieux que les gouvernements puissent faire, car des femmes en bonne santé contribuent à la croissance et à la prospérité du pays. Nous sommes prêts à travailler avec Ottawa pour faire de la santé des femmes au Canada une priorité plus importante. » - Dre Lynn Murphy-Kaulbeck, présidente, Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
SOURCE The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada

Demandes de renseignements des médias: Corinne Atiogbé, Spécialiste en communications et relations médias, Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, [email protected], 613-730-4192 ext: 259
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