Un premier essai clinique mondial confirme que l'exercice physique améliore la survie au cancer colorectal English
Un essai clinique financé par la Société canadienne du cancer révèle que l'exercice structuré peut sauver et prolonger des vies en réduisant le risque de récidive et de cancers secondaires.
TORONTO, le 1er juin 2025 /CNW/ - Un essai clinique révolutionnaire financé par la Société canadienne du cancer (SCC) révèle que l'activité physique peut améliorer considérablement les résultats chez les personnes atteintes d'un cancer colorectal. Les chercheurs affirment que l'étude est la première au monde à utiliser l'exercice structuré pour augmenter la survie au cancer.
Les résultats de l'essai, présentés aujourd'hui à la conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology et publiés dans le New England Journal of Medicine, ont le potentiel de changer la pratique clinique. Ils démontrent qu'un programme d'exercices structuré intégré au parcours de soins oncologiques réduit le risque de récidive et d'apparition de nouveaux cancers.
« Les résultats que nous avons obtenus démontrent que l'exercice ne constitue plus seulement une intervention pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer. Il peut désormais être proposé comme traitement médical standardisé », déclare Kerry Courneya, Ph. D., coprésident de l'étude et professeur de kinésiologie à l'Université de l'Alberta, ainsi que titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l'activité physique et le cancer. « C'est un traitement du cancer colorectal qui doit être mis à la disposition de tous les patients. »
Le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer au Canada. L'an dernier, on estime que 25 200 personnes au pays ont reçu un diagnostic du cancer colorectal et que 9400 personnes en sont décédées. Pour améliorer les résultats, une équipe dirigée par Kerry Courneya, Ph. D., et le Dr Chris Booth, coprésident de l'étude, oncologue au Centre des sciences de la santé de Kingtston et professeur d'oncologie à l'Université Queen's, a travaillé avec le Groupe canadien des essais sur le cancer (GCEC) dans le cadre de cet essai unique en son genre.
L'essai international, qui s'est tenu pendant 17 ans, a compté 889 personnes qui avaient toutes reçu un diagnostic et des traitements contre un cancer colorectal. Après une chirurgie et de la chimiothérapie pour traiter leur cancer, les participants ont reçu un programme d'exercices structurés de trois ans ou du matériel éducatif standard sur la santé. Tous les participants du programme d'exercices ont choisi leurs propres types d'exercices d'intensité modérée (de la marche au pickleball) dans le but d'ajouter 2,5 heures d'exercice par semaine à leur programme d'activités régulières. Les résultats ont révélé que le groupe ayant participé au programme d'exercices présentait un risque de récidive et de cancer secondaire inférieur de 28 %, en plus d'un risque de mortalité inférieur de 37 %.
« Il s'agit du premier essai clinique au monde visant à déterminer si l'exercice physique peut améliorer la survie au cancer, et les résultats sont clairs, affirme Dr Chris Booth. La prochaine étape consiste à mettre cela en pratique. Cela signifie que les systèmes de santé devront investir dans des programmes de soutien comportemental dans le cadre des soins standards. »
Les chercheurs réalisent actuellement une analyse économique exhaustive de la santé. Dr Booth prévoit que le programme sera « remarquablement rentable comparé aux nombreux nouveaux médicaments anticancéreux », ce qui en fera une option durable pour les systèmes de santé.
L'histoire de Terri
Terri Swain-Collins a reçu un diagnostic de cancer colorectal de stade 3 en 2021, après qu'un test de dépistage ait mené à un examen plus approfondi. Au terme de traitements comprenant une chirurgie et de la chimiothérapie, elle a été invitée à participer à l'essai clinique mené par Dr Booth et Courneya. Pendant l'essai, elle a travaillé en étroite collaboration avec un physiothérapeute pour établir et maintenir une routine de conditionnement physique personnalisée à ses besoins.
« L'un des plus grands avantages était d'avoir une routine semi-structurée qui convenait à mon style de vie et de suivre le programme avec quelqu'un, ce qui m'a poussée à rendre des comptes, explique Terri. Le simple fait qu'un médecin me dise de faire de l'exercice n'aurait pas suffi à me rendre là où je suis aujourd'hui. Avoir quelqu'un qui marche avec moi, qui me guide et qui prend régulièrement des nouvelles est ce qui a vraiment rendu cela possible. »
Aujourd'hui, Terri continue de marcher trois fois par semaine, se sent en forme et est toujours sans cancer. Elle se dit reconnaissante de l'impact du programme sur sa santé et sur son bien-être.
« En comblant le fossé entre des idées audacieuses et une pratique courante, les essais cliniques sont essentiels pour stimuler les progrès de projets de recherche qui peuvent être bénéfiques pour les patients, affirme Stuart Edmonds, Ph. D., vice-président principal, Mission, recherche et défense de l'intérêt public à la Société canadienne du cancer. Les résultats de cet essai ont le potentiel de sauver et d'améliorer la vie de dizaines de milliers de personnes qui sont tous les ans atteintes d'un cancer colorectal au Canada, et nous sommes fiers que nos donateurs nous aient permis de l'appuyer. »
L'étude avait pour coprésidente internationale Janette Vardy, Ph. D., de l'Université de Sydney (Australie) et un financement du Conseil national de la santé et de la recherche médicale. L'équipe du Royaume-Uni était dirigée par Victoria Coyle, Ph. D., de l'Université Queens de Belfast, avec le soutien de Cancer Research UK.
À propos de la Société canadienne du cancer
La Société canadienne du cancer travaille sans relâche afin de sauver et d'améliorer des vies. Nous finançons les plus brillants chercheurs sur le cancer. Nous fournissons un réseau d'aide empreint de compassion à toutes les personnes atteintes de cancer, dans tout le Canada et pour tous les types de cancer. Avec le soutien des personnes touchées, des sympathisants, des donateurs et des bénévoles, nous créons un avenir plus sain. Nous avons tous un rôle à jouer.
Ça prend une société pour agir contre le cancer. Appelez au 1 888 939-3333 ou visitez cancer.ca aujourd'hui.
À propos du Groupe canadien des essais sur le cancer
Le Groupe canadien des essais sur le cancer (GCEC) est un groupe coopératif de recherche spécialisée dans les essais cliniques sur le traitement du cancer qui effectue des essais cliniques des phases I à III dans plus de 85 hôpitaux et centres de cancer au Canada. Depuis son centre d'exploitation à l'Université Queen's, le GCEC a participé à plus de 600 essais cliniques dans plus de 40 pays de six continents par l'entremise d'un réseau mondial de 20 000 chercheurs et membres du personnel d'essais cliniques. Le GCEC est le réseau canadien de coordination des essais cliniques pour le National Clinical Trials Network aux États-Unis et un programme national de la Société canadienne du cancer. L'objectif du GCEC est d'améliorer la survie et la qualité de vie de toutes les personnes atteintes de cancer. Pour en savoir plus, visitez le cctg.ca.
SOURCE Société canadienne du cancer (Bureau National)

Pour les demandes média, communiquez avec : Amanda Silliker, Gestionnaire principale, Communications, (782) 640-1078, [email protected]
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