MONTRÉAL, le 18 nov. 2025 /CNW/ - C'est avec une immense stupéfaction que la Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) a pris connaissance ce matin de l'article paru dans La Presse+1 nous apprenant que la Société québécoise du cannabis (SQDC) allait, à compter du 26 novembre prochain, vendre des produits de vapotage de cannabis.
Non aux saveurs, oui au cannabis !
Le 31 octobre dernier, le Québec soulignait le 2e anniversaire de l'abolition des saveurs dans le vapotage, sous prétexte de vouloir protéger les jeunes. Depuis, des milliers de vapoteurs adultes ont été privés d'un outil essentiel pour cesser de fumer et doivent maintenant s'approvisionner sur le marché noir, qui offre des produits pouvant être très dangereux. Il est paradoxal de constater que la SQDC va maintenant vendre des produits de vapotage de cannabis alors que le gouvernement de la CAQ fait tout pour éradiquer le vapotage, pourtant un outil reconnu par Santé Canada pour arrêter de fumer.
Dans son communiqué, la SQDC se justifie en mentionnant que « en raison de la forte demande pour ce type de produits et pour éviter que les consommateurs ne se tournent vers le marché illégal, la société d'État a décidé d'en offrir dans ses magasins et en ligne ». À la CDVQ, on ne comprend pas ce deux poids, deux mesures.
« Nous sommes renversés par cette explication de la SQDC. Depuis des années, nous demandons au gouvernement de réglementer et d'encadrer le vapotage afin que les adultes qui désirent arrêter de fumer aient accès aux saveurs, vendues légalement et sécuritaires. Nous demandons la même chose, mais la SQDC peut vendre du vapotage avec du cannabis, une drogue addictive, tandis que nos vapoteurs doivent acheter leur saveur de framboise sur le marché noir. Quelqu'un peut nous expliquer ? » a commenté Valérie Gallant, porte-parole de la CDVQ.
Tempête parfaite
À la CDVQ, on se désole que cette décision du gouvernement entraîne des conséquences négatives chez les jeunes. « Même si la SQDC ne vend pas aux jeunes, il faut être excessivement naïf pour ne pas conclure que cela créera un véritable engouement chez eux. Après avoir vapoté du cannabis et y avoir pris goût, ils pourront ensuite tenter d'acheter sur le web d'autres produits plus forts, illégaux et dangereux. De plus, puisque le cannabis proposé se vapote, il s'agira pour de nombreux jeunes de leur première expérience de vapotage. Cela contribuera assurément à faire augmenter le taux de vapotage global chez les jeunes. » a ajouté Valérie Gallant.
| _______________________________ |
| 1 https://www.lapresse.ca/affaires/2025-11-18/la-sqdc-se-lance-dans-le-vapotage-des-le-26-novembre.php |
Autre élément intéressant à questionner : au Québec, la vente de produits de vapotage en ligne est illégale. Est-ce que la SQDC jouira d'une exception ministérielle pour vendre ces produits de vapotage au cannabis en ligne ?
Enfin, la CDVQ interpelle le gouvernement afin qu'il repense complètement l'encadrement du vapotage pour permettre aux fumeurs et ex-fumeurs, qui ont besoin des saveurs pour leur sevrage tabagique, d'avoir accès à des produits légaux et sécuritaires.
SOURCE Coalition des droits des vapoteurs du Québec

Source : Mme Valerie Gallant, porte-parole, Coalition des droits des vapoteurs du Québec, Téléphone : 581 984-0984, Courriel : [email protected]
Partager cet article