TORONTO, le 24 juin 2025 /CNW/ - Unifor a déposé une plainte officielle auprès du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) alléguant que DHL Express Canada enfreint de manière flagrante la loi fédérale anti-briseurs de grève et demandant que les sanctions pécuniaires maximales prévues par la loi soient imposées.
« DHL a choisi de faire appel à des briseurs de grève plutôt que de négocier, de mettre en lock-out ses travailleuses et travailleurs, et de se croire au-dessus des lois, ce qui n'est pas le cas, lorsqu'elle n'a pas obtenu l'autorisation de continuer d'avoir recours à des briseurs de grève, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor. Il s'agit d'une contorsion directe des nouvelles mesures de protection des travailleuses et travailleurs qui ne doit pas rester impunie. »
Depuis l'entrée en vigueur de la loi fédérale anti-briseurs de grève le 20 juin 2025, Unifor a documenté de nombreuses violations commises par DHL : elle a notamment fait transporter par autobus des travailleuses et travailleurs de remplacement et continué d'avoir recours à des tiers sous-traitants pour les livraisons, des actions qui contreviennent directement à la nouvelle loi.
DHL Express Canada a mis en lock-out 2 100 membres d'Unifor dans l'ensemble du pays le 8 juin dernier, incitant les travailleuses et travailleurs à déclencher un mouvement de grève. Unifor dispose de preuves selon lesquelles DHL avait recours à des travailleuses et travailleurs de remplacement dans ces installations trois jours avant la date de fin des négociations, prouvant que l'entreprise n'a jamais eu l'intention de conclure un accord équitable à la table de négociation.
Alors que le lock-out approchait l'entrée en vigueur de la loi anti-briseurs de grève, DHL a tenté sans succès d'obtenir une dérogation spéciale auprès du gouvernement fédéral qui lui aurait permis de continuer de recourir à des briseurs de grève. En vertu de la nouvelle loi, les employeurs des secteurs sous réglementation fédérale, y compris le transport, ne peuvent pas avoir recours à des briseurs de grève pendant les grèves et les lock-out légaux. Les contrevenants sont passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 $ par jour.
Dans sa plainte, Unifor a présenté des preuves, notamment des images d'autobus remplis de briseurs de grève devant les installations de DHL près de l'aéroport de Hamilton, ainsi que des données de suivi de colis en ligne qui indiquent le recours continu à des tiers sous-traitants.
« Il s'agit de tenir une puissante entreprise internationale responsable d'avoir délibérément enfreint la loi, a indiqué Daniel Cloutier, directeur québécois d'Unifor. Le CCRI doit réagir fermement et montrer que la violation des droits des travailleuses et travailleurs a des conséquences réelles et graves dans ce pays. »
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
SOURCE Le Syndicat Unifor

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