Une rencontre infructueuse avec la mairesse. Le SCFP 1983 envoie son avis de grève pour un débrayage les 15 et 16 novembre prochain.
MONTRÉAL, le 6 nov. 2025 /CNW/ - La section locale 1983 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), représentant les 4500 chauffeurs d'autobus, opérateurs de métro, agents de station et chauffeurs du transport adapté de la Société de transport de Montréal (STM), a envoyé son avis de grève à l'employeur tard hier soir afin de respecter les délais pour un second débrayage les 15 et 16 novembre prochains.
Les parties ont débuté le processus de médiation lundi dernier et continuent de négocier dans le cadre d'un calendrier serré. Le syndicat a également rencontré la nouvelle mairesse de Montréal, madame Soraya Martinez Ferrada en fin d'après-midi. Malheureusement, à ce jour, rien de tout ça n'a permis de dénouer l'impasse.
Les représentants syndicaux sortent déçus de cette rencontre où madame Martinez Ferrada a confirmé que la Ville de Montréal ne bonifierait pas le cadre financier imposé à la STM depuis le début des négociations l'an dernier.
« Nous trouvons que c'est un manque de leadership de la part de la mairesse de Montréal. Nous avions espoir que son arrivée permettrait de trouver une voie de sortie de crise, particulièrement avec ses promesses en matière de transport en commun. Malheureusement, ce qu'elle nous a dit, c'est que ce n'était pas sa priorité », affirme Frederic Therrien, président de la section locale 1983 du SCFP.
La négociation s'est prolongée tard hier soir afin de tenter de trouver un terrain d'entente qui aurait permis au syndicat d'éviter le dépôt de cet avis de grève, mais sans succès.
Alors que les parties tentaient d'en arriver à une entente hier dans la journée et d'éviter une deuxième grève, le ministre Boulet a plutôt rajouté de l'huile sur le feu en menaçant de devancer l'application de la Loi 14. Le syndicat juge que cela n'aide en rien la situation, bien au contraire
« La CAQ gère ce dossier-là de la pire façon possible. En menaçant de devancer l'entrée en vigueur de sa loi, le ministre Boulet nuit à l'obtention d'un règlement rapide et négocié entre les partis. Ce qu'il envoie comme message à la STM, c'est d'attendre, et qu'il va régler le dossier à sa place en nous imposant un contrat de travail. Pendant ce temps, le conflit perdure et les services sont affectés. C'est un manque total de vision. » de conclure le président.
Les parties continuent les négociations, elles ont d'ailleurs déjà prévu négocier toute la fin de semaine. Le syndicat demeure optimiste d'en arriver à une entente négociée d'ici le 15 novembre. Il y concentrera d'ailleurs toute son énergie.
Rappelons que le 1er novembre dernier, le syndicat a tenu une première journée de grève, et ce, depuis 38 ans.
En plus d'augmentations salariales à la hauteur du contexte économique, les revendications concernent notamment des horaires de travail plus humains et la fin du temps de travail non rémunéré, lequel est encore toléré au sein de cette société de transport public qui relève de l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).
Aucun commentaire supplémentaire ne sera émis afin de permettre au syndicat de se concentrer sur les cruciales négociations en cours.
Le SCFP représente plus de 143 000 membres au Québec, dont plus de 8500 dans le secteur du transport terrestre. Il s'agit du plus grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)

Renseignements : Myriam Leduc, Service des communications du SCFP, 514 885-4733, [email protected]
Partager cet article