Une première journée de grève en 38 ans pour les chauffeurs d'autobus, opérateurs de métro et agents de station de la STM
MONTRÉAL, le 1er nov. 2025 /CNW/ - Aujourd'hui se tient la première journée de grève en 38 ans de la section locale 1983 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), représentant les 4500 chauffeurs d'autobus, opérateurs de métro, agents de station et chauffeurs du transport adapté de la Société de transport de Montréal (STM). Pour l'occasion, des milliers de manifestants et de manifestantes étaient réunis devant le Palais des congrès de Montréal en vue du début imminent de la Conférence annuelle et salon du transport organisé par l'Association canadienne du transport urbain dont la STM est l'hôte cette année.
Dans le cadre du point de presse en marge du rassemblement, le syndicat a dénoncé que la Société de transport de Montréal exige que toute avancée supplémentaire se fasse à coût nul.
« La CAQ sous-finance le transport collectif depuis des années. La STM elle-même a fait des choix économiques douteux. Je parle notamment de la construction du garage sous-terrain Bellechasse, qui sera inaugurée lundi et qui a coûté des centaines de millions de dollars en dépassement de coût. Maintenant, on nous dit que le bout de chemin qu'il reste à faire du côté de la STM afin de régler cette négociation doit se faire à coût nul parce qu'elle manque de fonds. Il fallait y penser avant. Le grand plan de la STM, de la ville de Montréal et de la CAQ ça ne peut pas être de faire leurs économies sur le dos des travailleurs et des travailleuses. » a déclaré Frédéric Therrien, président de la section locale 1983 du SCFP.
« Nous sommes en pleine crise du coût de la vie, tous les syndicats de la STM sont en négociation en même temps, mais la Société de transport n'a pas prévu dans son budget les montants nécessaires pour régler les conventions collectives de ses employés. Ce n'est pas normal. », a renchéri Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
Le syndicat réitère que son objectif premier est d'en arriver à une entente négociée, mais que la société de transport devra mettre de l'eau dans son vin. La médiation débutera au courant de la semaine prochaine et les parties continueront de négocier, même en l'absence de la médiatrice en cas d'indisponibilité. Si les parties n'arrivent toutefois pas à s'entendre dans les prochaines semaines, une seconde grève sera déclenchée les 15 et 16 novembre prochains.
Rappelons qu'en plus d'augmentations salariales à la hauteur du contexte économique, le syndicat revendique notamment des horaires de travail plus humains et la fin du temps de travail non rémunéré, lequel est encore toléré au sein de cette société de transport public qui relève de l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).
Le SCFP représente plus de 143 000 membres au Québec, dont plus de 8500 dans le secteur du transport terrestre. Il s'agit du plus grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)

Renseignements : Myriam Leduc, Service des communications du SCFP, 514 885-4733, [email protected]
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