QUÉBEC, le 11 juin 2025 /CNW/ - La Fédération des transporteurs par autobus (FTA) remet aujourd'hui une facture de 12 millions de dollars au ministère de l'Éducation. Ce montant représente le manque à gagner assumé par les 137 transporteurs scolaires qui exploitent des autobus électriques au Québec pour l'année scolaire 2024-2025.
« Le gouvernement nous a d'abord imposé un virage électrique. Ensuite, il a changé unilatéralement les règles budgétaires, en retirant l'essentiel de la mesure de soutien pour le transport électrique. Résultat : des dizaines de transporteurs ont roulé à perte, durant toute la dernière année scolaire. C'est intenable et ça doit être ajusté avant la rentrée », déclare Luc Lafrance, président-directeur général de la FTA.
Cette facture découle de la réduction de la mesure de soutien à l'électrification du transport scolaire (mesure 30400) décidée unilatéralement par le ministère au début de la dernière année scolaire. Le soutien financier accordé aux transporteurs est ainsi passé de 12 900 $ à seulement 5 000 $ par circuit. Or, selon les audits financiers des transporteurs, un autobus électrique coûte 14 000 $ de plus à opérer qu'un véhicule thermique -- d'où un manque à gagner de 9 000 $ pour chacun des circuits opérés par autobus électrique (1 336).
Des autobus électriques plus coûteux qu'anticipés
Rappelons d'ailleurs que ces surcoûts ont été imposés à partir de 2021 lorsque le gouvernement a rendu l'achat d'autobus électriques obligatoire en remplacement des autobus thermiques. Or, les coûts d'opération de ces autobus sont considérablement plus élevés.
Le transport scolaire doit retrouver l'équilibre.
Cette nouvelle embûche s'inscrit dans une séquence difficile pour les transporteurs. Depuis plusieurs années, ils font en effet face à diverses situations difficiles (pandémie, difficultés financières de Lion Électrique, etc.). Qui plus est, ils ont également appris dans les derniers jours que le gouvernement proposait une indexation de seulement 0,58 % sur leurs contrats de service, ce qui ne couvre pas la hausse des coûts d'exploitation. Il s'agit d'une goutte de plus dans un verre déjà trop plein.
Les transporteurs sonnent donc l'alarme : sans appui d'urgence, et, surtout, un cadre de financement clair, stable et prévisible, ils ne peuvent planifier ou garantir un service de base.
« Les transporteurs se sentent prisonniers d'un système défaillant qu'ils n'ont ni choisi ni dessiné. Nous discutons avec le gouvernement depuis plusieurs mois afin de trouver une voie de passage et espérons que le dépôt de notre facture engrangera enfin un engagement ferme et des actions concrètes pour les transporteurs scolaires du Québec » a conclu M. Lafrance.
La FTA a pour mission de représenter l'industrie du transport collectif de personnes au Québec et protéger ses intérêts chaque fois que requis. Conséquemment, notre promesse envers nos membres est de s'assurer que nos actions auront pour objectifs de mobiliser, concerter et orienter, et ce, dans un contexte de mobilité durable.
SOURCE Fédération des transporteurs par autobus

Pour tout renseignement: Maxime Bordeleau, Cellulaire : (819) 698-3105, [email protected]
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