Situation de l'administration québécoise entre 2009 et 2015 : affaiblissement face aux autres salariés québécois, mais stabilité face au secteur privé sur le plan de la rémunération globale
MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le salaire des employés de l'administration québécoise1 en 2015, calculé sur la base des emplois repères étudiés, est inférieur de 12,9 % à celui des autres salariés québécois évoluant dans des entreprises de 200 personnes et plus. Un retard est également observé par rapport aux employés du secteur privé (- 10,0 %). Toutefois, au chapitre de la rémunération globale, qui tient compte à la fois des salaires, des avantages sociaux et des heures de présence au travail, l'administration québécoise présente un retard plus faible soit de 7,9 % face à l'ensemble des autres salariés québécois; la parité est notée vis-à-vis du secteur privé. Tels sont quelques-uns des constats qui se dégagent du rapport de l'Institut de la statistique du Québec Rémunération des salariés. État et évolution comparés 2015, rendu public aujourd'hui.
La situation de l'administration québécoise est meilleure sur le plan de la rémunération globale que sur celui du salaire en raison d'une semaine régulière de travail plus courte et d'un nombre d'heures chômées payées (congés) plus élevé. Les heures de présence au travail, obtenues en retranchant les heures chômées payées des heures régulières, sont donc moins nombreuses dans l'administration québécoise. Cependant, les débours pour les avantages sociaux dans l'administration québécoise, qui représentent 25,4 % du salaire, sont inférieurs à ceux des employeurs des autres salariés québécois (27,4 %), mais supérieurs à ceux du secteur privé (24,3 %).
Les écarts sont calculés sur la base de 76 emplois repères représentatifs de la structure de l'effectif de l'administration québécoise et comparables à ceux des différents segments du marché du travail. Les emplois utilisés sont répartis selon cinq catégories : les professionnels, les techniciens, les employés de bureau, les employés de service et les ouvriers. Les emplois repères des catégories des techniciens et des employés de bureau regroupent respectivement 26 % et 37 % de l'effectif total comparé de l'administration québécoise.
La situation comparative de l'administration québécoise est demeurée stable entre 2014 et 2015 par rapport à l'ensemble des autres salariés québécois et au secteur privé, tant sur le plan salarial que sur celui de la rémunération globale.
Par contre, depuis 2009, la situation comparative de l'administration québécoise s'est affaiblie face aux autres salariés québécois. En effet, le retard salarial de l'administration québécoise est plus important en 2015 qu'en 2009, l'écart passant de - 8,7 % à - 12,9 % sur la période. Quant à la rémunération globale, le même constat est observé; l'écart passe de - 3,7 % en 2009 à - 7,9 % en 2015. Vis-à-vis du secteur privé, la situation de l'administration québécoise par rapport au secteur privé entre 2009 et 2015 s'est également affaiblie sur le plan du salaire, mais elle est demeurée stable sur celui de la rémunération globale.
Perspectives plus faibles pour l'année 2016 en raison de l'inflation
L'Institut établit, sur la base des conventions collectives du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et des enquêtes de maisons d'experts-conseils, que les autres salariés québécois syndiqués et non syndiqués (excluant les salariés de l'administration québécoise dont les conventions collectives expirent le 31 mars 2015) bénéficieraient d'une augmentation moyenne de leurs échelles salariales de 2,0 % en 2015 et en 2016. Les salariés syndiqués (excluant ceux de l'administration québécoise) connaîtraient un taux de croissance de 2,2 % en 2015 et 2,3 % 2016. En ce qui concerne les non-syndiqués, ils obtiendraient un taux identique (1,8 %) pour chaque année. Selon les prévisions d'évolution de l'inflation actuellement disponibles (1,2 % en 2015 et 1,8 % en 2016), l'ensemble des autres salariés québécois devraient connaître un gain de pouvoir d'achat pour chacune des deux années; cependant, il serait plus élevé en 2015 (0,8 point contre 0,2 point de pourcentage).
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1 Ce secteur inclut la fonction publique québécoise et les réseaux publics de l'éducation, de la santé et des services sociaux. Les organismes à caractère public, par exemple les sociétés d'État, sont exclus; ils font partie du secteur « entreprises publiques ».
Sources : |
Centre d'information et de documentation |
Site Web de l'Institut : www.stat.gouv.qc.ca |
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Nadège Jean |
SOURCE Institut de la statistique du Québec
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