MONTRÉAL, le 23 oct. 2025 /CNW/ - Dans le cadre des pourparlers commerciaux en cours entre le Canada et les États-Unis, 88 % des chefs d'entreprise canadiens affirment que le plus grand risque pour leur entreprise serait de perdre les protections actuelles en vertu de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), révèle un nouveau sondage de KPMG. De plus, 84 % s'attendent à payer un certain montant de droits de douane américains, même si leurs marchandises sont admissibles en vertu d'un futur accord commercial continental.
Le sondage annuel sur le budget fédéral mené par KPMG auprès de 501 chefs d'entreprise canadiens révèle que plus de 9 chefs d'entreprise sur 10 croient que le plus grand risque pour l'avenir économique du Canada est un résultat négatif dans le cadre de la renégociation de l'accord de libre-échange avec les États-Unis. Bien que l'obtention d'un accord commercial soit considérée comme essentielle pour l'économie canadienne, 82 % des chefs d'entreprise croient que les droits de douane américains, qui exigent essentiellement que les entreprises de tous les pays (y compris le Canada) paient pour avoir accès au marché américain, sont là pour de bon.
« Bien que les exemptions pour les marchandises conformes à l'ACEUM offrent une porte de sortie contre de nombreux droits de douane américains, le cadre et les règles pourraient changer en vertu d'un nouvel accord commercial », a déclaré Joy Nott, associée, Douanes et commerce international. « Historiquement, une zone de libre-échange nord-américaine a permis aux trois pays d'agir contre les menaces liées à la chaîne d'approvisionnement mondiale et de travailler ensemble dans un environnement commercial mondial hautement concurrentiel. Cependant, nous pourrions voir une situation où un accord bilatéral avec les États-Unis remplace l'ACEUM en 2026 et modifie les règles du jeu. »
Compte tenu de l'évolution de la dynamique commerciale, quatre chefs d'entreprise sur cinq affirment qu'ils appuieraient un accord bilatéral avec les États-Unis seulement. Mme Nott souligne que, bien qu'un accord trilatéral soit préférable, un accord entre le Canada et les États-Unis seulement demeure un résultat acceptable des négociations pour une majorité de chefs d'entreprise. De plus, si un tel accord bilatéral est conclu, le Canada bénéficiera toujours d'un accord de libre-échange avec le Mexique : l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (bien que celui-ci ait des modalités distinctes).
Principales conclusions du sondage
- 93 % des répondants conviennent que les politiques imprévisibles des États-Unis et le coût d'accès au marché américain sont parmi les enjeux les plus pressants auxquels fait face l'économie
- 80 % affirment que les droits de douane de représailles du Canada contre les États-Unis ont nui à leur entreprise
- 82 % conviennent que la perte du traitement en franchise de droits des envois d'une valeur de moins de 800 $ US vers les États-Unis (l'exemption de minimis) nuit à leurs profits
- 80 % appuieraient un accord bilatéral avec les États-Unis seulement, plutôt que l'accord trilatéral entre le Canada, les États-Unis et le Mexique
- 75 % affirment suspendre les nouveaux investissements en raison de l'incertitude
- 73 % ne peuvent pas se permettre les coûts supplémentaires liés à l'exploration de nouveaux marchés (connaissances sur la législation, la réglementation et le ressort, déplacements, transport, fournisseurs, etc.)
Résilience face à la guerre commerciale et cicatrices
Bien que 88 % des répondants conviennent que les droits de douane américains ont une incidence, celle-ci a été plus modérée que prévu. Néanmoins, la majorité des répondants déclarent que les droits de douane américains ont rendu leurs entreprises moins concurrentielles. En outre, certains chefs d'entreprise indiquent que le coût d'accès à de nouveaux marchés étrangers est prohibitif, tandis que d'autres affirment que la perte du traitement en franchise de droits des envois d'une valeur de moins de 800 $ US nuit aux ventes et gruge les profits.
« Le plein effet des droits de douane américains ne fait que commencer à se faire sentir dans l'économie. Au cours de la phase initiale, les entreprises touchées ont choisi d'absorber le coût des droits de douane, tandis qu'à l'avenir, nous nous attendons à ce qu'un plus grand nombre d'entreprises répercutent ces coûts sur les consommateurs finaux », a déclaré Lachlan Wolfers, leader national, KPMG cabinet juridique.
Les entreprises réagissent aux perturbations commerciales
« La plupart des entreprises canadiennes ont pris des mesures à court terme pour atténuer les perturbations et l'incertitude commerciales, y compris le transport de produits aux États-Unis avant l'adoption de nouveaux droits de douane et l'utilisation de "zones franches" », a ajouté M. Wolfers. « Bien qu'environ la moitié des répondants au sondage aient exploré de nouveaux marchés à l'étranger, de nombreuses entreprises n'ont pas encore pris de mesures à plus long terme, comme l'établissement de nouveaux corridors commerciaux ou le transfert des activités de production aux États-Unis. »
Actions |
Total |
Terminé |
Achèvement au cours |
Vérification de l'admissibilité des marchandises en vertu de l'ACEUM |
89 % |
60 % |
29 % |
Évaluation de l'incidence des droits de douane sur les activités/revenus |
94 % |
50 % |
44 % |
Exploration de nouveaux marchés (en dehors des États-Unis) |
91 % |
52 % |
39 % |
Transfert de la production aux États-Unis |
65 % |
31 % |
34 % |
Utilisation d'une « zone franche » aux États-Unis |
68 % |
35 % |
33 % |
Répercussion des coûts sur les clients |
82 % |
43 % |
39 % |
Réduction des coûts de main-d'œuvre |
79 % |
42 % |
37 % |
À propos du sondage sur le budget fédéral de 2025 de KPMG
KPMG Canada a mené un sondage auprès de 501 entreprises canadiennes du 11 septembre au 2 octobre 2025 afin d'évaluer les points de vue et les priorités des chefs d'entreprise en prévision du budget fédéral du 4 novembre. Tous les répondants sont des propriétaires d'entreprise ou des décideurs au niveau de la direction et proviennent de tous les secteurs de l'industrie. Trente-cinq pour cent d'entre eux dirigent des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut se situe entre 500 millions et un milliard de dollars; 31 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est supérieur à un milliard de dollars 20 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 300 et 499 millions de dollars; 9 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 100 et 299 millions de dollars; et les 5 % restants, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 10 et 99 millions de dollars. Cinquante-sept pour cent des entreprises sont privées, 30 % sont des sociétés de capital-investissement, 11 % sont cotées en bourse et 2 % sont des filiales étrangères. La plateforme de recherche en ligne Methodify de Sago a été utilisée pour le sondage.
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SOURCE KPMG LLP

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