MONTRÉAL, le 14 oct. 2025 /CNW/ - Selon un nouveau sondage de KPMG au Canada, à l'approche du budget fédéral du mois prochain, les chefs d'entreprise canadiens veulent davantage de soutien, un accès élargi au capital et un réaménagement structurel du régime fiscal pour soutenir leurs entreprises en prévision de la relance économique du Canada.
Le sondage annuel sur le budget fédéral mené par KPMG auprès de 501 chefs d'entreprise canadiens révèle que plus de 9 répondants sur 10 souhaitent que le gouvernement offre un soutien plus vaste et sectoriel, y compris davantage d'options de financement et de prêt pour l'ensemble des entreprises ou des secteurs touchés par les tarifs douaniers. Bien que la gravité et les conséquences des tarifs douaniers américains varient, la plupart des entreprises canadiennes affirment être touchées, que ce soit par une hausse des coûts, une perte de revenus, une réduction de la compétitivité, une interruption des investissements ou l'élimination de l'exemption qui permettait le traitement en franchise de droits des envois d'une valeur de moins de 800 $ US. Plus précisément, 84 % des répondants qui font affaire directement avec les États-Unis affirment que leurs coûts opérationnels ont augmenté. Dans l'ensemble, 96 % des répondants croient que le plus grand risque pour l'avenir économique du Canada est la dépendance à l'égard des États-Unis, et reconnaissent le besoin de diversifier les échanges commerciaux avec des partenaires stratégiques fiables.
« Comme les tarifs douaniers imposés par les États-Unis nuisent à l'économie canadienne, la grande majorité des chefs d'entreprise appuient les plans du gouvernement visant à relever les défis économiques du Canada et à faire des investissements en capital qui procurent des avantages à long terme », a déclaré Lucy Iacovelli, associée directrice canadienne, Fiscalité et KPMG cabinet juridique. « Cependant, de façon plus urgente, de nombreuses entreprises cherchent du soutien pour faire la transition de leurs activités au-delà du marché américain, afin de pouvoir participer aux occasions de Bâtir un Canada meilleur et d'être concurrentielles sur la scène mondiale. Notre sondage a mis en lumière la nécessité pour le gouvernement canadien d'investir dans l'amélioration de l'environnement commercial en élargissant l'accès au financement et aux capitaux à faible coût, en accordant des allégements fiscaux qui attirent les investissements, en réduisant les formalités administratives et en favorisant l'innovation des entreprises. »
« Bien que le prochain budget fédéral doit comprendre un investissement générationnel dans la construction de l'économie, le gouvernement doit également engager des dépenses qui fournissent un répit immédiat et soutiennent les capitaux pour les entreprises et les secteurs qui éprouvent des difficultés en ce moment », a ajouté madame Iacovelli.
La liste de souhaits des entreprises pour le budget fédéral
Alors que les entreprises doivent composer avec l'incertitude, la plupart des répondants croient qu'il est essentiel que le gouvernement atténue les obstacles auxquels elles font face pour participer à la stratégie de construction de la nation du Canada. Le besoin d'un soutien transitoire accru est encore plus urgent compte tenu de l'incertitude entourant le renouvellement de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique en 2026.
Principales conclusions du sondage :
- 80 % des répondants conviennent que leur entreprise éprouve des difficultés en raison des tarifs douaniers américains qui l'ont rendue moins concurrentielle (p. ex., coûts d'importation et de production plus élevés, revenus plus faibles).
- 92 % souhaitent que le gouvernement améliore l'accès aux marchés au Canada (p. ex., simplifier la réglementation provinciale, améliorer la mobilité de la main-d'œuvre, réduire les coûts de transport, etc.).
- 90 % veulent des mesures incitatives et du soutien pour aider les entreprises canadiennes à s'adapter, à se doter de nouveaux outils et à développer de nouveaux produits et services pour les marchés étrangers.
- 97 % croient que le gouvernement doit réorienter et élargir ses programmes pour aider les entreprises à accéder aux marchés autres que les États-Unis et à des partenaires commerciaux fiables.
- 91 % affirment que le gouvernement doit élargir les options de financement et de prêt afin d'améliorer les liquidités des entreprises pour tous les secteurs touchés par les tarifs (p. ex., la Banque de développement du Canada, les fonds financés par le gouvernement, etc.)
Neuf répondants sur dix conviennent que le Canada a besoin d'une nouvelle stratégie industrielle nationale pour être concurrentiel sur les marchés mondiaux, ainsi que d'une stratégie d'innovation audacieuse qui favorise les investissements dans les technologies de pointe et tire parti de l'IA et des idées canadiennes. Une feuille de route pour réaliser un grand nombre de projets d'infrastructure favorisant le commerce figure également en tête de liste des priorités nationales, 96 % des répondants sont en faveur d'infrastructures et de politiques qui permettent au secteur canadien de l'énergie d'accéder aux marchés mondiaux.
Une réforme fiscale pour stimuler la croissance
En plus de générer des revenus, le régime fiscal canadien doit être utilisé comme outil stratégique pour répondre aux besoins des entreprises et améliorer l'économie à l'avenir. Les chefs d'entreprise font front commun concernant la nécessité d'un allégement fiscal et d'une réforme fiscale pour atteindre ces objectifs.
Plus de 9 répondants sur 10 souhaitent que le gouvernement fédéral collabore avec les gouvernements provinciaux pour réduire le taux global d'imposition des sociétés canadiennes (de 2 à 4 %) pour attirer plus d'investissements et d'activités entrepreneuriales et rétablir un avantage concurrentiel par rapport aux États-Unis. Neuf répondants sur dix aimeraient également que le gouvernement s'engage à mettre en œuvre un calendrier de réforme fiscale qui réduira l'impôt des sociétés et stimulera la compétitivité.
« De toute évidence, le gouvernement fait face à des choix financiers difficiles dans le prochain budget, car les dépenses semblent dépasser considérablement les revenus, et des augmentations supplémentaires des emprunts augmentent déjà les coûts du service de la dette », a déclaré Brian Ernewein, conseiller principal, Fiscalité nationale, KPMG au Canada. « Si la taille du gouvernement ne diminue pas, ses revenus doivent augmenter. Cependant, il est difficile de voir où il est possible d'augmenter l'impôt sur le revenu des particuliers ou des sociétés. En fait, les taux d'imposition des particuliers les plus élevés actuels nuisent probablement à la productivité et à la croissance, et un taux d'imposition des sociétés fédéral-provincial combiné moins élevé est nécessaire pour rétablir l'avantage concurrentiel du Canada en matière de taux d'imposition. »
« Ces réalités soulignent la nécessité pour le gouvernement de revoir le niveau des différentes taxes à la consommation », a ajouté M. Ernewein. « Toutes les taxes, y compris les taxes à la consommation, entraînent des coûts pour l'économie. Cependant, les taxes à la consommation causent moins de dommages que l'impôt sur le revenu des particuliers ou des sociétés et représentent une source stable de revenus pour le gouvernement. »
Autres constatations :
- 90 % affirment que le Canada doit améliorer l'efficacité des incitatifs fiscaux en matière de recherche et développement, y compris un régime privilégié des brevets, afin d'accroître les activités de brevetage et la commercialisation des inventions canadiennes.
- 90 % conviennent que le Canada devrait engager des dépenses immédiates afin de permettre aux entreprises de recouvrer certains coûts (p. ex., un incitatif pour réclamer des dépenses sur les propriétés au cours de l'année d'achat).
- 92 % souhaitent que le gouvernement augmente ses propres efforts d'austérité et prévoit de réduire le gaspillage gouvernemental.
À propos du sondage sur le budget fédéral de 2025 de KPMG
KPMG Canada a mené un sondage auprès de 501 entreprises canadiennes du 11 septembre au 2 octobre 2025 afin d'évaluer les points de vue et les priorités des chefs d'entreprise en prévision du budget fédéral du 4 novembre. Tous les répondants sont des propriétaires d'entreprise ou des décideurs au niveau de la direction et proviennent de tous les secteurs de l'industrie. Trente-cinq pour cent d'entre eux dirigent des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut se situe entre 500 millions et un milliard de dollars; 31 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est supérieur à un milliard de dollars 20 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 300 et 499 millions de dollars; 9 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 100 et 299 millions de dollars; et les 5 % restants, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 10 et 99 millions de dollars. Cinquante-sept pour cent des entreprises sont privées, 30 % sont des sociétés de capital-investissement, 11 % sont cotées en bourse et 2 % sont des filiales étrangères. La plateforme de recherche en ligne Methodify de Sago a été utilisée pour le sondage.
À propos de KPMG au Canada
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SOURCE KPMG LLP

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