Recrutement dans les PME : manque de candidats, décalage entre leurs attentes et les réalités des postes à pourvoir English
MONTRÉAL, le 10 juin 2025 /CNW/ - Selon une récente analyse de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), le manque de candidats, le décalage des compétences et la difficulté à attirer des travailleurs sont le lot des PME qui cherchent à embaucher des employés qualifiés. Et les obstacles à la mobilité de la main-d'œuvre ne font qu'amplifier ces défis.
« Plus de 4 PME sur 10 signalent que la pénurie de main-d'œuvre qualifiée les empêche d'accroître leurs ventes ou leur production. Pour beaucoup, le défi n'est pas seulement de trouver des travailleurs, mais d'en trouver qui ont les compétences, les attentes et les qualifications correspondant au poste à pourvoir », souligne Alchad Alegbeh, analyste de la recherche à la FCEI.
Au total, 69 % des propriétaires de PME affirment que le manque de candidats qualifiés dans leur secteur est le principal obstacle au recrutement d'employés qualifiés, 54 % disent avoir de la difficulté à attirer des candidats seulement, et 47 % notent un décalage entre les compétences des candidats et les exigences du poste.
Lorsque des travailleurs qualifiés sont disponibles ailleurs au Canada, des contraintes provinciales en matière de certifications et de permis empêchent généralement les employeurs de pourvoir des postes essentiels rapidement et efficacement, surtout dans les régions rurales, où les candidats sont rares. Par ailleurs, 57 % des PME signalent un décalage entre les attentes des candidats (salaire et avantages) et ce qu'elles peuvent offrir, et la moitié des propriétaires de PME disent qu'ils ne peuvent tout simplement pas offrir une rémunération globale équivalente à celle offerte par les grandes entreprises.
« On observe un décalage croissant entre les besoins des PME et la main-d'œuvre disponible sur le marché du travail canadien. Même lorsque les postes sont pourvus, d'autres problèmes sont souvent relevés par les employeurs, comme une faible productivité, un manque de motivation et une faible capacité à résoudre des problèmes. Cette situation nuit aux activités et à la production, car elle oblige souvent les employeurs à consacrer plus de temps à la formation ou à la réembauche de travailleurs plutôt qu'à la gestion de leur entreprise », poursuit M. Alegbeh.
Pour améliorer la qualité de la main-d'œuvre, les gouvernements devraient prendre les mesures suivantes :
- Accorder des subventions et des crédits d'impôt aux PME qui investissent dans la formation et le perfectionnement de leurs employés.
- Accorder des subventions salariales et des congés de cotisation à l'assurance-emploi aux PME qui embauchent et forment des nouveaux travailleurs ou des travailleurs sans expérience.
- Encourager les partenariats entre les PME et les établissements d'enseignement pour créer des programmes de stages et d'apprentissage en milieu de travail afin de combler les lacunes en matière de compétences
Pour accroître la mobilité de la main-d'œuvre, la FCEI recommande aux gouvernements de prendre les mesures suivantes :
- Conclure des accords de reconnaissance mutuelle sur les exigences réglementaires.
- Permettre aux personnes exerçant des professions réglementées de travailler dans les limites de leur formation et de leur expérience pendant qu'elles font les démarches d'inscription/d'accréditation dans une nouvelle province ou un nouveau territoire.
- Travailler avec les associations et les ordres professionnels pour réduire ou éliminer les frais d'inscription interprovinciaux.
- Simplifier les processus d'inscription en fixant dans une loi un délai maximal pour l'approbation des accréditations professionnelles. En cas de dépassement, les entreprises devraient être compensées, par exemple en étant dispensées du paiement des droits d'inscription.
« Depuis le début de 2021, les coûts de main-d'œuvre montent, mais la productivité stagne. Relever la qualité de notre main-d'œuvre et supprimer les obstacles à la mobilité des travailleurs nous permettraient de stimuler la productivité et de renforcer la compétitivité économique du Canada », conclut M. Alegbeh.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 100 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante

Renseignements : Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI, Tél. : 514 861-3234 (poste 1808) | Cell. : 514 817-0228, [email protected]
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