MONTRÉAL, le 27 nov. 2025 /CNW/ - Le plus récent rapport du Vérificateur général du Québec met en lumière des lacunes importantes dans l'évaluation et la planification de l'entretien des infrastructures. Dans ce contexte, l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) appelle à un virage sans précédent pour assurer la pérennité des infrastructures ainsi qu'à une collaboration accrue entre tous les acteurs.
« Le rapport du VGQ rejoint les témoignages que nous avons recueillis ces derniers mois. Le Québec est pris dans un cycle où l'entretien des infrastructures a été trop souvent relégué au second plan. Cette approche, qui s'est installée au fil des décennies, entraine aujourd'hui des conséquences bien réelles pour les citoyens et citoyennes. Faute d'action rapide, la facture s'alourdira encore davantage et la qualité des services publics en fera les frais », affirme Sophie Larivière-Mantha, ing., MBA, ASC, présidente de l'OIQ.
Dans son récent rapport sur la prise en compte des principaux enjeux de soutenabilité des finances publiques, le VGQ conclut en effet que le Québec ne possède pas un portrait complet et fiable de l'état de ses infrastructures. Il constate également un écart de 75 milliards de dollars entre les sommes prévues au Plan québécois des infrastructures et les investissements réellement requis pour concrétiser les projets majeurs à la phase d'étude ou de planification qui y figurent. Enfin, il souligne des lacunes dans la planification budgétaire, qui entrainent le ralentissement ou la mise sur pause de projets, avec pour conséquence des retards, des pénalités et une hausse des coûts des travaux.
L'Ordre est grandement préoccupé pour la sécurité du public ; il espère que ce nouvel éclairage du VGQ fera du déficit d'entretien de nos infrastructures une priorité pour le gouvernement du Québec et, plus largement, pour l'ensemble de la société québécoise.
Des solutions durables pour combler le déficit de maintien d'actifs
Rappelons que l'OIQ a mené une vaste démarche de consultations régionales et sectorielles sur l'état des infrastructures publiques auprès de plus d'une centaine d'intervenants du milieu municipal, provincial et fédéral, de la santé, de l'éducation et de l'industrie, au cours des derniers mois. Des recommandations issues de cette démarche, fondées sur des données probantes et des pratiques exemplaires ayant cours au Canada et à l'international, seront dévoilées en début d'année 2026.
Fidèle à sa mission de protection du public, l'Ordre entend y proposer des pistes de solutions durables et responsables aux décideurs publics. « Alors que la courbe de dégradation des infrastructures s'accélère rapidement, que la planification à long terme fait défaut et que les coûts de remise en état ont doublé en sept ans, il devient urgent d'agir et de mettre un frein à cette dégradation de nos infrastructures publiques pour le bien des générations actuelles et futures. Le portrait que nous dresse le VGQ est des plus inquiétants », conclut Sophie Larivière-Mantha.
À propos de l'Ordre des ingénieurs du Québec
L'Ordre des ingénieurs du Québec regroupe quelque 77 000 membres et personnes candidates à la profession. Il a pour mission d'encadrer l'exercice de l'ingénierie et de soutenir le développement de la profession afin d'assurer la protection du public. L'Ordre est devenu le premier ordre professionnel carboneutre en 2022.
Pour plus d'information, consultez le site oiq.qc.ca.
SOURCE Ordre des ingénieurs du Québec

Source : Anne-Marie Beauregard, Conseillère séniore en affaires publiques, Ordre des ingénieurs du Québec, 514 441-3697
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