/R E P R I S E -- Budget du Québec et élections 2014 - Le Conseil du patronat interpelle les formations politiques pour des engagements concrets répondant à des enjeux critiques en matière de finances publiques/
MONTRÉAL, le 16 févr. 2014 /CNW Telbec/ - À quelques jours de la présentation du budget du Québec et du déclenchement probable d'une campagne électorale provinciale, le Conseil du patronat du Québec interpelle l'ensemble des formations politiques afin qu'elles formulent des engagements concrets répondant à des enjeux critiques pour l'avenir du Québec.
« Au cours des derniers mois, plusieurs études rigoureuses, réalisées notamment par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques et le Centre sur la productivité et la prospérité, ont corroboré les constats dressés par le Conseil du patronat et plusieurs autres acteurs au regard de certains éléments très préoccupants qui ont un impact sur l'avenir de tous les Québécois et Québécoises. Pensons, par exemple, à notre retard relatif au chapitre de la création de richesse, à notre dette publique qui ne cesse de se creuser, à la lente décroissance de notre économie, à notre vieillissement démographique accéléré et à nos infrastructures qui ne cessent de dépérir », a indiqué le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval. « Devant ces faits accablants, il est urgent que les différentes formations politiques prennent tout de suite des engagements concrets, et ce, dans une perspective à moyen et long termes. La pression sur les finances publiques ne cessera d'augmenter dans les années à venir, ce qui nous amènera dans une situation de déficit structurel si rien n'est fait ».
1. Revoir les dépenses publiques
À court terme, il apparaît impératif de revoir la gestion des dépenses publiques. Parmi les pistes d'action à prioriser, mentionnons entre autres :
- revoir le niveau des bénéfices de nos programmes sociaux, en ramenant leur grande générosité à un niveau comparable à la moyenne des programmes similaires au Canada, et ce, tant que notre richesse au Québec ne surpassera pas la moyenne canadienne;
- remanier la structure de livraison des services publics pour éviter tout dédoublement parmi les divers paliers et recalibrer le nombre d'organisations et d'intervenants en proportion de la population, à savoir huit millions d'habitants, soit l'équivalent d'une grande ville américaine;
- optimiser nos actifs et nos effectifs existants dans les différents réseaux publics, en particulier dans la santé et l'éducation, pour en améliorer la productivité, voire transformer certains actifs considérés actuellement comme des centres de coûts pour en faire éventuellement des centres à valeur ajoutée;
- instaurer un cran d'arrêt sur toute nouvelle dépense publique qui ne serait pas compensée par une réduction équivalente dans des programmes existants. On ne devrait d'ailleurs plus parler de contrôle de la croissance des coûts, mais bien de gel de l'enveloppe globale des dépenses du gouvernement, et ce, jusqu'à ce que l'équilibre budgétaire soit obtenu.
2. Accroître la richesse
Il est nécessaire, par ailleurs, que le Québec mette en place des conditions plus favorables pour encourager l'investissement et favoriser la création et le maintien d'emplois de qualité, et ce, afin de générer de nouveaux revenus fiscaux dans les coffres de l'État, sans avoir à augmenter la fiscalité actuelle, qui a déjà dépassé les limites.
Il ne fait pas de doute que l'aide financière aux entreprises doit être revue, au moment approprié, pour être canalisée prioritairement vers les considérations touchant la productivité, l'innovation, la commercialisation, ainsi que la réduction de l'empreinte environnementale.
Mais plus encore, il s'avère essentiel de libérer de façon marquée le potentiel de nos ressources naturelles abondantes, tout en répondant aux critères du développement durable.
3. Créer un climat favorable
Tant au chapitre de la révision des dépenses publiques que de l'accroissement de la richesse, il apparaît clair que des engagements gouvernementaux sur papier à cet effet ne peuvent se réaliser sans passer par le principe d'acceptabilité sociale, qui repose sur de l'information, de l'éducation, de la sensibilisation, de la promotion et de la transparence.
Pour y parvenir, il faut comprendre et accepter d'abord la réalité des enjeux, sans complaisance. Par la suite, étant donné le potentiel qui existe au Québec, il n'y a pas de doute que nous pouvons surmonter ces enjeux, mais à la condition expresse que des décisions soient prises maintenant.
Or, il ne peut y avoir de révision des dépenses publiques sans que la population comprenne bien les enjeux avec lesquels nous sommes aux prises, et il ne peut y avoir d'accroissement de la richesse sans que la population appuie les créateurs de richesse, c'est-à-dire les entrepreneurs et les entreprises.
« La population du Québec aura des choix déterminants à faire au cours des prochaines semaines : que cela nous plaise ou non, il faudra élire ceux et celles qui proposeront des gestes concrets pour ne pas faire porter uniquement sur les épaules de nos enfants et de nos petits-enfants le poids des problèmes auxquels nous sommes confrontés », de conclure M. Dorval, qui tient à souligner que l'intervention du Conseil du patronat se fait en l'absence de toute partisanerie. Chaque formation politique a la possibilité de proposer des solutions pragmatiques. Le plus important, c'est de prendre des décisions responsables et de ne pas faire miroiter des mirages à la population ».
Annexe
Les enjeux : http://www.cpq.qc.ca/assets/files/divers/2014/panneau-enjeux160214.pdf
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : Conseil du patronat du Québec
Renseignements et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller principal - Communications
Cell. : 438 886 9804
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