QUÉBEC ET MONTRÉAL, le 26 nov. 2025 /CNW/ - L'Institut national de santé publique (INSPQ) prend acte du Projet de loio7 qui propose le transfert de ses deux laboratoires à Santé-Québec ainsi que sa fusion avec l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux, pour créer l'Institut québécois de santé et de services sociaux. L'INSPQ salue le souci d'efficience du gouvernement québécois. Il souligne toutefois que c'est un changement radical, dont il faut peser les conséquences pour le réseau de santé publique, afin que ses missions nécessaires continuent à s'exercer sans ruptures ni entraves.
Dans un mémoire déposé à l'Assemblée nationale, l'INSPQ constate que le projet de loi 7, dans sa forme actuelle, fait silence sur les fonctions et les missions de santé publique essentielles au réseau. Le modèle sur lequel repose l'INSPQ n'est pourtant pas un idéal vain. Mais plutôt une reconnaissance de la complexité des problèmes de santé publique et la lucidité d'envisager leur résolution par la mise en commun de plusieurs disciplines scientifiques et techniques complémentaires, notamment face aux menaces à la santé. Aujourd'hui, vingt-huit ans plus tard, cette réalité demeure inchangée.
Dans cette perspective, l'INSPQ propose plusieurs amendements au Projet de loi 7 qui poursuivent quatre objectifs : inscrire les missions essentielles de santé publique pour mieux préserver le rôle du nouvel Institut en la matière; préserver les fonctions de santé publique au sein du Centre de toxicologie du Québec et du Laboratoire de santé publique du Québec; garantir des circuits courts pour l'accès à l'expertise de pointe des laboratoires nationaux; maintenir la capacité d'anticipation et l'autonomie scientifique en santé publique.
« Il n'y a pas de problèmes simples en santé publique. Peu de questions peuvent être résolues par un oui ou un non. Les instituts se sont multipliés à travers le monde parce qu'il s'agit d'une bonne solution organisationnelle lorsqu'il faut faire travailler ensemble des gens qui possèdent des expertises très pointues et très différentes, parfois pour de longues périodes de temps et parfois, pour de brèves rencontres stratégiques. » C'est ce qu'a déclaré M. Pierre Gerlier Forest, le président-directeur général de l'INSPQ, lors de son passage en commission parlementaire.
La nécessité des missions de santé publique et d'un centre d'expertise et de référence en santé publique pour les faire vivre n'est plus à démontrer. Ce champ d'intervention comporte des objets incontournables, dont les spécialistes de santé publique sont souvent les seuls à s'occuper de manière efficace. Les maladies infectieuses, la santé au travail, la santé environnementale et la prévention au long du parcours de vie font partie de cette liste. L'approche de santé publique développée par l'INSPQ au fil des ans lui permet d'associer les compétences et les habiletés issues de multiples domaines d'expertise, de la biochimie à l'analyse des politiques, en passant par l'éthique publique ou la gestion des systèmes de données. Tous les membres de son personnel se côtoient quotidiennement et apprennent les uns des autres, au profit de tous.
L'histoire de l'INSPQ reflète les valeurs d'indépendance, d'intégrité et de responsabilité qui sont la marque du service public québécois. Les expertises de santé publique qui y sont réunies consistent en une main-d'œuvre hautement spécialisée, avec des compétences et des savoirs diversifiés, souvent uniques au Québec. Il est du devoir collectif de les préserver.
SOURCE Institut national de santé publique du Québec
Pour information : Institut national de santé publique du Québec, [email protected]
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