Près d'un locataire québécois sur trois a songé à acheter une propriété cette année avant de signer ou de renouveler leur bail English
Le coût élevé des propriétés et les défis financiers constituent les principales barrières à l'achat.
Faits saillants :
- À l'échelle nationale, les Québécois sont les plus nombreux au pays à dire qu'ils n'ont pas eu à faire des sacrifices afin de payer leur loyer (40%)
- Les locataires du Québec sont les moins enclins à consacrer plus de 30 % de leurs revenus nets à leur loyer
- Plus d'un locataire québécois sur deux (56 %) prévoit acheter une propriété un jour, dont 16 % d'ici deux ans et 23 % d'ici deux à cinq ans
- Des données régionales pour les agglomérations de Montréal, Québec, Ottawa-Gatineau et de Sherbrooke sont aussi contenues dans ce rapport
MONTRÉAL, le 19 juin 2025 /CNW/ - D'après un sondage mené par Burson1 pour le compte de Royal LePageMD auprès des locataires canadiens, le désir de devenir propriétaire continue de croître, particulièrement au Québec. En effet, le sondage révèle que près d'un locataire sur trois dans la province (31 %) a envisagé d'acheter au lieu de louer en amont de la période névralgique des déménagements cette année (28 % au Canada), signe que les barrières d'accès à la propriété demeurent bien présentes dans un contexte de hausse continue du coût de la vie.
Lorsqu'interrogés sur les motivations les ayant menés à louer plutôt que d'acheter, 37 % des Québécois disent attendre que les prix des propriétés diminuent, 27 % espèrent une baisse plus significative des taux d'intérêt et 27 % mentionnent que la location leur permet d'épargner en vue d'amasser une mise de fonds et 20 % citent un emploi trop précaire. Les répondants pouvaient sélectionner plusieurs réponses.
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1 Burson a utilisé le panel en ligne Léger Opinion pour interroger 1 854 locataires canadiens âgés de 18 ans et plus. Un échantillon supplémentaire important a été recueilli au Québec (n = 878) ainsi que dans neuf grandes villes du Canada (Vancouver, Calgary, Edmonton, Winnipeg, Toronto, Ottawa-Gatineau, Sherbrooke, Québec et Montréal). Le sondage a été réalisé entre le 2 et le 9 juin 2025. Une pondération a été appliquée en fonction de l'âge, du sexe, des régions et des villes, sur la base des chiffres du recensement de 2021. Aucune marge d'erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c'est-à-dire un panel Web dans le cas présent). À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 1 854 répondants aurait une marge d'erreur de ± 2 %, 19 fois sur 20. |
Quand on se compare, on se console…
Alors que les enjeux d'abordabilité immobilière pèsent sur les locataires à travers le pays, les données suggèrent que les Québécois semblent légèrement mieux s'en sortir que leurs homologues des autres provinces sur certains plans. Parmi les constats, les Québécois sont les plus nombreux à affirmer qu'ils n'ont pas eu à faire de sacrifice financier ou personnel pour assumer leur loyer (40 %), comparativement à 30 % à l'échelle nationale. Pour ceux ayant dû faire des compromis, la réduction des dépenses liées à l'épicerie et à l'alimentation se place au premier rang (31 %), suivie d'une diminution des contributions en matière d'épargne (23 %), d'une augmentation de la dette sur la carte de crédit (16 %) et du report ou de la renonciation à des soins médicaux ou dentaires (15 %). Les répondants pouvaient choisir plus d'une réponse.
« Le désir de devenir propriétaire demeure très fort chez les locataires québécois. Même dans un contexte de taux d'intérêt élevés et de prix inaccessibles pour plusieurs, près d'un locataire sur trois a sérieusement envisagé l'achat d'une propriété cette année. C'est la preuve que l'objectif d'accéder à la propriété reste bien ancré, malgré les obstacles. Pour ceux et celles qui n'en sont pas encore là, je dis : continuez de vous préparer. Chaque pas, que ce soit bâtir son crédit, épargner ou s'informer, rapproche un peu plus du jour où ce projet pourra se réaliser. »
-- Aline Zafirian, courtier immobilier, Royal LePage Village à Montréal
Une autre donnée importante positionne les locataires québécois de façon légèrement plus favorable. Selon l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, le loyer et les dépenses liées au logement ne devraient pas dépasser 35 % du revenu brut d'un ménage2. D'après le présent sondage, le Québec se distingue par une concentration élevée de locataires dans les tranches de dépenses locatives jugées soutenables, 30 % ou moins de leur revenu net (45 %). Par ailleurs, alors que les Canadiens sont en moyenne plus nombreux à allouer plus de 30 % de leurs revenus nets à leur loyer (52 %), cette proportion baisse à 46 % au Québec. Cette tendance est d'autant plus saisissante lorsque l'on s'attarde à ceux qui défraient plus de 50 % de leurs revenus à leur loyer qui est le cas pour 15 % des Canadiens, mais seulement 8 % des Québécois.
« Bien que les prix des loyers aient considérablement augmenté partout dans la province ces dernières années, il reste que le Québec demeure un marché plus abordable qu'ailleurs au pays », souligne Mme Zafirian. « On y observe une plus forte proportion de locataires dont le loyer représente une part raisonnable de leur revenu, ce qui témoigne d'un certain équilibre encore présent sur le marché. »
Les locataires québécois se démarquent aussi par leur plus grande sédentarité. En effet, 70 % d'entre eux déclarent ne pas avoir déménagé d'une autre ville, d'une autre province ou d'un autre pays avant de signer leur bail actuel, soit la proportion la plus élevée au pays. Cette stabilité résidentielle pourrait contribuer à ralentir la croissance des loyers, puisque les hausses sont généralement plus marquées lors des changements de locataire.
Selon notre sondage, plus de la moitié des locataires québécois (52 %) vivent seuls. Cette donnée reflète une tendance bien documentée : la taille des ménages au Québec a diminué de façon constante au cours des dernières décennies. D'après les plus récentes données de Statistique Canada, la taille moyenne des ménages québécois était de 2,28 personnes en 2021, soit la plus faible au pays3.
Cette évolution vers des ménages plus petits, combinée à la hausse du coût de la vie, accentue les pressions financières individuelles, surtout pour les personnes qui assument seules les frais liés au logement.
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2 Gouvernement du Canada : Louer un appartement ou une maison, le 19 décembre 2023 |
3 Statistique Canada, La réduction de la taille des ménages au cours du dernier siècle, 8 octobre 2024 |
Le désir de devenir propriétaire de leur logement est bien enraciné
Malgré les freins financiers à l'achat, l'intention d'accéder à la propriété demeure forte chez les locataires québécois. Plus d'un sur deux (56 %) prévoit acheter une propriété un jour, dont 16 % d'ici deux ans et 23 % d'ici deux à cinq ans. Le principal obstacle reste financier : la moitié des locataires qui n'envisagent pas d'acheter un bien immobilier (50 %) doutent que leurs revenus leur permettent d'acheter une maison dans le quartier où ils souhaitent vivre.
Si l'accès à la propriété demeure semé d'embûches, le marché locatif observe pour sa part une transformation.
« Dans la conjoncture économique actuelle et avec le ralentissement de l'activité sur le marché de la revente des copropriétés, les promoteurs immobiliers sont confrontés à une pression accrue pour rentabiliser leurs chantiers », explique Mme Zafirian. « C'est pourquoi de nombreux projets résidentiels sont forcés de se réorienter vers le locatif. On peut donc s'attendre à une augmentation notable de l'offre au cours des prochaines années, notamment dans les grands centres urbains. Pour les propriétaires, cela signifie qu'il faudra se démarquer davantage par la qualité des unités, les services inclus ou encore la souplesse des conditions. Les locataires pourraient ainsi voir leur pouvoir de négociation accru. »
Mme Zafirian émet un bémol: « Même si le marché locatif évolue et que les locataires pourraient bénéficier d'un meilleur pouvoir de négociation à court terme, il ne faut pas perdre de vue une réalité fondamentale. Pour plusieurs ménages, l'achat d'une propriété reste l'un des meilleurs moyens de bâtir de la valeur à long terme et de sécuriser son avenir financier. »
Dans la province, le loyer moyen s'établissait à 1 703 $ en mai 2025 pour un appartement d'une chambre, en baisse de 1,0 % d'une année sur l'autre, tandis que le loyer moyen pour une unité de deux chambres à coucher atteignait 2 154 $ en juin 2025 pour en baisse de 2,0 % par rapport au même mois en 20244.
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4 Rapport sur les loyers de Rentals.ca pour juin 2025. Données du réseau Rentals.ca et Urbanation Inc., juin 2025. Les données utilisées dans l'analyse du Rapport national sur les loyers sont basées sur les annonces mensuelles du réseau Rentals.ca de services d'annonces immobilières sur Internet (ILS). Les données du réseau ILS de Rentals.ca couvrent les marchés locatifs primaire et secondaire et comprennent les appartements en sous-sol, les appartements à louer, les appartements en copropriété, les maisons en rangée, les maisons jumelées et les maisons individuelles. Les propriétés dont le loyer mensuel est supérieur à 5 000 $ ou inférieur à 500 $ sont retirées de l'échantillon. De même, les locations à court terme, les locations de chambres individuelles et les appartements meublés sont retirés de l'échantillon lorsqu'ils peuvent être identifiés. |
Des politiques en logement qui trouvent écho auprès des locataires québécois
Les locataires du Québec sont nombreux à réclamer des mesures concrètes pour améliorer l'abordabilité du logement. Lorsqu'interrogés sur les politiques qu'ils jugent les plus efficaces, trois priorités ressortent nettement : construire davantage de logements abordables (58 %), renforcer les protections contre les évictions et les hausses abusives de loyer (53 %)
et encadrer plus strictement les hausses de loyers (39 %).
Ces priorités s'inscrivent dans un climat politique où les législations en matière de logement locatif occupent une place centrale dans le débat public, tant à Québec qu'à Ottawa.
Au fédéral, la Charte canadienne des droits des locataires5, annoncée dans le budget fédéral 2024 sous l'ancien gouvernement de Justin Trudeau, vise à établir un cadre de protection minimal pour tous les Canadiens en matière de logement locatif. Bien qu'elle ne soit pas juridiquement contraignante pour les provinces, la charte énonce des principes fondamentaux, tels que le droit à un logement abordable, des protections contre les évictions abusives, ainsi que l'accès à un environnement locatif sain et sécuritaire. Elle prévoit également un soutien financier fédéral aux provinces qui mettent en œuvre des politiques cohérentes avec ces objectifs.
« La Charte pose des balises importantes en matière de droits locatifs, mais elle reste essentiellement symbolique », explique Mme Zafirian. Elle sert de guide aux provinces et aux municipalités, sans pour autant modifier concrètement la relation entre locataires et propriétaires au quotidien. Cela dit, elle a le mérite de placer la question du logement locatif au cœur des priorités nationales, ce qui est essentiel dans le contexte actuel. »
Au Québec, le projet de loi 31, adopté en 2024 par l'Assemblée nationale6, a suscité de vives réactions. Cette loi apporte des changements significatifs aux règles qui régissent les relations entre propriétaires et locataires, en particulier en ce qui concerne les transferts de baux, les augmentations de loyers et la protection des locataires.
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Malgré la controverse qu'elle a suscitée, cette nouvelle réglementation limite les hausses excessives de loyers en rendant plus strictes les conditions permettant à un propriétaire d'augmenter un loyer de manière importante. Les locataires âgés (65 ans et plus) bénéficient par ailleurs de protections accrues. Le projet de loi a également renforcé les droits des locataires en matière de renouvellement de bail. En cas de renouvellement, le locataire bénéficie d'une meilleure protection contre les évictions sans motif valable.
Dans ce contexte, le fait que près de 40 % des répondants québécois réclament un meilleur encadrement des loyers reflète une certaine insatisfaction envers les politiques provinciales actuelles, jugées insuffisantes par une part importante de la population locataire.
En contrepartie, la possibilité pour un propriétaire de refuser un transfert de bail, une mesure contenue dans la nouvelle loi 31, est perçue par plusieurs comme une érosion d'un outil important de protection contre les hausses abusives de loyer. Les propriétaires ont aussi obtenu une plus grande latitude dans la gestion des baux dont un plus grand pouvoir dans la sélection des locataires.
Pour Mme Zafirian, la clé réside dans un juste équilibre : « Il est crucial de maintenir des protections solides pour les locataires tout en permettant aux propriétaires de gérer leurs investissements de manière souple et équitable. En tant que courtier, je vois chaque jour l'impact de ces politiques sur les décisions des propriétaires comme des locataires, et il est clair qu'une révision continue de ces mesures sera nécessaire pour garantir un marché locatif dynamique et durable. »
Tableau - Rapport 2025 de Royal LePage sur les locataires canadiens
rlp.ca/tableau-rapport-2025-locataires-canadiens
SOMMAIRES RÉGIONAUX
MONTRÉAL
Ville par excellence de la location au Québec, Montréal demeure aussi le théâtre d'un fort désir d'accession à la propriété. À l'instar de la moyenne provinciale, près d'un locataire montréalais sur trois (31 %) a envisagé l'achat d'une propriété avant de signer ou de renouveler son bail actuel.
Lorsqu'interrogés sur leurs motivations à demeurer locataires, plusieurs évoquent des freins liés au contexte du marché immobilier montréalais, où les prix sont les plus élevés au Québec. Sans surprise, c'est dans la métropole que la proportion de locataires espérant une baisse des prix pour concrétiser leur projet d'achat est la plus élevée (39 %).
Près du tiers des répondants (31 %) des locataires ayant considéré acheter affirment que la location leur permet d'amasser une mise de fonds suffisante, tandis que 26 % disent attendre d'autres baisses des taux d'intérêt. Pour 22 %, c'est le manque de propriétés disponibles qui freine leur projet. Les répondants pouvaient sélectionner plus d'une réponse.
« Dans un contexte où le coût de la vie atteint des sommets, Montréal tire relativement bien son épingle du jeu. Comparée aux autres grandes villes canadiennes, elle offre encore un certain équilibre entre revenus et loyers. Cette relative accessibilité explique pourquoi une majorité de locataires réussissent à préserver leur stabilité financière, même s'ils doivent souvent faire des compromis sur leur mode de vie. »
-- Aline Zafirian, courtier immobilier, Royal LePage Village
Dans la métropole, seulement 7 % des locataires consacrent plus de la moitié de leur revenu net au loyer, l'un des taux les plus bas au Québec. En revanche, ils sont légèrement plus nombreux (47 %) que la moyenne provinciale (46 %) à y consacrer plus de 30 % de leur revenu au loyer. Ailleurs au pays, 14 % des locataires de Toronto et 20 % de ceux de Vancouver consacrent plus de 50 % de leur revenu net au loyer.
À Montréal, le coût moyen d'un loyer d'une chambre à coucher atteignait 1 727 $ en mai7, en baisse de 2,0 % d'une année sur l'autre, alors qu'un logement de deux chambres à coucher s'établissait à 2 255 $, soit en baisse de 2,6 % d'une année sur l'autre.
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7 Rentals.ca et Urbanation, Rapport de logement national, juin 2025 |
Pour l'avenir, les locataires montréalais sont les plus déterminés dans la province à acheter un jour une propriété (60 %), dont 17 % d'entre eux ayant l'intention de concrétiser leur projet d'ici deux ans. Parmi ceux n'ayant pas en vue de devenir propriétaire, 52 % doutent que leurs revenus leur permettent d'acheter une propriété dans le quartier où ils souhaitent vivre, 39 % disent que la location demeure plus abordable et 36 % ne souhaitent pas assumer les responsabilités liées à l'entretien d'une propriété.
« L'accès à la propriété reste l'un des leviers les plus puissants de croissance économique », souligne Mme Zafirian. « Ce qu'on observe à Montréal, c'est une génération de locataires qui reste lucide quant aux obstacles, mais qui ne perd pas de vue cet objectif. Ils savent que devenir propriétaire, c'est aussi investir dans leur avenir et se construire un filet de sécurité à long terme. C'est pourquoi l'intention d'achat demeure si forte, malgré un environnement économique encore incertain. »
Tableau - Rapport 2025 de Royal LePage sur les locataires canadiens
rlp.ca/tableau-rapport-2025-locataires-canadiens
QUÉBEC
Malgré la hausse marquée des prix des propriétés ces dernières années à Québec, il s'agit de la ville québécoise et canadienne où les locataires ont été les plus nombreux (35 %) à avoir considéré un achat avant de signer ou de renouveler leur bail actuel, tant à l'échelle provinciale que nationale.
« C'est encourageant de voir que Québec se démarque par la proportion élevée de locataires ayant sérieusement envisagé l'achat cette année. C'est d'autant plus surprenant, étant donné l'ascension notoire des prix dans la région. On peut y voir un certain sentiment d'urgence chez les locataires : le réflexe de vouloir agir avant que les prix ne grimpent davantage ou que l'accessibilité ne se détériore encore. »
-- Louis Belzile, courtier immobilier, Royal LePage Blanc & Noir
Lorsqu'on leur demande pourquoi ils ne sont pas allés de l'avant, 37 % des répondants qui sont locataires disent avoir préféré attendre que les prix des propriétés diminuent, 20 % misent sur d'autres baisses des taux d'intérêt et 20 % affirment que la location leur permet d'amasser une mise de fonds suffisante. Fait intéressant, plus du quart (27 %) mentionnent un échec dans leurs tentatives d'achat antérieures. Les répondants pouvaient sélectionner plus d'une réponse.
« Plusieurs locataires ont choisi d'attendre une baisse des prix avant de passer à l'achat. Pourtant, l'histoire du marché immobilier est claire : les baisses de prix sont rares, temporaires et suivies presque invariablement de nouvelles hausses », explique M. Belzile. « Miser sur une correction durable, c'est prendre le risque de voir s'éloigner une opportunité. Mieux vaut se préparer à acheter dès que les conditions sont réunies, car les occasions ne durent jamais bien longtemps. »
D'après le sondage, 45 % des locataires dans la ville de Québec vivent seuls (la plus faible proportion dans la province), alors que la moitié (50 %) vivent en couple et que 5 % vivent en colocation.
À Québec, le coût moyen d'un loyer d'une chambre à coucher était de 1 286 $ en mai8, en baisse de 5,0 % par rapport à l'année précédente, tandis qu'un logement de deux chambres s'établissait à 1 660 $, soit en baisse de 4,5 % d'une année sur l'autre.
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8 Rentals.ca et Urbanation, Rapport de logement national, juin 2025 |
Dans la région, près du tiers des répondants (32 %) consacrent entre 21 et 30 % de leur revenu net à leur loyer, et 10 % y dédient moins de 20 %. Seulement 7 % paient plus de 50 % de leur revenu, un taux parmi les plus faibles dans la province.
Pour l'avenir, 59 % des locataires de Québec prévoient d'acheter une propriété un jour, dont 19 % ayant l'intention de concrétiser leur projet d'ici deux ans et 26 % d'ici deux à cinq ans. Parmi ceux n'ayant pas en vue de devenir propriétaire, 65 % doutent que leurs revenus leur permettent d'acheter une propriété dans le quartier où ils souhaitent vivre, 37 % ne souhaitent pas assumer les responsabilités liées à l'entretien d'une propriété et 33 % disent que la location demeure plus abordable.
Tableau - Rapport 2025 de Royal LePage sur les locataires canadiens
rlp.ca/tableau-rapport-2025-locataires-canadiens
OTTAWA-GATINEAU
Dans l'agglomération d'Ottawa-Gatineau, on retrouve la plus faible proportion de locataires ayant songé à acheter au lieu de louer avant de signer leur bail actuel, soit le quart des répondants (25 %).
« Le désir d'être propriétaire n'est plus aussi pressant qu'avant, surtout chez les jeunes adultes. Depuis la pandémie, on sent que plusieurs prennent leur temps, priorisent l'épargne et attendent d'avoir une meilleure stabilité financière. Ils voient l'achat non pas comme une urgence, mais comme une étape éventuelle, lorsque leur mode de vie s'y prêtera mieux. Les plus jeunes sont plus nomades, ils veulent de la flexibilité et vivre des expériences. À l'opposé, on voit aussi des baby-boomers qui retournent vers la location après avoir vendu leur maison - pas nécessairement pour des raisons financières, mais pour simplifier leur quotidien et éviter les rénovations »
-- Karine Séguin, courtier immobilier, Royal LePage Vallée de l'Outaouais
Les locataires dans la région d'Ottawa-Gatineau affichent un profil similaire à ceux de la province, avec 51 % de locataires habitant seuls, 8 % qui vivent en colocation et 41 % habitent en couple.
De plus, le sondage révèle que 45 % des locataires de la région consacrent 30 % ou moins de leur revenu net à leur loyer, dont 11 % qui y dédient moins de 20 %. Quarante-trois pour cent des répondants affirment que leur loyer compte pour plus de 30 % dont 15 % disent qu'il représente plus de la moitié de leurs revenus, la plus forte proportion parmi les régions québécoises analysées.
À Gatineau, le coût moyen d'un loyer d'une chambre à coucher s'établissait à 1 754 $ en mai9, en baisse de 0,6 % par rapport à l'année précédente, alors qu'un logement de deux chambres à coucher s'établissait à 2 084 $, soit en baisse de 5,7 % d'une année sur l'autre.
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9 Rentals.ca et Urbanation, Rapport de logement national, juin 2025 |
« Pour les locataires qui aspirent à devenir propriétaires, il faut garder en tête que l'achat est souvent un tremplin, pas une finalité. Il ne faut pas hésiter à élargir ses horizons, à revoir certains critères ou à s'informer sur les options de financement. Penser à long terme, c'est ce qui fait toute la différence », ajoute la courtière. « L'option de la propriété clés en mains entièrement rénovée est certainement attrayante, mais se montrer prêt à faire nous-mêmes des améliorations peut être payant au bout du compte. »
Pour l'avenir, près d'un répondant sur deux (47 %) prévoient d'acheter une propriété un jour, dont 14 % au cours des deux prochaines années. De ceux qui ne planifient pas devenir propriétaires, 51 % ne croient pas que leurs revenus leur permettrait d'acheter une propriété dans le quartier où ils souhaitent vivre, 48 % jugent que la location demeure plus abordable, 44 % ne souhaitent pas assumer les responsabilités liées à l'entretien d'une propriété et 21 % investissent leur argent dans d'autres véhicules financiers. Les répondants pouvaient choisir plus d'une réponse.
Tableau - Rapport 2025 de Royal LePage sur les locataires canadiens
rlp.ca/tableau-rapport-2025-locataires-canadiens
SHERBROOKE
À Sherbrooke, ce sont près du tiers des locataires (29 %) qui ont considéré acheter au lieu de louer avant de signer leur bail actuel.
« Nous constatons une explosion de la construction locative à Sherbrooke, mais l'essentiel des nouveaux projets cible un segment haut de gamme. Or, cela ne répond pas aux priorités des locataires, dont plusieurs attendent des logements plus abordables, comme en témoigne le taux d'inoccupation qui demeure faible. Par ailleurs, le quart des locataires qui ont renoncé à l'achat cette année évoquent un emploi précaire, une réalité bien présente dans la région, où près de 17 % des travailleurs occupent un emploi instable ou à statut temporaire. Dans ce contexte, il devient difficile pour de nombreux ménages de planifier une transition vers la propriété ou même de trouver un logement adapté à leur budget. »
-- Jean-François Bérubé, courtier immobilier, Royal LePage Évolution EB
Selon les plus récentes données de la SCHL, le taux d'inoccupation à Sherbrooke s'établit à 1,4 %10.
D'après le sondage, 47 % des locataires de Sherbrooke consacrent 30 % ou moins de leur revenu net au loyer, dont 7 % y dédient moins de 20 %. En outre, 47 % des répondants consacrent plus de 30 % de leur budget à leur loyer, dont seulement 6 % qui y consacrent plus de 50 %, le taux les plus bas au pays et dans la province.
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Concernant le profil des locataires sherbrookois, ils représentent la cohorte de personnes habitant seuls la plus élevée parmi les villes québécoises observées (58 %). Trente-trois pour cent des répondants vivent avec un partenaire ou conjoint, tandis que 8 % habitent en colocation.
« La population locataire de Sherbrooke est en pleine transformation. On observe une vague croissante de baby-boomers qui choisissent de rester sur le marché locatif, sans intention de retourner vers la revente. Pour plusieurs d'entre eux, il s'agit d'un choix de style de vie : moins de responsabilités, plus de flexibilité », souligne M. Bérubé. « Cependant, la vague de construction locative à Sherbrooke n'a pas suivi le rythme de cette évolution démographique. L'offre s'est multipliée, mais elle s'adresse surtout à un segment haut de gamme, alors que les besoins sont ailleurs. Avec une majorité de locataires vivant seuls, et près de la moitié consacrant plus de 30 % de leur revenu au loyer, le manque de logements abordables se fait sentir. Le vieillissement de la population et la précarité de certains ménages appellent à une meilleure adaptation de l'offre résidentielle dans la région. »
En effet, Sherbrooke affiche le plus faible taux de locataires qui prévoient de troquer leur bail pour une hypothèque au Québec (41 %), incluant 15 % qui envisagent d'acheter une propriété d'ici deux ans et 8 % au cours de leur vie. Parmi ceux déclarant ne pas prévoir acheter, plus de la moitié (55 %) ne croient pas que leur revenu leur permettrait d'acheter une propriété dans le quartier où ils souhaitent vivre et une proportion similaire (50 %) disent ne pas vouloir assumer les responsabilités liées à l'entretien, 23 % disent préférer la flexibilité de la location et 18 % investissent dans d'autres leviers financiers. Les répondants pouvaient sélectionner plus d'une réponse.
Tableau - Rapport 2025 de Royal LePage sur les locataires canadiens
rlp.ca/tableau-rapport-2025-locataires-canadiens
Ressources de Royal LePage pour les aspirants premiers acheteurs
Afin de venir en aide aux aspirants futurs propriétaires, Royal LePage a publié plusieurs ressources en ligne disponibles dans les liens suivants:
- Vous déménagez dans une autre province? Faites-le comme des pros!
- Le gouvernement fédéral annonce des ajustements importants aux règles hypothécaires pour les premiers acheteurs au Canada
- Cinq facteurs financiers que les premiers acheteurs devraient considérer avant de devenir propriétaires
- Les premiers acheteurs peuvent désormais bénéficier d'amortissements de 30 ans sur les prêts hypothécaires assurés pour les maisons neuves
- De locataire à propriétaire : Votre guide complet pour accéder à la propriété dans un marché immobilier concurrentiel
- Terminologie de l'immobilier 101
- Questions et réponses d'un expert : ce que vous devez savoir avant d'acheter une propriété sur plan
- Vous épargnez en vue d'acheter votre première propriété? Voici tout ce que vous devez savoir au sujet du compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété (CELIAPP) du Canada
- Qu'est-ce que le Régime d'accession à la propriété?
À propos du sondage
Burson a utilisé le panel en ligne Leger Opinion pour interroger 1 854 locataires canadiens âgés de 18 ans et plus. Un échantillon supplémentaire important a été recueilli au Québec (n = 878) ainsi que dans neuf grandes villes du Canada (Vancouver, Calgary, Edmonton, Winnipeg, Toronto, Ottawa-Gatineau, Sherbrooke, Québec et Montréal). Le sondage a été réalisé entre le 2 et le 9 juin 2025. Une pondération a été appliquée en fonction de l'âge, du sexe, des régions et des villes, sur la base des chiffres du recensement de 2021. Aucune marge d'erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c'est-à-dire un panel Web dans le cas présent). À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 1 854 répondants aurait une marge d'erreur de ± 2 %, 19 fois sur 20.
À propos de Royal LePage
Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de près de 20 000 professionnels de l'immobilier répartis dans 670 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tousMC de Royal LePageMD, qui, depuis 25 ans, vient en aide aux centres d'hébergement pour femmes et enfants ainsi qu'aux programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Services Immobiliers BridgemarqMD Inc., une entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ». Pour en savoir davantage, veuillez consulter www.royallepage.ca.
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SOURCE Royal LePage Real Estate Services

Contact média: Dominic Blais, Burson pour le compte de Royal LePage, [email protected], 438 988-6382
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