OTTAWA, ON, le 27 août 2025 /CNW/ - La guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis mine à la fois la confiance des entreprises et celle des consommateurs, ce qui pèse lourdement sur les économies provinciales. C'est ce que révèle une nouvelle étude du Conference Board du Canada.
« Bien que les perturbations commerciales avec les États-Unis assombrissent les perspectives du Canada à court terme, la démographie jouera un rôle clé dans l'évolution de l'économie à long terme, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Le ralentissement de la croissance démographique, accentué par les nouvelles cibles d'immigration du gouvernement fédéral, exercera des pressions sur les marchés du travail, modifiera les tendances démographiques et freinera la croissance dans les années à venir. »
Terre-Neuve-et-Labrador est confrontée à une population vieillissante, à une faible immigration internationale et à des départs interprovinciaux persistants. Malgré ces défis, la province devrait afficher la plus vigoureuse croissance parmi ses homologues en 2025 grâce à un fort rebond de la production pétrolière. Le PIB devrait augmenter de 1,8 % en 2025, puis de 1,2 % en 2026.
Bien que l'économie de l'Alberta demeure vulnérable à l'incertitude liée au secteur des ressources, la diversification croissante de son économie devrait soutenir la croissance de son PIB. La croissance de l'emploi demeurera supérieure à la moyenne nationale, ce qui entraînera une hausse du PIB de 1,7 % en 2025 et de 2,0 % en 2026.
L'économie de la Saskatchewan subira les effets des tarifs douaniers et des conditions de sécheresse qui frappent le secteur agricole. Cela dit, les perspectives à moyen terme de la province sont soutenues par l'exploitation de la potasse et de l'uranium. L'économie de la province devrait connaître une croissance de 1,6 % cette année, et de 2,1 % en 2026.
Le lancement des activités d'exportation des installations de GNL Canada et les investissements soutenus dans les projets énergétiques stimuleront l'économie de la Colombie-Britannique. Néanmoins, en raison de l'achèvement de plusieurs grands projets, les perspectives d'investissement de la province demeurent modestes cette année. Le PIB réel devrait augmenter de 1,5 % en 2025 et de 1,7 % en 2026.
En Nouvelle-Écosse, un léger déclin démographique limitera les gains d'emploi et freinera les dépenses des ménages, tandis que l'absence de grands projets de construction à venir accentuera le ralentissement économique. L'économie de la province devrait croître de 1,3 % en 2025, puis de 1,2 % en 2026.
En Ontario, les tarifs sur les véhicules automobiles et l'acier frappent durement l'économie. Les pertes d'emplois dans le secteur de la fabrication pèsent sur le marché du travail, et la croissance de l'emploi devrait ralentir en raison d'un plus faible afflux d'immigrants. Le PIB de l'Ontario devrait augmenter de 1,2 % en 2025 et de 1,4 % en 2026.
Portée par une migration interprovinciale relativement forte, l'Île-du-Prince-Édouard affichera la plus forte croissance de la population et de l'emploi au pays. De plus, comme de plus en plus de Canadiens choisissent de voyager au pays plutôt qu'aux États-Unis, le secteur touristique de la province constituera un point fort. L'économie de l'Île-du-Prince-Édouard devrait croître de 1,1 % en 2025 et de 2,1 % en 2026.
L'économie du Québec sera freinée par la faiblesse de l'investissement des entreprises, les tarifs douaniers sur l'aluminium et les tendances démographiques. Les tarifs élevées sur les métaux et l'aluminium pèsent sur des industries clés, tandis que l'interruption de la construction de l'usine de batteries pour véhicules électriques d'EcoPro à Bécancour, dont le coût s'élève 1,2 G$, entraînera un important recul de l'investissement. La croissance économique de la province devrait s'établir à 1,0 % en 2025 et à 1,1 % en 2026.
Au Manitoba, l'économie subit les effets des tarifs imposés par les États-Unis et la Chine et les répercussions d'une saison dévastatrice d'incendies de forêt. Les dépenses des ménages devraient progresser modestement, tandis que la forte baisse des exportations internationales sera compensée en partie par la vigueur des exportations agricoles. Nous prévoyons une croissance économique de 1,0 % en 2025 et de 1,6 % en 2026.
Le Nouveau-Brunswick devrait enregistrer une baisse démographique dans les prochaines années en raison de la faiblesse de la migration vers la province, ce qui limitera la croissance de l'emploi. Les perspectives d'investissement anémiques entraveront le potentiel de croissance de la province. La croissance du PIB devrait ralentir et s'établir à 0,9 % cette année avant de connaître un rebond à 1,5 % en 2026.
À propos du Conference Board du Canada
Le Conference Board du Canada est le principal organisme de recherche indépendant du pays. Depuis 1954, le Conference Board du Canada fournit des recherches qui appuient la prise de décision fondée sur des données probantes afin de résoudre les problèmes les plus épineux au Canada. Suivez le Conference Board du Canada sur Twitter @ConfBoardofCda.
SOURCE Le Conference Board du Canada

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