Les perturbations commerciales freinent la croissance des fabricants canadiens de produits alimentaires et de boissons, selon un rapport de FAC English
REGINA, SK, le 7 oct. 2025 /CNW/ - Le secteur canadien de la fabrication d'aliments et de boissons a connu une croissance plus lente que prévu au cours du premier semestre de 2025, les ventes et les marges subissant des pressions en raison du contexte commercial et économique difficile. Selon le Bilan semestriel sur le secteur des aliments transformés et des boissons publié par Financement agricole Canada (FAC), les ventes du secteur ont connu une légère hausse de 0,8 % dans la première moitié de l'année, mais cette tendance ne devrait pas se maintenir, car on projette une baisse de 0,3 % au deuxième semestre.
Après un début prometteur en 2025, les fabricants d'aliments et de boissons commencent à ressentir les effets des perturbations commerciales. Les Services économiques de FAC prévoient maintenant que la croissance globale des ventes pour 2025 se limitera à seulement 0,2 %, alors qu'elle était estimée à 0,6 % dans la projection d'avril. Si cette tendance se maintient, il s'agira de la plus faible croissance annuelle du secteur enregistrée depuis 2005.
Bien que la grande majorité des boissons et des produits alimentaires canadiens continuent d'entrer sur le marché américain sans droits de douane, la situation est loin d'être normale pour les exportateurs canadiens. Les entreprises canadiennes doivent s'assurer de disposer d'une documentation complète pour prouver qu'elles sont en conformité avec les règlements de l'ACEUM, ce qui complexifie le paysage commercial. En conséquence, les exportations de produits alimentaires vers les États-Unis sont en baisse en 2025 et l'incertitude nuit aux investissements des entreprises.
Une grande part de la croissance des ventes observée jusqu'à maintenant est attribuable à la hausse des prix; en effet, les ventes augmentent lentement en raison de la hausse des prix, alors que le volume de marchandises vendues est en baisse. Les secteurs qui dépendent davantage des marchés d'exportation font face à plus d'obstacles que ceux qui vendent principalement sur le marché canadien. Par exemple, le secteur de la fabrication de produits laitiers et de produits de viande a affiché des ventes positives au début de l'année, tandis que celui de la mouture de céréales et d'oléagineux a rapidement été confronté à d'importants défis en raison des tarifs douaniers et de l'incertitude entourant la politique sur les biocarburants.
« La résilience de notre industrie a été mise à l'épreuve au premier semestre de 2025 », affirme Amanda Norris, économiste principale à FAC. Malgré les défis, nous avons constaté que certains secteurs affichent une vigueur remarquable, qui est attribuable à la diversification des ventes. »
Un optimisme prudent est de mise pour 2026, avec des attentes de stabilisation, voire même de baisse des prix des intrants, en particulier pour les céréales et les oléagineux. Le taux de postes vacants dans le secteur de la fabrication d'aliments et de boissons a chuté à 2,8 % au deuxième trimestre de 2025, atteignant son taux le plus bas pour la même période depuis 2015, ce qui indique un plus grand bassin de travailleurs et travailleuses disponibles.
S'il existe un point positif depuis le début de l'année, c'est l'augmentation des dépenses des ménages canadiens par habitant pour les aliments et les boissons non alcoolisées dans les premier et deuxième trimestres de 2025. Il s'agit là d'une évolution positive, compte tenu des craintes antérieures selon lesquelles le ralentissement de la croissance démographique limiterait la demande en produits alimentaires et en boissons.
Une forte demande soutenue pour les boissons non alcoolisées, y compris les boissons énergisantes offrant de nouveaux profils de saveur et des ingrédients fonctionnels, est une tendance à plus long terme, et cet élan devrait se poursuivre en 2026.
« En 2026, nous sommes optimistes quant à une possible reprise, déclare Mme Norris. Un rebond modeste des ventes jumelé à une stabilisation, voire même à une baisse des prix des intrants, sont des signes positifs sur lesquels l'industrie peut s'appuyer pour connaître une croissance et une rentabilité accrues. »
Le fait de bâtir une économie canadienne plus forte peut ouvrir des possibilités de commerce interprovincial pour le secteur des aliments et les boissons, et tirer parti de l'appétit des Canadiennes et Canadiens pour les produits nationaux, comme il est mentionné dans un rapport de FAC intitulé Le virage commercial de 12 milliards de dollars : Le Canada a l'occasion d'exporter ses aliments ailleurs qu'aux États-Unis.
Au sujet de FAC
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SOURCE Farm Credit Canada

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