Le sondage révèle que les chefs d'entreprise veulent des incitatifs pour garder la recherche et les talents canadiens en IA au pays, ainsi qu'une réglementation simple et flexible pour promouvoir l'adoption de l'IA
MONTRÉAL, le 24 sept. 2025 /CNW/ - À l'approche de l'annonce du budget, la majorité des chefs d'entreprise canadiens souhaitent que le gouvernement fédéral réglemente rapidement l'intelligence artificielle (IA) et mette en place des incitatifs pour garder la recherche, les données et les talents canadiens sur notre territoire, révèle une nouvelle étude de KPMG au Canada.
Dans un récent sondage mené auprès de 750 chefs d'entreprise, plus de neuf sur dix (92 %) ont déclaré que le gouvernement fédéral devrait réglementer l'IA dès que possible. La même proportion (92 %) a déclaré que l'approche du Canada en matière de réglementation de l'IA devrait être agile, flexible et relativement simple, car la technologie évolue trop rapidement. Presque tous les répondants (94 %) conviennent que la politique canadienne en matière d'IA doit inclure un ensemble de réglementations raisonnables, simples et applicables, alignées sur les normes mondiales, afin de permettre une adoption accélérée.
« Les chefs d'entreprise canadiens s'attendent à ce que le gouvernement fédéral adopte une approche nuancée et équilibrée en matière de réglementation, mais aussi qu'il agisse rapidement. Le Canada devra prendre des décisions difficiles qui concilient la protection contre les risques liés à l'IA, la réduction de la complexité de la réglementation et la promotion du développement au Canada », affirme Jillian Frank, associée et leader nationale, Transformation juridique, technologie et services gérés chez KPMG au Canada.
Selon Mme Frank, il est possible d'adopter sans tarder une approche équilibrée en matière de réglementation si le gouvernement agit rapidement, mais « les entreprises canadiennes devront peut-être laisser au gouvernement la latitude nécessaire pour adopter une approche agile, par exemple en commençant par une réglementation souple fondée sur les normes existantes concernant la protection de la vie privée, les droits de la personne, la propriété intellectuelle et les consommateurs, puis en l'ajustant par la suite afin d'assurer une application appropriée et de tirer des leçons de l'expérience d'autres administrations comme l'Union européenne ».
Une recherche antérieure de KPMG International a démontré que les trois quarts des Canadiens veulent aussi une réglementation de l'IA, soit 5 points de pourcentage de plus que la moyenne mondiale.
Points saillants
- 92 % souhaitent que le gouvernement fédéral établisse dès que possible un cadre réglementaire fédéral pour l'IA (44 % sont tout à fait d'accord et 48 % sont plutôt d'accord)
- 92 % estiment que l'approche du Canada en matière de réglementation de l'IA devrait être agile, flexible et relativement simple, car la technologie évolue trop rapidement (44 % sont tout à fait d'accord et 48 % sont plutôt d'accord)
- 94 % pensent que la politique canadienne en matière d'IA doit inclure un ensemble de réglementations raisonnables, simples et applicables, alignées sur les normes mondiales, afin de permettre une adoption accélérée (44 % sont tout à fait d'accord et 50 % sont plutôt d'accord)
- 88 % souhaitent que le gouvernement fédéral mette en place des bacs à sable internationaux pour l'IA, c'est-à-dire des environnements d'essais conjoints avec des alliés comme le Royaume-Uni et l'UE, afin de favoriser une expérimentation itérative (37 % sont tout à fait d'accord et 51 % sont plutôt d'accord)
- 91 % estiment que les gouvernements devraient inciter les entreprises canadiennes à adopter l'IA en simplifiant la réglementation et en réduisant les formalités administratives (42 % sont tout à fait d'accord et 49 % sont plutôt d'accord)
- 88 % pensent que le nouveau ministre canadien de l'IA aidera le Canada à renforcer sa position dans le domaine de l'IA et à rendre le pays plus compétitif (42 % sont tout à fait d'accord et 46 % sont plutôt d'accord)
Réglementation de l'IA
À l'heure actuelle, le Canada ne dispose pas d'une réglementation fédérale en matière d'IA, mais le nouveau gouvernement fédéral a manifesté ces derniers mois son intérêt d'accélérer la réglementation de l'IA après la nomination du tout premier ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique Canada, un poste très rare dans le monde. Plus de huit répondants sur dix (88 %) estiment que le nouveau ministre de l'IA aidera le Canada à renforcer sa position dans le domaine de l'IA et à rendre le pays plus compétitif.
« La mise en place de lois et de règlements capables de suivre le rythme et de s'adapter aux progrès rapides de l'IA donnera aux entreprises la confiance nécessaire pour améliorer leur approche en matière d'IA. La clarté réglementaire concernant l'utilisation de l'IA aidera les entreprises canadiennes à accélérer leur adoption de l'IA et à mettre en œuvre cette technologie à grande échelle », explique Mme Frank.
Elle note que neuf chefs d'entreprise sur dix pensent que les gouvernements devraient inciter les entreprises canadiennes à adopter l'IA en simplifiant les réglementations et en réduisant les formalités administratives. « Grâce à un allègement des contraintes réglementaires et administratives, les entreprises pourront mettre en œuvre l'IA plus rapidement et plus efficacement, et accroître leur productivité et leur croissance, ce dont l'économie canadienne a urgemment besoin. »
Incitatifs fiscaux
Le gouvernement a annoncé d'autres mesures visant à accélérer l'adoption de l'IA, notamment un crédit d'impôt de 20 % pour les petites et moyennes entreprises qui la mettent en œuvre, ce que 87 % des personnes interrogées jugent indispensable et attendu depuis longtemps.
« Accorder des crédits d'impôt aux petites et moyennes entreprises pour qu'elles adoptent l'IA marque un excellent début, et les dirigeants nous disent que ce type de soutien est attendu depuis longtemps. Mais notre étude est claire : près de neuf entreprises sur dix souhaitent bénéficier d'une aide supplémentaire - qu'il s'agisse de prêts à faible taux d'intérêt, de subventions ou de financement en recherche et développement - afin de vraiment libérer le potentiel de croissance et d'innovation de l'IA », souligne Davin Gnanapragasam, associé et leader national, Fiscalité branchée et directeur de la Technologie, Fiscalité et Services juridiques chez KPMG au Canada.
Plus de neuf personnes sur dix (91 %) conviennent que le gouvernement canadien doit multiplier et améliorer les incitatifs aux travailleurs du savoir afin qu'ils développent la propriété intellectuelle et restent au Canada, tandis que neuf personnes sur dix souhaitent que des incitatifs soient offerts aux fournisseurs de services infonuagiques à très grande échelle pour qu'ils participent à des initiatives souveraines en matière de données afin que celles-ci restent au Canada.
« Le Canada a été un pionnier dans le domaine de l'IA grâce à ses talents et ses recherches parmi les meilleurs au monde. Mais au fil du temps, nous avons vu notre avance s'amenuiser à mesure que d'autres pays ont investi davantage et ont attiré nos talents et nos idées. Les Canadiens nous disent qu'ils veulent des incitatifs plus intéressants pour garder nos talents et notre propriété intellectuelle ici, chez nous, et cela sera essentiel si nous voulons croître et être compétitifs dans une économie mondiale axée sur l'IA », ajoute-t-il.
Autres points saillants
- 87 % estiment que le crédit d'impôt de 20 % proposé par le gouvernement fédéral pour les petites et moyennes entreprises qui adoptent l'IA est indispensable et attendu depuis longtemps (37 % sont tout à fait d'accord et 50 % sont plutôt d'accord)
- 89 % estiment que les crédits d'impôt visant à inciter les petites et moyennes entreprises à adopter l'IA sont un bon début, mais que d'autres incitatifs financiers sont nécessaires pour stimuler son adoption, comme des prêts à faible taux d'intérêt, des subventions en recherche et développement et du financement (40 % sont tout à fait d'accord et 49 % sont plutôt d'accord)
- 91 % estiment que le gouvernement canadien doit multiplier ou améliorer les incitatifs aux travailleurs du savoir afin qu'ils développent la propriété intellectuelle et restent au Canada (44 % sont tout à fait d'accord et 47 % sont plutôt d'accord)
- 90 % souhaitent que les décideurs politiques canadiens mettent en place et offrent des incitatifs aux entreprises privées (p. ex., fournisseurs de services infonuagiques à très grande échelle) pour participer à des initiatives en matière de données souveraines afin de conserver les données au Canada (41 % sont tout à fait d'accord et 49 % sont plutôt d'accord)
Infrastructure d'IA
Puisque la construction nationale représente une priorité majeure dans le programme du gouvernement, les projets d'infrastructure resteront au centre des préoccupations des chefs d'entreprise et des investisseurs au cours des mois et des années à venir. Plus de neuf répondants sur dix (92 %) souhaitent que le gouvernement se concentre sur le développement de l'IA, ce qui inclut les infrastructures numériques comme les centres de données, la capacité infonuagique et l'acquisition de puces à la fine pointe de la technologie.
Le gouvernement s'est engagé à investir 2,5 milliards de dollars au cours des deux prochains exercices financiers dans les infrastructures numériques comme les centres de données et les réseaux à large bande. Même si les répondants se sont déclarés favorables à cet investissement, une majorité d'entre eux (88 %) ont toutefois estimé que ce montant était insuffisant.
Le gouvernement fédéral a récemment demandé à son nouveau Bureau des grands projets de développer un nuage souverain canadien afin d'avoir des centres de données et des moyens de traitement qui permettent au Canada de contrôler de manière indépendante sa propre puissance de calcul.
« Les données canadiennes sont souvent traitées dans des serveurs situés ou contrôlés à l'extérieur de nos frontières, ce qui expose les entreprises à des risques en cas de conflit géopolitique ou de poursuites judiciaires étrangères. La création d'un nuage souverain sur le territoire national renforce la souveraineté et le contrôle numériques du Canada. Cependant, une véritable résilience nécessite plus que la géographie : elle exige une gouvernance, une transparence et des partenariats de confiance avec les fournisseurs de services infonuagiques mondiaux », explique Gary Filan, associé et responsable de l'IA chez KPMG au Canada.
« Un cryptage et une gestion des clés solides peuvent atténuer les risques transfrontaliers, mais les entreprises doivent également peser le pour et le contre en matière de coûts, de rendement et de niveaux acceptables de risque résiduel. Neuf chefs d'entreprise sur dix souhaitent que les décideurs politiques canadiens incitent les entreprises privées - y compris les fournisseurs de services infonuagiques à très grande échelle - à investir dans des initiatives de souveraineté des données afin de garantir que les données sensibles puissent rester au Canada, dans la mesure du possible, tout en reconnaissant le rôle du cryptage et de la gestion des risques dans une approche équilibrée », ajoute-t-il.
Autres points saillants du sondage
- 88 % soutiennent l'engagement du gouvernement canadien à investir 2,5 milliards de dollars au cours des deux prochains exercices financiers dans les infrastructures numériques comme les centres de données et les réseaux à large bande, mais jugent ce montant insuffisant (37 % sont tout à fait d'accord et 51 % sont plutôt d'accord)
- 92 % estiment que le gouvernement canadien devrait se concentrer sur le développement de l'infrastructure numérique canadienne dédiée à l'IA, comme les centres de données, l'augmentation de la capacité d'informatique en nuage et l'acquisition de puces à la fine pointe de la technologie (42 % sont tout à fait d'accord et 50 % sont plutôt d'accord)
- 90 % souhaitent que le Canada tire parti de sa capacité de production d'électricité et de son infrastructure énergétique nationale pour encourager la construction de centres de données canadiens (43 % sont tout à fait d'accord et 47 % sont plutôt d'accord)
À propos du sondage de KPMG au Canada sur l'adoption de l'IA par les entreprises
Entre le 15 août et le 3 septembre 2025, KPMG au Canada a interrogé 750 chefs d'entreprise, dont 35 % se sont identifiés comme fondateurs, présidents, chefs de la direction ou cadres dirigeants, et 64 % comme vice-présidents, directeurs ou gestionnaires. Les répondants provenaient de sociétés fermées (64 %) et de sociétés cotées en bourse (36 %). Par ailleurs, 30 % d'entre eux ont déclaré un chiffre d'affaires annuel supérieur à 1 milliard de dollars, 20 % ont déclaré entre 700 millions et 1 milliard de dollars, 34 % ont déclaré entre 300 millions et 699,9 millions de dollars, et 15 % ont déclaré entre 50 millions et 299,9 millions de dollars. Des personnes sondées, 20 % travaillent dans le secteur des services financiers, 18 % dans le secteur de l'énergie et des ressources naturelles, 16 % dans le secteur manufacturier, 15 % dans le secteur de la technologie, des médias et des télécommunications, et 15 % dans le secteur de la consommation et de la vente au détail; les autres répondants sont répartis dans d'autres secteurs.
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SOURCE KPMG LLP

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