Les travailleurs souhaitent que leur employeur offre une meilleure formation, et près de la moitié craignent de perdre leur emploi s'ils ne parviennent pas à suivre les progrès de l'IA
MONTRÉAL, le 27 nov. 2025 /CNW/ - Alors que les entreprises canadiennes continuent d'adopter l'intelligence artificielle générative, de nombreux travailleurs estiment que la formation et les politiques de leur organisation à cet égard sont insuffisantes. Selon une nouvelle étude de KPMG au Canada, l'adoption de l'IA générative est passée de 46 % à 51 % en un an. Comme l'employeur s'attend à ce que les membres de son personnel intègrent l'IA dans leur travail quotidien, ceux-ci réclament une meilleure formation et l'établissement de politiques plus claires concernant l'utilisation de l'IA.
Le sondage de KPMG sur l'indice d'adoption de l'IA générative, qui en est à sa troisième édition, montre que même si le taux d'adoption continue d'augmenter chaque année, le rythme de croissance a ralenti entre 2024 et 2025. Megan Jones, associée et leader nationale, Transformation de la main-d'œuvre de KPMG au Canada, affirme que ce ralentissement pourrait s'expliquer par le fait que les organisations sont passées de l'expérimentation de l'IA à l'intégration concrète, et que de nombreux employés n'ont pas une compréhension claire de la façon dont ils doivent la mettre à profit dans leur rôle.
« Au départ, les gens utilisaient l'IA à la maison, devançant ainsi souvent leur employeur. Aujourd'hui, les entreprises rattrapent ce retard et doivent mobiliser leur personnel pour favoriser l'adoption de l'IA à plus grande échelle, explique Mme Jones. Il est essentiel que les organisations investissent dans des programmes de formation personnalisés, communiquent clairement leurs politiques en matière d'IA et offrent aux employés des occasions d'améliorer leurs compétences afin qu'ils soient en mesure d'intégrer l'IA à leurs tâches quotidiennes. Autrement, les employés pourraient se sentir dépassés ou hésitants et moins enclins à utiliser les outils d'IA, et également de se désengager globalement de la transformation numérique. »
En effet, les résultats du sondage montrent que les travailleurs reconnaissent l'importance d'améliorer leurs connaissances en IA, 83 % d'entre eux affirmant vouloir ou devoir apprendre à utiliser plus efficacement les outils d'IA générative, car près de la moitié disent craindre de perdre leur emploi s'ils ne peuvent pas suivre les progrès technologiques. Pourtant, seulement 48 % des répondants estiment que la formation offerte par leur employeur jusqu'à présent était utile ou suffisante.
Près des trois quarts semblent être confrontés à une surabondance technologique, et 36 % déclarent avoir reçu une formation, mais ne pas avoir commencé à utiliser les outils parce qu'ils sont trop occupés pour mettre en œuvre de nouveaux processus de travail. En outre, 37 % ont indiqué avoir commencé à utiliser l'IA après la formation, mais cessé de le faire parce qu'elle était trop contraignante.
« Il est encourageant de voir à quel point les employés sont impatients d'utiliser l'IA, mais il est évident qu'ils ont peur de perdre leur emploi, qu'ils sont dépassés par le rythme du changement et qu'ils se sentent mal préparés pour la suite. Si cela continue, les organisations risquent de perdre les gains de productivité que l'IA est censée leur offrir, affirme Mme Jones. Les résultats de notre sondage montrent que la plupart des travailleurs sont préoccupés par les hallucinations ou les inexactitudes dans les réponses de l'IA, près de la moitié invoquant cette raison pour ne pas utiliser les outils au travail. Des programmes réguliers de littératie en IA pourraient dissiper l'hésitation et inculquer des pratiques exemplaires, ce qui aiderait les travailleurs à se sentir plus en confiance quant à l'utilisation de l'IA. Également, les organisations devraient mettre l'accent sur le fait que l'IA est plus qu'un simple raccourci et qu'elle a la capacité d'enrichir les rôles en permettant au personnel de travailler plus intelligemment, d'obtenir des résultats de meilleure qualité et de libérer sa créativité. »
Principales conclusions du sondage :
- 51 % des travailleurs canadiens sondés par KPMG utilisent des outils d'IA générative au travail, en hausse par rapport à 46 % en 2024 et à 22 % en 2023.
- 73 % utilisent des outils d'IA générative chaque jour ou quelques fois par semaine, comparativement à 64 % en 2024 et à 61 % en 2023.
- 83 % souhaitent se perfectionner pour apprendre à utiliser plus efficacement les outils d'IA générative.
- 46 % craignent d'être remplacés par une personne capable d'utiliser plus efficacement les outils d'IA générative.
- 48 % affirment que leur employeur leur a fourni la formation et les directives dont ils ont besoin pour améliorer leur productivité.
- 36 % ont reçu une formation sur l'utilisation de l'IA dans leur rôle, mais n'ont pas commencé à l'utiliser parce qu'ils sont trop occupés pour mettre en œuvre de nouveaux processus de travail.
- 37 % ont reçu une formation sur l'utilisation de l'IA dans leur rôle et ont commencé à l'utiliser, mais ils ont cessé parce qu'ils sont trop occupés pour mettre en œuvre de nouveaux processus de travail.
- 58 % sont extrêmement ou très préoccupés par les hallucinations ou les inexactitudes dans les réponses à l'IA générative.
- 46 % disent que leur inquiétude face aux hallucinations les empêche d'utiliser les outils d'IA générative au travail.
Une formation en IA pertinente pour chacun
Le taux d'utilisation de l'IA continue d'augmenter - huit répondants sur dix affirment que cela a amélioré leur productivité et plus de la moitié utilisent le temps ainsi économisé pour travailler sur des tâches à valeur plus élevée. La majorité (62 %) déclarent l'utiliser pour des recherches, 58 % pour la génération d'idées et 37 % pour résumer de l'information accessible au public.
Pour stimuler la productivité, Davin Gnanapragasam, chef des technologies et associé au sein du groupe Fiscalité chez KPMG au Canada, affirme que les organisations doivent donner la priorité à une formation personnalisée, qui apprend au personnel à déterminer les cas d'utilisation spécifiques tout en établissant des attentes réalistes quant à l'utilisation de l'IA au travail.
« Le succès de l'IA ne repose pas sur le savoir-faire technologique, mais sur l'adaptabilité. La formation devrait permettre aux travailleurs de comprendre comment appliquer stratégiquement l'IA au quotidien afin de libérer du temps pour accomplir un travail à plus grande valeur ajoutée. Il s'agit d'opter pour une formation personnalisée plutôt que pour une solution universelle, déclare M. Gnanapragasam. Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Par exemple, l'IA peut résumer des notes de réunion en un clin d'œil, mais si vous avez rarement besoin de tels résumés, cette fonctionnalité ne vous fera pas gagner du temps. La véritable littératie en IA consiste à ce que chacun l'utilise de façon avantageuse et l'intègre à ses tâches quotidiennes afin qu'elle devienne une seconde nature. »
Les résultats du sondage indiquent également que les travailleurs aimeraient plus de clarté quant à l'utilisation de l'IA et près de 50 % estiment que toutes les entreprises canadiennes devraient adopter une politique à cet égard. Pourtant, 40 % affirment ne pas connaître les contrôles en place au sein de leur organisation, et seulement 29 % déclarent que leur employeur a mis en place une politique exhaustive sur l'IA.
« Les organisations canadiennes ont l'occasion de transformer l'intérêt de la main-d'œuvre pour l'IA en incidence mesurable. Mais pour y parvenir, elles ne doivent pas laisser leur personnel dans l'incertitude relativement aux attentes concernant l'utilisation de l'IA. Des politiques exhaustives devraient être associées à une formation qui allie une expertise sectorielle approfondie et une solide compréhension de l'IA, poursuit M. Gnanapragasam. Lorsque les travailleurs savent comment l'IA s'applique à leur secteur d'activité, ils sont en mesure d'acquérir la confiance et les compétences nécessaires pour en tirer parti là où elle compte le plus. Le développement des connaissances sur l'IA aidera les organisations à dégager le rendement du capital investi qui leur manquait jusqu'à présent. »
Autres faits saillants du sondage :
- 79 % des répondants affirment que l'IA générative a amélioré leur productivité.
- 51 % disent qu'ils réaffectent le temps qu'ils gagnent avec l'IA à des tâches ayant plus de valeur ajoutée, comparativement à 45 % en 2024.
- 62 % indiquent utiliser l'IA générative pour la recherche, 58 % pour la génération d'idées et 37 % pour la synthèse d'information accessible au public.
- 49 % conviennent que l'utilisation de l'IA devrait faire l'objet d'une politique obligatoire au sein de toutes les organisations canadiennes.
- 40 % ne savent s'il y a des contrôles de l'IA en place dans leur organisation.
- 29 % affirment que leur employeur a mis en place une politique exhaustive en matière d'IA, comparativement à 18 % en 2024.
À propos du sondage sur l'indice d'adoption de l'IA générative de KPMG au Canada
L'indice d'adoption de l'IA générative mesure l'utilisation des outils d'IA par les travailleurs canadiens, pondérée en fonction de la fréquence; une note de 100 indique une adoption à grande échelle. L'indice est basé sur un sondage réalisé du 15 au 29 août 2025 par KPMG au Canada auprès de 2 239 travailleurs canadiens à l'aide de la plateforme de recherche en ligne Methodify de Sago. L'indice d'adoption pour 2025 est de 36,74, soit une augmentation de 22 points depuis 2023. La marge d'erreur est de ± 3 points de pourcentage, avec un niveau de confiance de 95 %.
Un mot sur KPMG au Canada
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SOURCE KPMG LLP
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