Soixante-douze pour cent souhaitent que leur véhicule soit assemblé au Canada, ce qui témoigne d'un soutien à la capacité et aux emplois à l'échelle nationale
MONTRÉAL, le 29 déc. 2025 /CNW/ - Jusqu'à six Canadiens sur dix qui prévoient d'acheter un nouveau véhicule au cours des cinq prochaines années, et les trois quarts d'entre eux craignent que l'incertitude continue dans l'industrie automobile n'entraîne une hausse marquée des prix, ce qui rendra les nouveaux véhicules inabordables, selon un nouveau sondage de KPMG au Canada. Bien que le prix et la confiance à l'égard de la marque soient les facteurs déterminants pour les Canadiens qui souhaitent acheter une nouvelle voiture, les résultats révèlent qu'ils accordent également de l'importance à l'endroit où les véhicules sont fabriqués, 72 % d'entre eux affirmant qu'il est très ou assez important que leur véhicule soit assemblé ou construit au Canada.
« Alors que les droits de douane américains perturbent l'industrie, les Canadiens qui cherchent un nouveau véhicule se tournent vers les marques auxquelles ils font confiance à des prix abordables dans les modèles qu'ils veulent et, de plus en plus, vers l'endroit où ces véhicules sont construits », a déclaré Dave Power, associé et leader national, Automobile, KPMG au Canada. « Les acheteurs sont à la recherche de véhicules qui correspondent à leur mode de vie, qui sont abordables et qui ont un impact économique positif sur le pays. Il n'est donc pas surprenant que Toyota et Honda, qui ont chacune une grande présence manufacturière en Ontario, interpellent le plus les consommateurs canadiens. Parallèlement, la confiance à l'égard des trois grands constructeurs automobiles de Détroit commence à diminuer, parce que les Canadiens constatent un manque d'engagement à conserver les emplois au Canada, en raison des politiques commerciales des États-Unis et des pressions exercées sur la direction de l'entreprise pour qu'elle transfère ses activités aux États-Unis. »
« Dans un contexte où les préoccupations des consommateurs entrent en conflit avec les tensions commerciales et les droits de douane en cours qui menacent de bouleverser des décennies de stabilité transfrontalière, le secteur canadien de l'automobile doit réfléchir sérieusement à son avenir et aux changements qui pourraient être nécessaires », a-t-il déclaré. « Les Canadiens réclament une nouvelle stratégie automobile qui accorde la priorité à la fabrication au pays, garantit des emplois, favorise une résilience à long terme et positionne le Canada comme un chef de file dans la production de véhicules électriques et de batteries. »
Voici les faits saillants du sondage :
- 61 % des Canadiens prévoient d'acheter une nouvelle voiture au cours des cinq prochaines années.
- 62 % ne dépenseront pas plus de 50 000 $ pour une nouvelle automobile, en baisse par rapport à 75 % selon un sondage de KPMG en 2022.
- 39 % prévoient de dépenser entre 30 000 $ et 50 000 $, tandis que 23 % dépenseront moins de 30 000 $.
- Le prix et la marque sont les deux considérations les plus importantes lors de l'achat d'un nouveau véhicule; 80 % des répondants mentionnant le prix, et 71 % mentionnent la confiance et la réputation de la marque.
- 76 % affirment craindre que les tensions commerciales et les droits de douane continus rendent les nouveaux véhicules hors de prix.
- 72 % craignent que le prix des nouveaux véhicules augmente si l'industrie automobile canadienne perd sa protection en vertu de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), et plus particulièrement compte tenu des politiques commerciales potentielles des États-Unis.
- Près du quart (23 %) des répondants craignent que les droits de douane ont favorisé leur exclusion du marché des véhicules neufs et une autre augmentation de 10 à 15 % du prix des véhicules pourrait pousser 38 % des consommateurs à se retirer du marché.
- 72 % affirment qu'il est important que leur véhicule soit assemblé ou construit au Canada.
- 23 % affirment que c'est un élément très important.
- 49 % affirment que c'est un élément quelque peu important.
Transfert du soutien vers la capacité nationale
Les Canadiens souhaitent que le soutien du gouvernement soit ciblé là où il permet d'améliorer la production et la résilience à l'échelle nationale. Selon le sondage de KPMG, bien que les cinq fabricants d'équipement d'origine (FEO) en Ontario aient bénéficié du soutien du gouvernement par le passé, seulement 7 % des répondants estiment que le gouvernement devrait continuer de verser des subventions aux trois grands constructeurs automobiles de Détroit. Au lieu de cela, 37 % souhaitent que le financement soit dirigé vers l'industrie canadienne de l'approvisionnement en pièces automobiles afin de protéger la stabilité de la fabrication et de la chaîne d'approvisionnement au Canada. Cinquante-huit pour cent ont également déclaré soutenir la diversification dans la fabrication de matériel de défense.
« Les gens réclament une stratégie à long terme, et non des correctifs à court terme », a déclaré M. Power. « Les Canadiens veulent des investissements stratégiques qui protègent les emplois dans le secteur manufacturier tout en renforçant les bases de l'ensemble de l'écosystème automobile. »
Se préparer à un avenir post-ACEUM
Comme l'ACEUM fera l'objet d'un examen l'an prochain, près des trois quarts (72 %) des Canadiens craignent que le prix des véhicules augmente si l'industrie canadienne n'est plus protégée en vertu de l'accord. Les Canadiens appuient fermement une transition qui délaisse la dépendance des États-Unis et accorde la priorité à la fabrication de matériel de défense, à la fabrication de pièces et à la production de batteries et de minerais critiques.
« Si les règles d'origine de l'ACEUM changent considérablement pour exiger encore plus de contenu nord-américain, cela pourrait avoir une incidence spectaculaire sur les chaînes d'approvisionnement automobiles existantes », a déclaré Joy Nott, associée, Douanes et commerce international. « Cette perturbation nécessiterait la recherche de nouveaux fournisseurs nord-américains pour remplacer la capacité de fabrication à l'étranger. Bien qu'il soit perturbateur et susceptible d'augmenter les coûts, ce changement pourrait également créer des occasions pour les fabricants canadiens d'étendre et de diversifier leurs activités. »
En effet, la moitié (51 %) des répondants croient que l'industrie automobile canadienne ne peut survivre sans protection commerciale ou sans un nouvel accord commercial avec les États-Unis, et six répondants sur dix (59 %) appuient l'assujettissement des constructeurs automobiles nationaux aux droits de douane canadiens s'ils déménagent leurs chaînes de montage aux États-Unis, conclut l'étude.
Le leadership en matière de véhicules électriques et de batteries est considéré comme une occasion à l'échelle nationale
Plus de la moitié des Canadiens (55 %) croient que le Canada pourrait devenir un chef de file mondial dans le domaine des véhicules électriques (VE) afin de réduire sa dépendance à l'égard de l'industrie automobile américaine. Presque autant (52 %) ont dit souhaiter que les gouvernements en fassent une priorité. « Et comme des milliards de dollars sont déjà consacrés à la construction de nouvelles installations de recharge de batteries et de VE en Ontario et au Québec, l'élan se poursuit vers un écosystème fait au Canada pour les exportations de technologies propres dans les domaines de l'énergie renouvelable, des VE et de l'électrification », ajoute M. Power.
« Compte tenu de tous les bouleversements dans le secteur de l'automobile, le Canada a une véritable occasion d'investir au pays et de diversifier la production de batteries de VE afin de protéger les emplois, d'attirer des investissements et d'améliorer la résilience à long terme », dit-il. « Nous avons tout ce qu'il faut pour diriger la transition vers les VE, y compris les minerais critiques, l'innovation, les talents et la capacité de fabrication. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une feuille de route claire pour accélérer le leadership du Canada, en gardant à l'esprit que la construction de VE abordables sera essentielle, en particulier pour faire concurrence aux modèles à moindre coût des fabricants étrangers, tout comme un investissement important dans une infrastructure de recharge efficace. »
Le sondage comprend aussi les constatations suivantes :
- 60 % affirment que les gouvernements devraient fournir un soutien financier et des mesures incitatives pour maintenir les constructeurs automobiles en activité au Canada.
- Lorsqu'on leur a demandé ce que devraient être les priorités du gouvernement, 37 % ont déclaré qu'il doit soutenir les emplois et la production, en particulier dans l'industrie canadienne de l'approvisionnement en pièces automobiles, afin de protéger la stabilité de la fabrication et de la chaîne d'approvisionnement au Canada; 21 % veulent que les gouvernements se concentrent sur les industries où le Canada peut être plus concurrentiel; 15 % affirment que les fabricants d'équipement d'origine et les fournisseurs de pièces automobiles devraient être appuyés de façon égale; et, seulement 7 % estiment que la priorité doit être accordée au soutien des emplois et de la production au sein des activités de fabrication des trois grands constructeurs automobiles de Détroit au Canada.
- 51 % estiment que l'industrie automobile canadienne ne peut survivre sans mesures de protection commerciale ou un nouvel accord commercial avec les États-Unis.
- 59 % croient que les fabricants automobiles du Canada devraient être assujettis à des droits de douane (plus élevés) s'ils déménagent aux États-Unis.
- 58 % sont d'avis que l'industrie automobile doit se diversifier dans la fabrication de matériel de défense pour sauver des emplois.
- 55 % affirment que le Canada a le potentiel de devenir un chef de file mondial en matière de VE, ce qui réduira sa dépendance à l'égard de l'industrie automobile américaine.
- 52 % affirment que le Canada devrait accorder la priorité à devenir un chef de file dans la production de VE et de batteries.
- Plus de la moitié (55 %) prévoient d'acheter un véhicule respectueux de l'environnement : hybride (33 %), hybride rechargeable (11 %), entièrement électrique (11 %).
- 63 % affirment que les véhicules hybrides rechargeables devraient faire partie du mandat en matière de VE du Canada.
- Seulement 25 % envisagent d'acheter un VE fabriqué par une grande entreprise technologique, comparativement à 49 % selon un sondage de KPMG en 2022.
- Près de la moitié (47 %) des répondants sont en faveur de l'élimination des droits de douane sur les VE en provenance de la Chine, 23 % sont en désaccord et 30 % sont incertains.
À propos du sondage 2025 de KPMG sur la consommation automobile
KPMG au Canada a sondé 2 000 Canadiens âgés de 18 à 85 ans, du 7 au 17 novembre 2025, dans le cadre du panel AskingCanadians de Sago, en utilisant la plateforme de recherche en ligne Methodify. 49 % des répondants étaient des hommes et 51 % étaient des femmes. Vingt-quatre pour cent ont un revenu annuel brut inférieur à 49 900 $; 35 % ont un revenu annuel brut entre 50 000 $ et 100 000 $; et 42 % ont un revenu annuel brut de 100 000 $ et plus. Trente-huit pour cent vivent en Ontario, 24 % au Québec, 31 % dans l'ouest du Canada et 7 % dans l'est du Canada.
Un mot sur KPMG au Canada
KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., cabinet d'audit, de fiscalité et de services-conseils et société à responsabilité limitée, appartient à des Canadiens qui en assurent l'exploitation. Depuis plus de 150 ans, nos professionnels fournissent aux Canadiens tout un éventail de services-conseils, de services de comptabilité et d'audit et de services fiscaux qui inspirent la confiance, favorisent le changement et stimulent l'innovation. Guidé par des valeurs fondamentales - Intégrité, Excellence, Courage, Ensemble, Pour le mieux -, KPMG compte plus de 10 000 employés dans plus de 40 bureaux au Canada, qui servent des clients des secteurs privé et public. KPMG fait régulièrement partie des meilleurs employeurs au Canada et est reconnu comme l'un des meilleurs milieux de travail au pays.
Le cabinet est constitué en vertu des lois de l'Ontario et membre de l'organisation mondiale KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Limited, société de droit anglais à responsabilité limitée par garantie. Chaque cabinet membre est une personne morale distincte et indépendante, et se décrit comme tel. Pour obtenir plus d'information, consultez le kpmg.com/ca/fr.
Les demandes de renseignements des médias doivent être adressées à :
Sonja Cloutier-Bosworth
Service national des communications et Relations avec les médias
KPMG au Canada
416 777-8175
416 528-5324
SOURCE KPMG LLP
Partager cet article