Comme bon nombre d'entre eux affirment « vouloir tout avoir », l'atténuation des risques associés à l'accélération des mégaprojets exige une coordination, des consultations, de la transparence et des systèmes de gouvernance adaptatifs.
MONTRÉAL, le 30 oct. 2025 /CNW/ - Comme le budget fédéral sera dévoilé la semaine prochaine, un récent sondage de KPMG au Canada révèle un soutien quasi unanime à la prise de mesures immédiates pour la réalisation de projets d'infrastructure qui contribuent à la construction du pays. Une proportion écrasante de 93 % des chefs d'entreprise canadiens affirment que le Canada doit agir sans tarder en ce qui concerne les mégaprojets, qui ouvriront de nouveaux marchés et favoriseront une croissance économique durable.
Les résultats soulignent un fort consensus en faveur de l'élaboration parallèle de mégaprojets parmi les répondants de toutes les industries et entreprises, peu importe leur taille ou leur emplacement, et soulignent la nécessité d'un leadership gouvernemental, d'une collaboration industrielle et d'investissements durables dans l'énergie, les transports et les réseaux numériques.
Plus de neuf chefs d'entreprise sur dix (93 %) sont d'avis que leurs entreprises profiteront directement des possibilités d'infrastructure favorisant la construction du pays, y compris l'approvisionnement en matériaux, en technologies et en services. Un nombre égal de répondants affirment qu'il s'agit d'un « changement de cap » pour leur entreprise, en particulier si cela se produit dans un délai de cinq à sept ans.
Lorsqu'on leur a demandé de quelle façon leurs entreprises profiteraient des mégaprojets proposés, leurs réponses textuelles allaient de l'amélioration de l'accès aux marchés nationaux et internationaux à la réduction des coûts de l'énergie et à la modernisation des services publics qui appuient leurs objectifs de développement durable, l'amélioration des capacités de travail à distance grâce à de meilleurs réseaux de communication et la promotion de l'adoption de technologies de pointe.
« La communauté d'affaires réclame de façon unanime des mesures audacieuses et collaboratives, reconnaissant qu'il y a eu un sous-investissement dans les infrastructures depuis des décennies et que le Canada a maintenant la possibilité de préparer l'avenir et de réparer les erreurs du passé », a déclaré Zach Parston, résidant de Calgary et associé et leader national, Services en infrastructure chez KPMG au Canada. « Investir dans les infrastructures n'est pas un luxe, mais une exigence fondamentale pour garantir une grande qualité de vie, la résilience économique et la prospérité à long terme.
« Pour doubler les exportations vers les marchés non américains au cours de la prochaine décennie, le Canada devra investir massivement dans l'infrastructure actuelle et la nouvelle infrastructure favorisant le commerce qui garantissent aux entreprises un accès fiable à de nouveaux marchés. Il faudra également une véritable collaboration, une harmonisation et un engagement commun qui favoriseront l'unité du Canada et renforceront la fierté nationale. »
Voici les faits saillants du sondage :
- 93 % des 501 chefs d'entreprise canadiens affirment que le Canada doit prendre des mesures immédiates pour la réalisation de projets de construction du pays, compte tenu du temps requis pour les réaliser.
- 95 % affirment que les gouvernements doivent accorder la priorité aux investissements dans les infrastructures favorables au commerce, et la moitié (50 %) d'entre eux sont entièrement d'accord avec cet énoncé.
- 93 % estiment que leur entreprise profitera directement des possibilités d'infrastructure pour la construction du pays à court et à moyen terme, comme l'approvisionnement en matériaux, l'équipement, les outils, le carburant, la technologie, l'entretien, le logement, les aliments, etc. La moitié (50 %) des répondants sont entièrement d'accord avec cet énoncé.
- 93 % conviennent que ce qui changerait la donne pour leur entreprises, c'est l'amélioration ou la construction de l'infrastructure favorisant le commerce au cours des cinq à sept prochaines années. Pas moins de 51 % des chefs d'entreprise sont entièrement d'accord avec cet énoncé.
- 90 % déclarent que leur entreprise a besoin d'une infrastructure favorisant le commerce « dès que possible » pour diversifier ses marchés d'exportation. 45 % des répondants sont entièrement d'accord avec cet énoncé.
- 93 % croient que les nouveaux projets d'infrastructure doivent être durables sur les plans environnemental, social et économique.
Vouloir tout avoir
Par ordre de priorité, les types de projets que les chefs d'entreprise veulent voir parmi les priorités du budget fédéral sont l'énergie (25 %), l'intelligence artificielle (22 %), les transports (18 %) et les ports (5 %).
« Les trois autres répondants sur dix ont déclaré qu'ils voulaient tout avoir, qu'il fallait prioriser les projets dans toutes les catégories : l'énergie, l'IA, les transports et les ports », a déclaré M. Parston. « Cela souligne les défis importants auxquels font face les décideurs pour répondre à ces attentes, tout en mettant l'accent sur le besoin continu d'investissements importants et soutenus dans les infrastructures. »
L'étude montre une forte harmonisation entre ce qui est considéré comme une priorité nationale et ce qui est considéré comme bénéfique pour les entreprises, ce qui témoigne de l'importance de l'énergie et de l'infrastructure d'exportation pour l'économie canadienne. Néanmoins, les priorités régionales reflètent les économies locales, par exemple, l'énergie dans l'Ouest, l'exploitation minière, le transport et l'énergie nucléaire en Ontario, l'énergie renouvelable et le commerce au Québec et l'électrification dans le Canada atlantique.
Voici les cinq projets qu'ils veulent voir traiter en priorité, et qui font déjà partie du processus réglementaire ou en attente de décisions d'investissement définitives de la part des propriétaires :
- Le Eastern Energy Partnership entre les provinces de l'Atlantique et le Québec visant à fournir de l'hydroélectricité et de l'énergie éolienne à l'Ouest canadien et la Nouvelle-Angleterre;
- Cedar LNG, une installation de traitement flottante de GNL à Kitimat, en Colombie-Britannique, qui est en cours de construction;
- La centrale électrique de Gull Island, un projet de barrage hydroélectrique dans le bassin inférieur de la rivière Churchill, au Labrador;
- Le « triangle des minéraux critiques » au Manitoba; et
- La phase 2 de LNG Canada, également à Kitimat.
Les chefs d'entreprise ont également mentionné quatre des cinq projets susmentionnés comme étant les plus avantageux pour leur entreprise. Tout juste devant la phase 2 de LNG Canada dans les cinq projets les plus bénéfiques, on retrouve le projet routier et portuaire de Grays Bay, un réseau routier et portuaire toutes saisons, qui comprend le corridor d'accès à la province géologique des Esclaves dans les Territoires du Nord-Ouest et y est raccordé.
Atténuer les risques liés à l'accélération des mégaprojets
Le projet de loi C-5, qui édicte la Loi visant à bâtir le Canada, vise à harmoniser la réglementation et à accélérer les approbations pour les grands projets d'infrastructure. Cependant M. Parston est d'avis qu'il risque de simplifier à outrance les réalités du développement de projets d'envergure.
Une grande majorité de chefs d'entreprise (84 %), dont près de quatre chefs d'entreprise sur dix expriment de vives préoccupations, craignent que les projets d'infrastructure soient confrontés à des retards et à des revers importants en raison de contestations judiciaires découlant de consultations insuffisantes avec les groupes autochtones. Neuf répondants surdix affirment qu'il est « impératif » de mobiliser les communautés autochtones dès le départ afin d'éviter les conflits et les retards potentiels.
Pour favoriser l'accélération des mégaprojets, il est essentiel de miser sur une coordination et une communication efficace entre toutes les parties prenantes. Cela comprend des systèmes de gouvernance transparents et des processus d'approbation simplifiés, mais rigoureux.
« Une coordination efficace est essentielle : tout faux pas dans la communication parmi et entre les intervenants et les titulaires de droits pourrait entraîner des retards ou des conflits qui retardent les progrès », dit-il. « Une consultation précoce et constructive avec les communautés autochtones et le public est essentielle, mais si cela devient un exercice superficiel au lieu d'un véritable dialogue, cela pourrait miner la confiance et créer une opposition au projet. Les projets réussis répondent non seulement aux exigences en matière de consultation, mais ils adoptent également le leadership autochtone, la prise de décisions communes, le codéveloppement et de solides modèles de gouvernance. »
Des plans stratégiques clairement définis, une affectation efficace des ressources et un engagement envers la prise de décisions collaborative contribuent à atténuer les risques et à assurer une réalisation en temps opportun et des avantages pour la collectivité. Les technologies et l'expertise de pointe permettent d'améliorer davantage l'efficacité et les résultats d'un projet. Des évaluations des risques complètes et diligentes et des systèmes de surveillance efficaces sont essentiels dans le cadre de mégaprojets pour cerner, évaluer et relever les défis potentiels, suivre les progrès et assurer la conformité aux facteurs ESG et à la réglementation tout au long du cycle de vie du projet.
Les répondants reconnaissent les défis qui les attendent lors des négociations avec les intervenants et les titulaires de droits et dans la construction de projets de cette ampleur en tandem, la grande majorité (92 %) d'entre eux affirment qu'il sera essentiel de faire appel à des négociateurs professionnels, des gestionnaires de projet et des experts indépendants en audit et en assurance pour s'assurer que les projets respectent les délais et le budget.
Pour en savoir plus sur l'accélération, l'atténuation des risques et la mobilisation de grands projets, cliquez ici.
À propos du sondage sur le budget fédéral de 2025 de KPMG
KPMG Canada a mené un sondage auprès de 501 entreprises canadiennes du 11 septembre au 2 octobre 2025 afin d'évaluer les points de vue et les priorités des chefs d'entreprise en prévision du budget fédéral du 4 novembre. Tous les répondants sont des propriétaires d'entreprise ou des décideurs au niveau de la direction et proviennent de tous les secteurs de l'industrie. Trente-cinq pour cent d'entre eux dirigent des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut se situe entre 500 millions et un milliard de dollars; 31 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est supérieur à un milliard de dollars 20 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 300 et 499 millions de dollars; 9 %, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 100 et 299 millions de dollars; et les 5 % restants, des entreprises dont le chiffre d'affaires annuel brut est compris entre 10 et 99 millions de dollars. Cinquante-sept pour cent des entreprises sont privées, 30 % sont des sociétés de capital-investissement, 11 % sont cotées en bourse et 2 % sont des filiales étrangères. La plateforme de recherche en ligne Methodify de Sago a été utilisée pour le sondage.
À propos de KPMG au Canada
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Le cabinet est constitué en vertu des lois de l'Ontario et membre de l'organisation mondiale KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Limited, société de droit anglais à responsabilité limitée par garantie. Chaque cabinet KPMG est une entité juridiquement distincte et se décrit comme tel. Pour en savoir plus, consultez le site kpmg.com/ca.
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SOURCE KPMG LLP
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