Les bas prix du pétrole, l'incertitude économique mondiale et la dette des consommateurs pèsent sur l'économie canadienne English
OTTAWA, le 9 mai 2016 /CNW/ - La baisse des prix des matières premières, la croissance économique mondiale décevante et le fort endettement des consommateurs canadiens limiteront la croissance du PIB réel du Canada à 1,6 % en 2016, selon la Note de conjoncture canadienne : Printemps 2016, du Conference Board du Canada. Bien que modeste, cette croissance représente un progrès par rapport à celle de l'an dernier, qui se situait à 1,2 %.
« La chute des prix de l'énergie a amputé l'économie de plus de 50 G$ en revenus d'exportation, et il faudra du temps pour récupérer », explique Matthew Stewart, codirecteur, Prévisions nationales. « Le fait que les consommateurs canadiens soient sur la corde raide en raison de la hausse des niveaux d'endettement des ménages assombrit davantage les perspectives canadiennes. La lenteur de la croissance mondiale freinera également les exportations. »
Faits saillants
- L'économie canadienne ne devrait croître que de 1,6 % en 2016.
- Les prévisions concernant la croissance mondiale, dont la lenteur pourrait nuire à la progression des exportations canadiennes, représentent une importante source d'inquiétudes pour le Canada.
- La baisse des prix de l'énergie à elle seule a amputé l'économie de plus de 50 G$ en revenus d'exportation.
Les effets de la baisse des prix du pétrole se sont principalement fait sentir dans les dépenses d'investissement, qui ont chuté de 17 G$ l'an dernier. Comme les prix des produits de base devraient rester bas, les investissements dans le secteur de l'énergie devraient diminuer de 11 G$ en 2016 et demeurer stable en 2017. Les investissements dans les hydrocarbures (pétrole et gaz) ne devraient enregistrer aucune hausse jusqu'en 2018, lorsque les prix du pétrole commenceront à nouveau à atteindre des niveaux rentables pour les entreprises canadiennes.
Les investissements hors énergie ont aussi été décevants. L'insuffisance des dépenses visant à accroître les capacités va bientôt empêcher les entreprises manufacturières d'accroître leur production - un facteur clé qui freinera la croissance des exportations cette année.
La timide croissance mondiale de cette année ralentira également l'essor des exportations canadiennes. L'économie américaine - marché vers lequel sont destinées 77 % des exportations canadiennes - connaîtra une plus lente progression cette année, ce qui limitera la demande d'exportations canadiennes. La zone euro devra encore gérer une croissance modérée, tandis que l'économie du Royaume-Uni connaîtra une croissance vigoureuse, quoiqu'un peu plus modeste que l'an dernier. Parallèlement, la demande en provenance de Chine s'affaiblit. En somme, le volume des exportations canadiennes devrait augmenter à un rythme légèrement plus lent que l'an dernier, soit en hausse de seulement 2,7 % en 2016.
Les dépenses de consommation ont constitué l'un des principaux moteurs de la croissance économique au cours des dernières années. Cependant, les niveaux d'endettement record et la faible création d'emplois freineront les dépenses des ménages en 2016. Seulement 110 000 nouveaux emplois devraient être créés cette année, ces gains étant concentrés dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Compte tenu des modestes gains d'emplois et de la hausse du taux de chômage, les augmentations salariales devraient également être minces. Dans l'ensemble, les dépenses réelles de consommation devraient augmenter de 1,8 % cette année.
La croissance économique devrait toutefois s'accélérer en 2017 pour atteindre 2,2 %, grâce à la progression des secteurs hors énergie.
Ces prévisions ne tiennent pas compte de l'impact économique des feux de forêt à Fort McMurray.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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