« Le rapport décrit cette période comme un moment déterminant pour le Canada. Nous disposons de scientifiques de renommée mondiale qui sont prêts à apporter leur contribution. Grâce à nos forces reconnues mondialement dans les deux domaines, nous pouvons faire figure de pionniers dans l'exploitation de l'intelligence artificielle pour accélérer la recherche sur le cerveau et produire des effets transformateurs sur la santé, l'innovation et la croissance économique », déclare Viviane Poupon (Ph. D.), présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
Sur la base des conclusions du rapport, la Fondation Brain Canada propose un investissement immédiat de 38,9 millions de dollars sur 5 ans pour soutenir les 4 volets d'une stratégie provisoire de recherche sur le cerveau :
- Recrutement aux États-Unis
- Équipes de recherche spécialisées
- Renforcement stratégique des capacités
- Soutien aux plateformes
« En matière d'IA, le leadership du Canada a commencé par la compréhension de l'intelligence naturelle. Geoffrey Hinton a reçu un prix Nobel pour ses travaux sur des réseaux de neurones inspirés de l'architecture du cerveau. Cet héritage nous place dans une position unique. Nous pouvons être la première nation à intégrer pleinement la science du cerveau dans la politique de l'IA, étant donné que ces systèmes remodèlent la cognition humaine », explique Pamela Kanellis, cheffe de la recherche et des programmes à la Fondation Brain Canada.
Le budget fédéral récemment approuvé accorde plus de 900 millions de dollars au cours des 5 prochaines années pour renforcer les capacités du Canada en matière d'IA et garantir un accès sécurisé aux ressources de calcul pour l'IA pour la recherche. Le Groupe de travail sur la stratégie en matière d'IA a récemment présenté des rapports au gouvernement fédéral afin d'éclairer une nouvelle stratégie en matière d'IA visant à positionner le Canada à l'avant-garde de cette révolution.
« Le fonctionnement de l'IA imite celui du cerveau. Aujourd'hui, l'IA modifie notre façon de penser, de nous souvenir et de prendre des décisions. Bien que faisant l'objet d'une surveillance clinique limité, des agents conversationnels de thérapie fondée sur l'IA sont désormais au service de Canadiennes et Canadiens. La différence entre nuire ou aider dépend de notre compréhension de la façon dont ces outils influent sur les esprits en développement. Nous sommes impatients de travailler avec des organismes fédéraux, provinciaux et privés pour commencer à saisir les occasions relevées par les spécialistes canadiens dans ce rapport », déclare Mme Poupon.
Le rapport complet sur les tables rondes de la Fondation Brain Canada présenté au gouvernement fédéral est accessible ici.
À propos de la Fondation Brain Canada
La Fondation Brain Canada est un organisme de bienfaisance national enregistré qui appuie la recherche sur le cerveau au Canada en finançant des travaux novateurs capables de changer la donne. En favorisant la collaboration et en mobilisant des fonds publics et privés par l'intermédiaire du Fonds canadien de recherche sur le cerveau, une initiative de la Fondation Brain Canada et du gouvernement du Canada, par l'intermédiaire de Santé Canada, la Fondation Brain Canada accélère les découvertes qui améliorent les résultats en matière de santé des personnes atteintes de troubles, de lésions et de maladies du cerveau.
Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le site www.braincanada.ca/fr.
DOCUMENT D'INFORMATION : Fondation Brain Canada - Rapport de consultation pancanadienne sur les possibilités d'investissement dans la recherche en intelligence artificielle (IA) et en neurosciences
Introduction
Organisme national fédérateur des membres de la communauté de la recherche sur le cerveau au Canada, la Fondation Brain Canada a invité plus de 75 spécialistes canadiens en IA et en neurosciences à prendre part à une série de tables rondes dans 6 villes canadiennes en avril, en mai et en juin 2025.
Bien qu'abordant différents sujets, les réunions étaient axées sur :
- la mise en relation d'organismes philanthropiques avec des chercheuses et chercheurs de renommée mondiale et les investissements fédéraux en matière d'IA;
- l'optimisation de l'usage de l'IA dans la recherche sur le cerveau pour accélérer les retombées de celle-ci;
- le recrutement et la formation de talents prometteurs en IA;
- la promotion de la recherche interdisciplinaire entre les spécialistes de l'IA et ceux du cerveau;
- l'aspect éthique de la confidentialité des données et de l'accès équitable aux innovations en matière de santé fondées sur l'IA.
Ce que nous avons entendu
- La mise en place d'une médecine personnalisée dans un avenir proche ne sera pas possible sans l'IA. L'IA permettra des avancées comme la possibilité de repérer les personnes qui risquent de souffrir d'un AVC, de comprendre la trajectoire d'une maladie comme la sclérose en plaques ou de déterminer quel traitement fonctionnera le mieux pour une personne aux prises avec un trouble bipolaire.
- De nombreux modèles d'IA actuels sont devenus certaines de nos hypothèses les plus solides sur le fonctionnement du cerveau. À mesure qu'ils progressent et commencent à diverger de la biologie, le Canada dispose d'une courte fenêtre pour utiliser l'IA afin d'accélérer la recherche fondamentale en neurosciences.
- La prochaine génération de modèles d'IA, tels que les modèles fondateurs, pourrait encore aider à simuler les fonctions cérébrales et à éliminer les goulets d'étranglement actuels dans la recherche; de vastes ensembles de données multimodales sont nécessaires pour alimenter ces modèles.
- Il est essentiel d'attirer et de maintenir en poste des talents internationaux, de même que de constituer des bassins de talents qui font le lien entre les neurosciences, l'ingénierie, l'IA, la mise en œuvre clinique et l'éthique.
- Des mesures de protection, sous forme de normes éthiques, de protection de la vie privée et de souveraineté des données sont essentielles pour construire des systèmes d'IA en laquelle la population canadienne peut avoir confiance.
Recommandation
Aujourd'hui, la Fondation Brain Canada publie un rapport de consultation qui fait état des commentaires reçus et propose un investissement immédiat de 38,9 millions de dollars sur 5 ans pour soutenir les 4 volets d'une stratégie pancanadienne provisoire de recherche sur le cerveau :
- Recrutement aux États-Unis
- Équipes de recherche spécialisées
- Renforcement stratégique des capacités
- Soutien aux plateformes
Recrutement aux États-Unis
Compte tenu des récentes réductions du financement de la recherche aux États-Unis, plusieurs membres de la population étudiante ainsi que des scientifiques, dont ceux qui œuvrent à la fine pointe de l'IA et des neurosciences, sont à la recherche d'environnements de recherche stables et inclusifs.
Le gouvernement fédéral nouvellement élu a reconnu que le Canada est particulièrement bien placé pour attirer ces talents, stimuler la capacité d'innovation, favoriser les collaborations mondiales et contribuer de manière importante à la puissance du Canada dans les domaines des sciences, de la santé et de l'économie.
De manière stratégique, confier la mise en place de laboratoires au Canada à cinq à dix spécialistes de la recherche en début de carrière nous permettra de renforcer nos capacités de recherche, de repérer d'autres occasions de recrutement et d'augmenter les compétences essentielles nécessaires au Canada pour façonner la prochaine génération de solutions en matière de santé cérébrale.
Équipes de recherche spécialisées
Les silos de financement auxquels sont confrontés les spécialistes de la recherche en IA et en neurosciences limitent les possibilités de collaboration et d'exploitation du plein potentiel du Canada. Un financement consacré aux « équipes » et aux « projets » est un moyen essentiel de garantir que les spécialistes puissent jeter un pont entre les disciplines avec les ressources dont ils ont besoin pour réussir.
Depuis 2012, la Fondation Brain Canada soutient des équipes de recherche transdisciplinaires dans la poursuite d'idées audacieuses. Axé sur les projets, ce soutien nous distingue des autres organismes de recherche. Cette approche audacieuse a donné lieu à l'acquisition de connaissances fondamentales et à des solutions prometteuses.
Selon la rétroaction des personnes qui participaient aux tables rondes, la Fondation Brain Canada propose de trois à cinq subventions pour des projets de recherche allant de la « découverte » à la « mise en œuvre » afin de garantir que les investissements stratégiques publics/privés puissent faire progresser les connaissances et qu'ils permettent de mettre à l'essai des applications d'IA dans des contextes cliniques.
Renforcement stratégique des capacités
Au cours de la dernière décennie, le domaine de l'oncologie a considérablement progressé, en partie grâce à des investissements stratégiques dans des pionnières et pionniers de l'IA en oncologie. L'amélioration du dépistage du cancer, la modélisation prédictive des résultats des traitements et des réactions indésirables sont des exemples de ces progrès.
S'inspirant de cette pratique exemplaire, la Fondation Brain Canada a l'intention de renforcer les capacités à l'interface de l'IA et de la science du cerveau en créant de 30 à 40 bourses transdisciplinaires pour les étudiantes et étudiants diplômés et les boursières et boursiers de recherches postdoctorales dans tout le Canada.
Les bourses nécessiteront une supervision intégrant une expertise en neurosciences et en IA avec une formation en génie, en éthique et en sciences sociales. Outre la possibilité de faire des découvertes, ces boursières et boursiers acquerront une expérience essentielle pour obtenir des emplois dans le domaine de la recherche, des soins de santé, des entreprises en démarrage et d'autres secteurs d'activité.
Soutien aux plateformes
Les plateformes de la Fondation Brain Canada ont généré des centaines de milliers de données relatives à la santé des Canadiennes et Canadiens. Les spécialistes en recherche ont accès à une foule de renseignements : résultats d'imagerie, d'échantillons biologiques, génétiques ainsi que d'évaluations cognitives et physiques et données démographiques relatives aux déterminants sociaux, aux comportements en matière de santé et à la qualité de vie. Ces riches ensembles de données multimodales constituent un atout national pour la recherche sur le cerveau.
Le Canada doit tirer parti de ces ensembles pour créer un modèle fondateur du cerveau. Tout comme les grands modèles de langage, tels que GPT, qui ont transformé les systèmes d'information en apprenant grâce à de vastes corpus de textes, un atlas du cerveau alimenté par l'IA pourrait révéler de nouvelles voies pathologiques, prédire les facteurs de risque individuels, permettre des interventions plus précoces et mener à des découvertes qu'aucun ensemble de données ne le pourrait à lui seul.
Puisque la construction d'un modèle complet nécessite de 40 à 60 millions de dollars, nous proposons une approche en plusieurs étapes, en commençant par un événement catalyseur destiné à rassembler des spécialistes et des partenaires pour jeter les bases d'un modèle fondateur. Viendra ensuite un investissement de cinq millions de dollars sur deux ans pour soutenir une plateforme nationale de validation de principe qui amorcera le développement d'un modèle fondateur (IA).
Cette initiative est directement en phase avec les récentes lettres de mandat du gouvernement fédéral en matière d'IA, qui appellent à un déploiement responsable de ce type d'intelligence, à la gouvernance des données et à l'utilisation des investissements publics pour catalyser l'innovation dans le secteur privé. Elle renforce également la compétitivité et le leadership du Canada à un moment où des groupes internationaux déploient rapidement des efforts similaires.
SOURCE La Fondation Brain Canada

Contacts pour les médias : Kate Shingler, directrice principale, Communications stratégiques, Fondation Brain Canada, [email protected]
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