Le budget de 2025 doit créer des emplois en investissant dans les gens et l'infrastructure -- et non faire des compressions et des cadeaux fiscaux
OTTAWA, ON, le 31 oct. 2025 /CNW/ - Alors que les travailleuses et travailleurs et les collectivités sont confrontés à une incertitude croissante en raison de la guerre commerciale de Trump, de l'inflation et d'une crise croissante de l'abordabilité, les syndicats du Canada demandent au gouvernement fédéral de se servir du budget de 2025 pour investir dans les personnes et l'infrastructure -- et non pas faire des compressions et des cadeaux fiscaux.
« Les travailleuses et travailleurs font leur part pour maintenir le pays uni, les coudes levés, mais ils sont mis à rude épreuve de tous les côtés », a déclaré Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Ce budget doit comprendre des investissements dans les personnes et l'infrastructure. »
Madame Bruske prévient qu'équilibrer le budget sur le dos des travailleuses et travailleurs ne ferait qu'aggraver les inégalités et freiner la reprise économique.
« Toute mesure visant à renforcer les finances du Canada doit être mise en place de façon équitable », a-t-elle dit. « Il faudra donc demander à ceux qui ont réalisé des profits records et amassé le plus de richesses de payer leur part -- et non couper dans les services ou mettre de la pression sur les travailleuses et travailleurs. »
Investir dans les personnes et les collectivités
Les syndicats du Canada exhortent le gouvernement fédéral à lancer une nouvelle vague d'investissements publics axés sur des projets municipaux et provinciaux prêts à démarrer -- entre autres dans le logement, les écoles, les transports, la santé publique et les services de garde d'enfants.
« Ces investissements doivent être assortis de conditions », a ajouté madame Bruske. « Ils doivent créer de bons emplois syndicaux, soutenir la collectivité, utiliser les marchés publics canadiens et garantir que les emplois restent au Canada à long terme. »
Le budget de 2025 devrait également permettre de bâtir la prochaine génération d'infrastructures publiques, comme le logement, le transport en commun et l'énergie, de développer les programmes d'apprentissage et de garde des jeunes enfants et de faire des investissements majeurs dans les soins de santé publics, y compris l'assurance-médicaments et les soins de longue durée sécuritaires.
« Signer des chèques en blanc aux entreprises ne résoudra pas les crises auxquelles nous sommes confrontés », a précisé madame Bruske. « Les fonds publics doivent servir le bien public -- de bons emplois, de bons salaires et les services sur lesquels les familles travailleuses comptent. »
Protéger les emplois et préparer l'avenir
Les syndicats du Canada réclament un plan exhaustif de création d'emplois axé sur l'infrastructure publique et une stratégie industrielle carboneutre dotée d'une enveloppe budgétaire élaborée en collaboration avec les syndicats. Le plan devrait prévoir des investissements dans des programmes d'énergie propre, de fabrication et de rénovation tout en veillant à ce que les travailleurs des secteurs à forte émission de carbone puissent faire la transition vers de nouveaux emplois syndiqués et stables, assortis de salaires et d'avantages sociaux équitables.
Afin d'aider les travailleuses et travailleurs à surmonter les chocs économiques, le gouvernement doit aussi moderniser l'assurance-emploi -- rétablir les cotisations fédérales, améliorer les prestations et abaisser les critères d'admissibilité -- afin qu'aucun travailleur ne passe entre les mailles du filet lors du prochain ralentissement économique.
Fiscalité équitable et responsabilité fiscale
Madame Bruske a souligné qu'une véritable responsabilité budgétaire signifie qu'il faut s'assurer que chacun paie sa juste part.
« Ce n'est pas aux travailleuses et travailleurs de porter sur leurs épaules la charge de la reprise alors que les entreprises engrangent des profits records », a-t-elle indiqué.
Les syndicats du Canada réclament des mesures d'équité fiscale, notamment :
- Instaurer des rapports publics des multinationales par pays;
- Maintenir la taxe sur les services numériques;
- Hausser le taux d'inclusion des gains en capital;
- Instaurer un impôt sur la fortune et sur les bénéfices exceptionnels;
- Investir dans l'Agence du revenu du Canada afin d'éliminer les échappatoires et de faire respecter la loi.
« Lorsque les entreprises et les riches paieront ce qu'ils doivent, a déclaré madame Bruske, le Canada pourra investir dans le logement, les soins de santé et de bons emplois pour tous. »
Assurer l'accès de tous au logement
L'augmentation du coût des habitations et des loyers nuit aux travailleuses et travailleurs parce que leurs salaires n'augmentent pas au même rythme. Les travailleurs et travailleuses veulent que le gouvernement fasse de sérieux efforts pour combattre la spéculation financière en matière de logement, en commençant par frapper d'impôts le « flip » de maisons et de terrains vacants pour profiter des gains immobiliers fortuits réalisés par les personnes les plus riches.
Les syndicats du Canada incitent le gouvernement à instaurer un ambitieux financement direct du développement de nouveaux logements non commerciaux à prix abordable, y compris des logements sociaux et coopératifs pour tous, dont les personnes autochtones, les personnes survivant à la violence conjugale et les personnes vivant avec un handicap -- et particulièrement les groupes marginalisés.
Faire passer les travailleurs et travailleuses avant tout
« Les travailleuses et travailleurs ont bâti ce pays, et c'est eux qui bâtiront l'avenir », a déclaré madame Bruske. « Le budget de 2025 doit faire passer les personnes avant les profits -- en investissant dans l'infrastructure, les emplois et les services publics qui rendent la vie plus abordable et plus sûre pour tous les Canadiens et Canadiennes. »
SOURCE Congrès du travail du Canada (CTC)

Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec : Relations avec les médias, CTC, [email protected], 613-526-7426
Partager cet article