LANGUE FRANÇAISE ET CULTURE QUÉBÉCOISE: LA SSJB LANCE UN APPEL D'URGENCE AUX RADIOS ET AUX COMMERCES
MONTRÉAL, le 28 août 2025 /CNW/ - Face au déclin de la langue française et à l'effacement de notre culture québécoise, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB) lance un appel officiel urgent aux radios et aux commerces afin qu'ils puissent contribuer activement à la vitalité du français.
En effet, la récente publication de l'étude de l'Observatoire de la culture et des communications fait le triste constat de la perte de terrain de la culture québécoise chez les jeunes et les moins jeunes. Bien qu'ils ne soient pas touchés directement par la loi 96, les radios et commerces peuvent jouer un rôle majeur dans la valorisation de notre culture musicale et la SSJB les invite à faire le choix porteur d'avenir : favoriser nos artistes francophones.
« Les commerces et les radios peuvent jouer un rôle pour renverser la tendance du déclin de la langue française. Il s'agit de tendre l'oreille pour se rendre compte de l'effacement du français autour de nous. Notre environnement sonore est aujourd'hui quasiment dominé par l'anglais : dans les cafés, les boutiques, les salons de coiffure, les restaurants, les stations-service… la musique qu'on entend, celle qu'on impose à nos oreilles, vient presque toujours d'ailleurs, et elle est rarement dans notre langue officielle, le français. Dans ce contexte, comment découvrir les nouveaux artistes québécois ? Comment transmettre nos classiques ? Demandez autour de vous : qui est votre chanteur ou chanteuse québécois•e préféré•e ? », affirme Mme Marie-Anne Alepin, présidente générale de la SSJB.
« Le portrait que dresse l'étude de l'Observatoire de la culture et des communications est très sombre et fait craindre pour l'avenir. Quand on n'entend plus le français dans l'espace public, on finit par ne plus se reconnaître. Le risque, c'est l'indifférence, puis l'oubli. C'est pourquoi toute la société doit passer à l'action rapidement, au-delà des questions de juridiction. Les radios et les différents commerces partout au Québec ont une grande influence et peuvent participer à la vitalité de notre culture francophone. Ils ont la possibilité de faire entendre nos artistes, nos mots, notre accent. La culture québécoise est riche, vivante, vibrante. La SSJB invite à donner une place réelle à la musique francophone et à encourager d'avantage la découverte de nos talents. » ajoute Mme Alepin.
« En attendant que le Québec devienne un pays, qu'un véritable Conseil de la radiodiffusion du Québec (CRTQ) soit mis en place qui pour encadrer la répartition de la langue française sur les ondes, que cesse l'anglicisation du Québec par la loi canadienne des langues officielles, que la Chartre de la langue française soit encore plus musclée, nous avons la capacité collectivement de poser des gestes forts, afin de freiner le recul constant de la langue française. Commençons par contrôler ce que nous pouvons contrôler et nous y arriverons, une chanson à la fois. » conclut Mme Alepin.
Rappelons que la récente étude de l'Observatoire de la culture et des communications révèle un constat troublant : les jeunes Québécois boudent massivement la culture d'ici. Moins de 5 % des 15 à 29 ans écoutent de la musique québécoise, et seulement 4,4 % préfèrent notre cinéma. Pire encore : à peine 5 % d'entre eux écoutent principalement de la musique en français. Ce recul touche aussi les moins jeunes, les données montrent un fléchissement dans d'autres groupes d'âge. En effet, seuls 14 % des personnes de 30 à 44 ans regardent surtout du contenu québécois.
La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est au service de la nation québécoise depuis 1834.
Source :
ssjb.com
SOURCE Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

Jacques Bouchard (pour une entrevue avec Marie-Anne Alepin), [email protected]
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