La SOGC publie une nouvelle directive nationale visant à améliorer les soins offerts aux femmes ayant subi une perte de grossesse précoce English
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The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada16 juin, 2025, 06:05 ET
WHISTLER, BC, le 16 juin 2025 /CNW/ - Trop de femmes au Canada souffrent en silence à la suite d'une perte de grossesse précoce, faisant face non seulement à un profond chagrin, mais aussi à des soins de santé inadéquats qui ne leur offrent pas le soutien compatissant dont elles ont besoin de toute urgence.
Le Journal d'obstétrique et de gynécologie du Canada (JOGC) a publié une nouvelle directive clinique sur la perte de grossesse précoce (PGP), qui comprend plusieurs nouvelles recommandations visant à améliorer les soins offerts aux femmes au Canada. Contrairement aux directives précédentes, qui se concentraient sur des conseils cliniques à l'intention des professionnel(le)s de la santé, celle-ci appelle également à des réformes plus larges du système de santé, avec des recommandations visant à augmenter les ressources et à prendre des mesures spécifiques et concrètes pour rendre les soins aux femmes qui perdent une grossesse, plus réactifs, plus compatissants et plus centrés sur la patiente.
La perte d'une grossesse précoce est fréquente, puisqu'elle survient dans environ 15 % des cas, et peut entraîner une détresse psychologique importante, notamment un syndrome de stress post-traumatique. Les effets négatifs sur la santé mentale sont fréquents chez les femmes qui perdent une grossesse, et peuvent concerner jusqu'à 30 % des patientes. C'est pourquoi la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) conseille désormais aux femmes qui subissent une perte de grossesse de faire l'objet d'un dépistage de la dépression et de se voir proposer un traitement ou d'être orientées vers un professionnel de soins de santé mentale, si nécessaire. Les patientes doivent également être informées et rassurées par leur professionnel(le) de la santé sur le fait que la plupart des pertes de grossesse précoces ne sont ni évitables ni traitables. Les sentiments de culpabilité ou d'auto-accusation peuvent être fréquents, et les cliniciens doivent aborder ces pertes avec compassion. En outre, la ligne directrice souligne l'importance du langage dans les soins de PGP et invite les professionnel(le)s à éviter d'utiliser une terminologie négative pour décrire une perte de grossesse.
Afin de fournir des soins plus spécialisés, plus complets et plus compatissants en matière de PGP, la directive de la SOGC demande également qu'un plus grand nombre de cliniques d'évaluation des grossesses précoces (CEGP) soient mises en place au Canada. D'abord introduites au Royaume-Uni, les cliniques d'évaluation de grossesses précoces ont permis d'améliorer la qualité des soins, de réduire les temps d'attente et de diminuer les coûts. Elles constituent également une alternative aux services d'urgence pour les femmes présentant des symptômes de perte de grossesse.
De plus, la nouvelle directive clinique de la SOGC sur la PGP demande que la mifépristone et le misoprostol soient offerts gratuitement à toutes les patientes qui choisissent la prise en charge médicale de leur perte de grossesse, afin d'éviter la nécessité d'une intervention chirurgicale inutile.
La directive clinique sur la PGP de la SOGC sera lancée lors du Congrès clinique et scientifique annuel de la SOGC, qui aura lieu du 17 au 20 juin 2025 à Whistler, en Colombie-Britannique.
Le programme du congrès de cette année comprend également un certain nombre de présentations opportunes et pertinentes, notamment : un aperçu de l'état actuel des soins d'avortement aux États-Unis par la Dre Stella Dantas; une séance sur les inégalités en matière de rémunération et de temps d'attente pour une intervention chirurgicale dans le domaine de la santé des femmes au Canada par le Dr Nicholas Leyland; et une discussion en groupe réunissant des représentants de certaines organisations sœurs internationales de la SOGC sur les trois principaux défis en matière de santé des femmes, à laquelle participera le Dr Frank Louwen, président élu de la FIGO, la Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique.
« Chaque femme qui subit une perte de grossesse précoce devrait recevoir les meilleurs soins médicaux possibles, y compris un soutien compatissant et les ressources nécessaires pour l'aider à guérir. Ce guide est un appel à l'action pour que cela devienne une norme au Canada, et pour s'assurer que les voix et les expériences des femmes sont entendues et reflétées dans les soins qu'elles reçoivent. Il s'agit également d'un appel aux systèmes de santé pour qu'ils investissent dans des structures et des services, tels que les cliniques d'évaluation des grossesses précoces, qui offrent aux femmes des soins empreints de compassion et dispensés en temps opportun. » - Dre Lynn Murphy-Kaulbeck, présidente de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
SOURCE The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada

Demandes des médias : Kelsey MacDonald, Directrice des communications et des affaires publiques, Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, [email protected], 613-730-4192 x 228
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