MONTRÉAL, le 27 nov. 2025 /CNW/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations des réseaux de l'enseignement supérieur, de la petite enfance et de l'enseignement privé réagissent à chaud au projet de loi no 9 - Loi sur le renforcement de la laïcité au Québec déposé aujourd'hui à l'Assemblée nationale par le ministre Jean-François Roberge.
« La CSQ a toujours défendu les principes de l'égalité homme-femme et de la laïcité. Nous avons contribué activement à la déconfessionnalisation du réseau scolaire. Ce qu'on retrouve dans le projet de loi soulève des questions légitimes sur les objectifs réels poursuivis par le gouvernement. Nous appelons le gouvernement à prendre le temps d'entendre les différents points de vue, sans se laisser presser par l'échéance électorale. Ce sont des questions sensibles pour lesquelles on se doit d'agir avec prudence », a déclaré d'entrée de jeu Pascal Côté, troisième vice-président de la CSQ et responsable du dossier de la laïcité.
Les préoccupations sont ailleurs dans les cégeps et les universités
Depuis le retour en classe des étudiantes et des étudiants, les personnes élues des fédérations des réseaux de l'enseignement supérieur affiliées à la CSQ ont sillonné le Québec pour rencontrer les membres afin de les consulter sur les enjeux qui les touchent dans leur quotidien.
« Ce qui est sur toutes les lèvres dans les cégeps et les universités, c'est l'année de tous les records qu'on est en train de vivre présentement : une hausse fulgurante de la population étudiante au collégial et - défiant tout sens logique - des compressions historiques dans le financement des opérations et des pertes de postes par centaines. L'expression du fait religieux, bien franchement, ça anime peu les conversations de nos membres. Les décisions des derniers mois ont été éprouvantes, et on constate qu'elles ont entraîné une surcharge de travail ainsi qu'une perte d'expertise dans les milieux. Il ne faudrait pas que les mesures annoncées aujourd'hui amplifient cette situation », ont soutenu Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l'enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Youri Blanchet, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Éric Cyr, président de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et Vincent Beaucher, président de la Fédération de la recherche et de l'enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ).
Un moratoire réclamé en petite enfance
Au cours des derniers mois, le gouvernement a multiplié les ballons d'essai concernant l'encadrement des signes religieux dans le réseau des services éducatifs à l'enfance. Pour la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Anne-Marie Bellerose : « Aucune étude sérieuse ni donnée probante ne démontre qu'un signe religieux porté par une intervenante en petite enfance a un impact négatif sur le développement de l'enfant. Plus encore, le gouvernement reconnaît lui-même ne pas savoir combien de personnes seraient touchées. Les mesures prévues dans ce projet de loi ne peuvent qu'aggraver la pénurie et, ultimement, fragiliser la qualité des services offerts à la population. Un pas de recul est nécessaire concernant l'interdiction du port des signes religieux dans les centres de la petite enfance ».
Inquiétudes dans les établissements d'enseignement privé
Le projet de loi soulève de nombreuses questions et inquiétudes quant à son application et à ses conséquences au sein des établissements d'enseignement privé.
« Le ministre semble méconnaître la réalité des écoles privées et de leur personnel et cela transparaît dans la présentation qu'on a eue des différentes mesures. Il était d'ailleurs incapable de dénombrer les écoles dites religieuses au Québec, alors qu'il promet de les encadrer. Comprenons-nous bien : il n'y a rien de bien rassurant pour les membres que nous représentons. Nous lui souhaitons de trouver réponse à ces questions rapidement. », a constaté Marie-Josée Dallaire, présidente de la Fédération du personnel de l'enseignement privé (FPEP-CSQ).
Profil de la CSQ
La CSQ est la plus importante organisation syndicale en éducation au Québec. Elle représente des membres dans toutes les catégories d'emplois, de la petite enfance à l'enseignement supérieur, en passant par tout le réseau scolaire.
La Centrale rassemble 225 000 membres; elle compte 11 fédérations qui regroupent quelque 240 syndicats affiliés, auxquels s'ajoute l'AREQ, le mouvement des personnes retraitées CSQ. Elle est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
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SOURCE Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Renseignements : Étienne Richer, Conseiller aux communications et aux relations de presse, Cellulaire : 581 983-6130, Courriel : [email protected]
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