L'UPA et le Mouvement pour la gestion de l'offre saluent l'adoption du projet de loi C-202
LONGUEUIL, QC, le 18 juin 2025 /CNW/ - Le président général de l'Union des producteurs agricoles (UPA) et porte-parole du Mouvement pour la gestion de l'offre (MGO), Martin Caron, a salué l'adoption, aujourd'hui au Sénat, du projet de loi C-202, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (gestion de l'offre).
« Les productrices et producteurs de lait, d'œufs et de volailles attendent depuis longtemps cette protection nécessaire et légitime de leur gagne-pain. Tous les parlementaires et sénateurs ayant appuyé ce projet de loi, ainsi que ses moutures précédentes, peuvent se féliciter d'avoir consolidé la sécurité alimentaire du pays », a déclaré M. Caron.
Le projet de loi C-202 modifie la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement pour faire en sorte que le ministre ne pourra plus, au nom du gouvernement canadien, concéder des parts de marchés sous forme de contingents qui viennent mettre en péril le système de gestion de l'offre.
Rappelons que le Canada a consenti près de 8,4 % de sa production et de sa transformation laitière dans les trois derniers accords de libre-échange (l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste et l'Accord Canada-États-Unis-Mexique), entraînant plusieurs milliards de dollars en pertes récurrentes et permanentes pour l'industrie. Les secteurs de la volaille et des œufs ont également subi des pertes considérables. Les compensations, dans les trois secteurs, n'ont jamais complètement dédommagé les producteurs et les transformateurs.
Par ailleurs, en matière de soutien de l'État, rappelons que la gestion de l'offre est aussi importante pour les producteurs laitiers, avicoles et ovocoles que les programmes gouvernementaux de gestion des risques destinés aux autres secteurs de production.
« L'adoption du projet de loi C-202 est un signal clair à l'endroit des productrices et producteurs canadiens, de la communauté internationale et de nos partenaires commerciaux qui protègent sans hésiter leurs propres secteurs sensibles comme, par exemple, le sucre et le coton aux États-Unis ou le riz au Japon. Nos remerciements sincères au Bloc Québécois, à l'origine de cet accomplissement législatif, ainsi qu'aux parlementaires de toutes les formations politiques qui ont exprimé démocratiquement leur appui, conformément à leurs engagements », a conclu M. Caron.
Celui-ci a tout de même insisté sur le fait que toute réouverture du chapitre laitier de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique serait préoccupante pour nos entreprises.
À propos de la gestion de l'offre
Les secteurs laitier, avicole et ovocole sont névralgiques pour l'économie du Québec et du Canada et le maintien intégral de la gestion de l'offre est fondamental pour ces productions. La gestion de l'offre au Canada génère 339 000 emplois et contribue à la hauteur de 30,1 G$ au PIB du pays. Au Québec, les quelque 6 500 fermes familiales des productions sous gestion de l'offre fournissent 116 000 emplois et sont à la source de 8,7 G$ en contributions au PIB et de 2,1 G$ en retombées fiscales. Elles jouent un rôle déterminant dans l'occupation du territoire de nos régions.
La gestion de l'offre permet aux producteurs canadiens de lait, d'œufs et de volailles de tirer un revenu équitable provenant entièrement du marché, sans subventions directes. Par leur modèle de mise en marché, les producteurs sous gestion de l'offre s'emploient à satisfaire le marché intérieur avec une production locale de très haute qualité. Ils ne contribuent pas à la surproduction sur le marché mondial. La gestion de l'offre est un modèle économique et écologique qui préserve une stabilité aux producteurs et aux consommateurs tout en limitant le gaspillage alimentaire et en assurant la sécurité alimentaire de la population.
SOURCE Union des producteurs agricoles

Renseignements : Katy Pronovost, Chargée des relations de presse et des réseaux sociaux, [email protected], 579 859-0755
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