Impacts de la COVID-19 des ressources intermédiaires d'hébergement - Le gouvernement avait tout en main pour agir avant la crise
Nouvelles fournies par
Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec12 avr, 2020, 06:30 ET
MONTRÉAL, le 12 avril 2020 /CNW Telbec/ - L'Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec (ARIHQ) est contente d'enfin entendre le gouvernement reconnaitre qu'il faut mieux financer les résidences qui prennent soin des personnes vulnérables. Elle est du même coup stupéfaite de voir le premier ministre expliquer que les aînés « ne sont pas bien traités au Québec », en dépit du fait que les problèmes tels que le manque de personnel étaient connus depuis longtemps.
Depuis des années, l'ARIHQ dénonce le sous-financement du réseau des ressources intermédiaires (RI) et demande au gouvernement d'améliorer le financement leur étant accordé pour leur permettre de maintenir la plus haute qualité de services. Ces demandes sont restées trop longtemps sans réponse suffisante. L'ARIHQ espère que la prise de conscience du gouvernement se traduira enfin par des mesures concrètes pour mieux soutenir ce réseau essentiel.
18 mois au pouvoir, aucune aide
« Cela va de soi que nos aînés méritent les meilleurs soins et les ressources intermédiaires (RI) y mettent toutes leurs énergies. Ça fait des années que les RI sont maintenues dans un état de survie perpétuel en raison d'un sous-financement aberrant. Aujourd'hui, en pleine crise de santé publique, on nous avoue que les problèmes étaient connus depuis longtemps… Pardon ? Si les problèmes étaient connus, pourquoi est-ce que rien n'a été fait au cours des 18 derniers mois ? » déplore Johanne Pratte, directrice générale de l'ARIHQ.
Le seul facteur en cause pour expliquer l'abandon des personnes âgées depuis des années, c'est le sous-financement du réseau. C'est donc à lui-même que le gouvernement devrait imposer des « standards » plus stricts : il est le seul responsable de ce sous-financement. Rappelons qu'avec les enveloppes actuelles, les propriétaires de RI ne peuvent offrir qu'un salaire de 13 $ à 14 $ de l'heure aux préposés qui prennent soin des résidents. Un tel salaire ne permet évidemment pas de résoudre les enjeux de manque de main-d'œuvre.
Financées 100 % par le gouvernement
Les RI sont des résidences privées financées à 100 % par le public au prorata des services d'hébergements qu'ils fournissent aux résidents qui leur sont confiés par les centres intégrés et intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CISSS et CIUSSS). Ce financement est déterminé par une entente nationale.
L'ARIHQ réitère qu'elle collaborera entièrement pour résoudre la crise le plus rapidement possible. Elle rejette cependant le mea culpa du gouvernement et précise que les réparations devront être majeures pour effacer les effets du sous-financement et les impacts de la COVID-19 sur le réseau.
À propos de l'ARIHQ
Le réseau des ressources intermédiaires d'hébergement (RI) compte près de 1 000 membres qui hébergent plus de 16 000 personnes vulnérables -- des aînés en perte d'autonomie, des personnes vivant avec une déficience intellectuelle, un handicap physique, une problématique de santé mentale ou de toxicomanie -- dans toutes les régions du Québec. Ces RI embauchent plus de 14 000 employés, dont près de 80 % sont des femmes. L'ARIHQ est reconnue officiellement par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour représenter toutes les ressources intermédiaires d'hébergement du Québec.
SOURCE Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec
Isabelle Verge, [email protected], TACT, Cellulaire : 514 701-7223
Partager cet article