Fermeture de l'usine des poudres métalliques de Rio Tinto - La FTQ solidaire avec les travailleurs et travailleuses
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(FTQ) Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec10 oct, 2025, 12:15 ET
MONTRÉAL, le 10 oct. 2025 /CNW/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) accueille avec une profonde inquiétude et une grande déception l'annonce de la fermeture définitive de l'Usine des poudres métalliques de Rio Tinto Fer et Titane à Sorel-Tracy. Cette décision entraînera des conséquences humaines, économiques et sociales majeures pour des dizaines de familles, pour la communauté régionale et pour tout le tissu industriel québécois.
« Nous tenons d'abord à exprimer toute notre solidarité aux 181 travailleuses et travailleurs membres du Syndicat des Métallos de la section locale 7493 touchés par cette annonce. Derrière chaque poste supprimé, il y a des personnes qui ont donné des années de compétence, de dévouement et de savoir-faire à cette entreprise. Il est inacceptable que celles et ceux qui ont contribué à bâtir la réputation et la rentabilité de Rio Tinto soient aujourd'hui laissés pour compte », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
La FTQ et le Syndicat des Métallos demandent aux deux paliers de gouvernement d'intervenir pour permettre le maintien des emplois et une transition vers de nouveaux produits. Rappelons qu'en octobre 2022, le gouvernement fédéral annonçait en grande pompe l'injection de 220 millions d'argent public dans le complexe de Rio Tinto Fer et Titane à Sorel, dont fait partie l'usine des Poudres métalliques, notamment pour moderniser et décarboner les processus. Un an plus tôt, c'est le Québec qui dévoilait aussi à un investissement plus modeste de près d'un million dans une usine de scandium au sein du même complexe.
« Les multinationales comme Rio Tinto ne peuvent pas siphonner les fonds publics comme ça leur chante, sans avoir d'obligation en termes de création et de maintien des emplois. Les gouvernements doivent se montrer plus exigeants sur la création et le maintien des emplois », fait valoir le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Nicolas Lapierre.
À défaut de maintenir les opérations, la FTQ demande à l'entreprise de faire preuve de responsabilité sociale en mettant en place des mesures concrètes et suffisantes pour soutenir la transition professionnelle : programmes de reclassement dignes de ce nom, formations qualifiantes, accompagnement psychologique et financier.
Plus largement, cette fermeture soulève d'importantes questions sur l'avenir industriel du Québec. « Dans un contexte de guerre tarifaire, de transition économique et énergétique, il est impératif que les gouvernements agissent pour soutenir les travailleurs et travailleuses, la transformation de secteurs stratégiques, favoriser l'innovation, et protéger les emplois de qualité. La FTQ réitère son engagement à travailler avec les élus, les entreprises et les organisations syndicales afin que la transition industrielle se fasse avec les travailleurs et travailleuses, et non sur leur dos », conclut Magali Picard.
Nous serons aux côtés des membres touchés et de leurs représentants syndicaux pour défendre leurs droits et pour nous assurer que chaque étape de ce processus se déroule dans le respect, la dignité et la justice sociale.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE (FTQ) Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

Renseignements : Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
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