QUÉBEC, le 11 déc. 2018 /CNW Telbec/ - L'Office de la protection du consommateur met en garde les consommateurs contre les pratiques de certains commerçants de meubles, qui utilisent un prétexte pour solliciter la clientèle. Ils invitent les consommateurs à des séances de vente dans des locaux temporaires, au cours desquelles toutes les techniques semblent bonnes pour obtenir une signature.
Cadeaux et rabais extraordinaires
Ces magasins de meubles de luxe sont ouverts seulement sur invitation. On sollicite des clients potentiels par téléphone pour leur annoncer l'ouverture d'une nouvelle succursale. Ils pourront profiter en avant-première de rabais exceptionnels, recevront des cadeaux ou des participations à un concours. Souvent, on insiste pour que les deux membres d'un couple soient présents, pour que l'argument de vouloir consulter son conjoint ou sa conjointe avant de signer ne puisse pas être utilisé.
Une fois sur place, les invités sont accueillis par des vendeurs aguerris. Les stratégies de vente sont efficaces et la mise en scène de l'événement, attrayante. Les vendeurs font sentir aux quelques personnes présentes qu'elles sont privilégiées en leur offrant rabais par-dessus rabais. Plusieurs consommateurs cèdent alors à la pression.
Attention aux prix gonflés pour favoriser la négociation
Les prix indiqués peuvent être gonflés pour donner au vendeur une marge de négociation et laisser l'impression au client qu'il fait une très bonne affaire. Ultimement, dans bien des cas, le consommateur paiera tout de même un prix supérieur à celui qu'il aurait normalement accepté de payer pour des biens semblables.
Se donner un délai de réflexion
Si on vous présente une offre alléchante, exceptionnelle, valable seulement le soir même, méfiez-vous ! Prenez le temps de réfléchir. Comparer les prix de meubles de même gamme avant d'acheter.
Commerce itinérant : délai de dix jours pour annuler
Certains commerçants de meubles qui sollicitent leurs clients à l'extérieur de leur établissement, par exemple, dans une salle d'hôtel ou un local temporaire, sont considérés comme des commerçants itinérants au sens de la Loi sur la protection du consommateur (LPC). À ce titre, ils doivent être titulaires d'un permis de l'Office et respecter les règles spécifiques imposées par la LPC aux commerçants itinérants.
Ces règles comportent notamment l'obligation pour le commerçant d'informer le consommateur de son droit d'annuler le contrat dans les dix jours, à sa discrétion et sans pénalité. Le vendeur est aussi tenu d'annexer au contrat un formulaire de résiliation. Dans certains cas, le délai d'annulation peut être porté à un an, par exemple, si le contrat est non conforme, s'il ne fait pas mention du droit de résiliation, si le formulaire n'est pas annexé ou encore, si le commerçant en question n'est pas titulaire du permis de commerçant itinérant.
Mais attention ! Si la vente s'est conclue dans l'établissement du commerçant et que cet établissement est voué à demeurer à cet endroit de manière permanente, la loi ne l'oblige pas à vous rembourser dans un délai de 10 jours. Vous auriez donc avantage à vous informer à l'avance des conditions d'échange ou de remboursement et au besoin, de les faire confirmer par un écrit.
Le site Web de l'Office : un outil incontournable
Vous trouverez aussi de l'information sur une foule de sujets de consommation dans le site Web de l'Office. Il comprend des outils, des conseils et des renseignements utiles pour les consommateurs et les commerçants qui font des affaires au Québec. Une version mobile du site est également accessible sur les téléphones intelligents. Il s'agit d'un outil pratique à consulter en magasin.
Source : Service des communications |
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Pour renseignements : |
Charles Tanguay |
SOURCE Office de la protection du consommateur
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