Création d'un regroupement de recherche sur les substances, les sexualités et la santé mentale à l'UQAT
ROUYN-NORANDA, QC, le 23 sept. 2025 /CNW/ - L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) annonce la création du Laboratoire d'intervention et de recherche sur les substances, les sexualités et la santé mentale (LIR3SM), rattaché à son École de travail social. Les travaux du laboratoire seront dirigés par le professeur Maxime Blanchette, dont les recherches se distinguent par une approche interdisciplinaire croisant des perspectives en travail social, sexologie, santé publique et sciences de la santé.
Une recherche ancrée dans la réalité terrain
Le LIR3SM est né d'un besoin grandissant de rapprocher la recherche des réalités vécues dans les milieux d'intervention en dépendance, en sexualité et en santé mentale. Son développement repose sur un double constat : la nécessité d'une approche interdisciplinaire et inclusive pour répondre aux défis rencontrés par les populations concernées ainsi que l'importance de mieux transférer les connaissances scientifiques vers la pratique et les politiques publiques.
Professeur en travail social et clinicien actif, Maxime Blanchette bénéficie d'une expérience qui lui permet de faciliter l'intégration des savoirs scientifiques aux les pratiques d'intervention. « Pour moi, il est essentiel d'adopter des méthodologies collaboratives et participatives ainsi que de placer les communautés concernées et les milieux de pratique au cœur de la recherche que nous effectuons. Il est question de coconstruction des savoirs concernant l'intervention auprès des personnes ayant des pratiques de consommation sexualisée et des communautés de la diversité sexuelle et de genre », souligne-t-il.
Plusieurs projets de recherche sont déjà en cours au sein du laboratoire, dont l'un financé par Santé Canada. Celui-ci vise à élaborer un guide de bonnes pratiques destiné aux intervenantes et intervenants travaillant auprès des gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes aux pratiques de consommation sexualisée.
Le laboratoire a également pour mission de soutenir la formation de la relève étudiante et de favoriser le développement d'un réseau d'entraide scientifique et professionnel. Il offrira un accompagnement à la diffusion et à la valorisation des recherches étudiantes, notamment en facilitant leur participation à des colloques et congrès nationaux et internationaux, ainsi qu'en leur donnant accès à des opportunités de publication.
Une présence à travers le Québec
Le LIR3SM déploie ses activités grâce à des infrastructures mixtes, à la fois physiques et virtuelles, ce qui lui assure une présence étendue et dynamique à travers le Québec. Cette structure favorise la réalisation de recherches sur l'ensemble du territoire et soutient le développement de collaborations tant nationales qu'internationales. Le laboratoire entretient déjà des partenariats solides avec le Centre de recherche Charles-Le Moyne, l'Institut universitaire sur les dépendances, la Chaire de recherche du Canada TRADIS et la GID (Chaire de recherche sur le genre et l'intervention en dépendance). Il travaille également en étroite collaboration avec plusieurs établissements de santé et de services sociaux, notamment dans les régions de Montréal, de la Montérégie et de l'Abitibi-Témiscamingue.
Une tournée régionale aura d'ailleurs lieu les 24 et 25 septembre à Rouyn-Noranda afin de susciter des échanges adaptés aux réalités locales. Cet évènement est organisé en partenariat avec Recherche et intervention sur les substances psychoactives - Québec (RISQ) et le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Abitibi-Témiscamingue.
Le LIR3SM aspire à jouer un rôle actif dans l'évolution des politiques publiques en mettant son expertise au service des instances gouvernementales et des organismes de réglementation sur les questions de dépendance, de sexualité, de santé mentale et d'inclusion sociale. Il souhaite également contribuer à une meilleure compréhension des enjeux, tant du côté de la recherche que des réalités vécues sur le terrain.
SOURCE Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)

Source : Marie-Eve Lacombe, Conseillère en communication, Service des communications et du recrutement, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
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