Campement démantelé à Montréal-Nord : seule la Ville peut agir
MONTRÉAL, le 27 nov. 2025 /CNW/ - À la suite de la parution ce matin d'un article dans le journal La Presse concernant le démantèlement d'un campement toléré à Montréal-Nord, le Syndicat des Cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) tient à exprimer sa profonde préoccupation devant les impacts qu'a eu cet événement sur des personnes vulnérables, tout en rappelant que les Cols bleus n'ont aucun pouvoir décisionnel dans ce type d'intervention.
« Nos membres exécutent des tâches qui leur sont confiées par leurs supérieurs, et jamais ils ne décident du moment ni du lieu ou de la manière d'intervenir dans des situations impliquant des personnes en situation d'itinérance. Ils sont, au contraire, parmi les travailleuses et travailleurs municipaux les plus exposés, les plus sensibilisés et les plus fréquemment appelés à intervenir auprès de cette population vulnérable », de dire Jean-Pierre Lauzon, président du Syndicat des Cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301).
D'ailleurs, le SCFP 301 déplore depuis fort longtemps les incohérences de gestion entre les arrondissements, notamment en ce qui a trait à l'itinérance. D'un secteur à l'autre, les procédures diffèrent, les consignes changent et les cadres n'appliquent pas les mêmes règles, ce qui place les Cols bleus dans des situations délicates, souvent injustes et parfois dangereuses.
« Ce qui s'est passé à Montréal-Nord n'est pas le reflet de la sensibilité des Cols bleus, mais plutôt des lacunes dans la gestion administrative. Il est urgent que la Ville de Montréal adopte une politique unique, cohérente et humaniste pour encadrer ces interventions. Cette absence d'harmonisation crée de la confusion et augmente les risques d'erreurs », affirme le président syndical.
Les Cols bleus ne sont ni des travailleurs sociaux ni des policiers. Pourtant, ils se retrouvent trop souvent en première ligne devant l'itinérance, faute de ressources adéquates ou de coordination intersectorielle. Les membres du SCFP 301 sont des travailleurs profondément ancrés dans leur communauté. Ils interviennent avec compassion et respect, mais ils ne peuvent, ni ne doivent, porter seuls la responsabilité des décisions stratégiques.
« Nous posons déjà des gestes concrets en offrant notre solidarité aux personnes touchées par ce démantèlement. Nous sommes en communication avec les organismes du secteur afin de fournir de nouvelles denrées et du matériel essentiel. », précise Jean-Pierre Lauzon.
Le SCFP 301 tient également à souligner que la mairesse actuelle, madame Soraya Martinez Ferrada, a affirmé vouloir faire de ce dossier une priorité dès son assermentation, et nous exprimons notre entière volonté de collaborer étroitement avec son administration pour humaniser la métropole.
Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 40 000 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, les universités, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)

Renseignements : Lisa Djevahirdjian, Service des communications du SCFP, 514 831-3815, [email protected]
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