Ça vaut le coût! - La diplomation génère des gains économiques individuels significatifs, selon de nouvelles données présentées par le RQRE
MONTRÉAL, le 17 sept. 2025 /CNW/ - Alors que 40 % des 18-24 ans jugent peu ou pas nécessaire de poursuivre des études postsecondaires pour obtenir un emploi bien rémunéré, selon un récent sondage Léger, le Réseau québécois pour la réussite éducative (RQRE) lance une campagne de sensibilisation sous le thème « Le diplôme, ça vaut le coût », qui se déroulera du 2 septembre au 15 octobre.
Cette initiative s'appuie sur les résultats d'une étude publiée en 2025 par le Centre d'Étude des COnditions de vie et des BESoins de la population (ÉCOBES) qui confirme qu'au Québec, de manière générale, chaque diplôme confère un avantage économique important par rapport aux personnes qui n'en possèdent pas et que cet avantage tend à croitre avec le niveau de scolarité.
Alors que des milliers de jeunes reprennent le chemin des classes cet automne, la campagne vise à rappeler que la diplomation est un levier essentiel, à la fois pour les individus, mais aussi pour le développement d'une société plus équitable et prospère.
Des gains économiques mesurables à long terme
L'étude démontre que le diplôme génère un avantage salarial important et un gain cumulé à vie grandement supérieur, comparativement à une personne sans diplôme :
- Diplôme d'études secondaires (DES): avantage salarial +24,3 %; gain à vie 340 760$
- Diplôme d'études professionnelles (DEP): avantage salarial +30,1 %, gain à vie 480 860$
- Diplôme d'études collégiales (DEC): avantage salarial +48,5 %, gain à vie 715 060$
- Baccalauréat : avantage salarial +91,7 %, gain à vie 1 376 720$
« Dans ce contexte d'incertitudes économiques et de fragilisation de nos systèmes éducatifs, il est essentiel de se rappeler que la diplomation est un puissant moteur d'enrichissement individuel et collectif. Une progression dans les niveaux de scolarité se traduit par des gains collectifs confirmant ainsi qu'investir en éducation et en enseignement supérieur c'est investir dans l'avenir du Québec, » déclare Andrée Mayer-Périard, présidente du RQRE.
Pour le Réseau québécois pour la réussite éducative, ces données renforcent la nécessité que soient mis en place les outils et les conditions gagnantes pour permettre à tous les jeunes de réaliser pleinement leur potentiel. Cela implique de prioriser les investissements qui assurent des services essentiels à leur réussite, tels que les services spécialisés, le tutorat, le soutien pour les retards scolaires, les activités pédagogiques et parascolaires ainsi que les initiatives communautaires en périphérie de l'école, notamment.
Le diplôme ouvre la porte à l'emploi
Les perspectives d'emploi sont aussi fortement influencées par le niveau de scolarité. L'étude révèle que 80 % des 25-64 ans titulaires d'un diplôme qualifiant comme un DEP ou un DEC sont à l'emploi. Ce taux grimpe à 85 % pour les diplômés universitaires, comparativement à seulement 55,9 % pour les personnes sans diplôme.
Ces chiffres rappellent donc que le diplôme demeure un facteur déterminant dans l'accès à l'emploi, particulièrement dans un contexte économique en constante mutation.
Des écarts persistants entre les genres
L'étude met aussi en lumière des inégalités salariales entre les hommes et les femmes. À diplôme égal, les femmes obtiennent généralement un niveau salarial inférieur à celui des hommes. Pour un diplôme donné, leur salaire se rapproche davantage de celui des hommes ayant un niveau de diplomation moindre. Par exemple, le revenu des femmes ayant un DEC est inférieur à celui des hommes ayant un DEP (53 600 $ contre 60 800 $).
Seule exception : le revenu médian des femmes diplômées d'un baccalauréat est supérieur à celui des hommes avec un DEC (75 500$ versus 72 500$), mais il demeure tout de même nettement inférieur à celui des hommes de scolarité équivalente. Donc, malgré que les femmes soient généralement plus persévérantes dans leurs études, l'effet de mettre un terme prématurément à ses études est plus grand pour les femmes que pour les hommes.
Aussi, contrairement à certaines idées reçues, même s'il peut être possible d'accéder à de bons salaires dans certaines régions en n'ayant pas de diplôme, notamment pour les garçons, l'obtention d'un diplôme qualifiant est gage d'un meilleur revenu.
« Ces données nous rappellent l'importance d'investir dans la diplomation pour l'ensemble des jeunes, mais aussi l'urgence de continuer à lutter contre les inégalités persistantes, » souligne Luce Lapierre, directrice générale du RQRE.
Une responsabilité collective
La campagne « Un diplôme, ça vaut le coût » vise à sensibiliser les jeunes et les familles, qui jouent un rôle clé dans les décisions scolaires de leurs enfants, à l'importance de la poursuite des études et aux nombreux bénéfices de la diplomation. Le RQRE souhaite également que ces résultats alimentent l'action des décideurs et de l'ensemble de la société pour encourager la réussite.
Pour en savoir plus : https://reussiteeducative.quebec/fr/reussite-educative/un-diplome-ca-vaut-le-cout
À propos de l'étude
Financés par la Fondation Lucie et André Chagnon, de même que par le RQRE, l'étude Les bénéfices de la persévérance scolaire : analyses régionales de gains individuels associés à l'obtention d'un diplôme a été réalisée par le centre de recherche ÉCOBES. Pour cette première phase, trois indicateurs principaux ont été retenus pour témoigner des bénéfices individuels de la persévérance scolaire, soit le taux d'emploi des personnes de 25 à 64 ans, le revenu d'emploi médian de celles de 35 à 44 ans et le gain d'emploi à vie.
À propos du RQRE
Le Réseau québécois pour la réussite éducative est né en 2005 afin de collaborer de manière concertée et collective afin de bâtir un réseau efficace. Le RQRE soutient et représente 18 Instances régionales de concertation (IRC) réparties sur l'ensemble du territoire québécois. La mission du RQRE est de valoriser la persévérance scolaire, auprès des Québécoises et des Québécois, jusqu'à l'obtention d'un diplôme ou d'une qualification reconnue.
SOURCE Réseau québécois pour la réussite éducative

POUR INFORMATION: Béatrice Vincent, TACT, [email protected], 581 246-2147
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