MONTRÉAL, le 31 oct. 2025 /CNW/ - L'Association pulmonaire du Québec (APQ) exprime ses vives inquiétudes quant aux répercussions potentielles de l'application de la Loi 2 - intitulée : Loi visant principalement à instaurer la responsabilité collective quant à l'amélioration de l'accès aux services médicaux et à assurer la continuité de la prestation de ces services - sur l'accès et la qualité des soins pour des centaines de milliers de Québécois atteints de maladies pulmonaires.
Pour l'APQ, l'approche quantitative prônée par la loi entre en contradiction directe avec la pratique actuelle des pneumologues et oncologues qui œuvrent aux côtés de l'organisme. L'Association craint que les mesures proposées n'incitent les médecins spécialistes à poursuivre leur pratique à l'extérieur du Québec et ne modifient la pratique des pneumologues et oncologues, rendant plus difficile la collaboration essentielle entre l'APQ et ces professionnels de la santé.
« Il est impensable que nos partenaires pneumologues et oncologues effectuent des consultations de 15 minutes avec des patients atteints de maladies chroniques complexes ou ayant un cancer du poumon. Dans les centres Inspir'er, qui sont nos centres de réadaptation pour les maladies respiratoires et du cancer du poumon, ils consacrent actuellement entre 45 et 60 minutes à chaque patient. C'est ce qui fait toute la différence », déclare Dominique Massie, directrice générale de l'Association pulmonaire du Québec. « Cette loi risque de déshumaniser les soins et de compromettre des années de collaboration fructueuse. »
Un modèle de soins communautaires en péril
Les centres Inspir'er, nés d'une étroite collaboration avec les pneumologues et oncologues de la province, illustrent cet enjeu. Depuis leur création, plus de 10 000 patients ont été traités. Ils répondent à un manque flagrant de services de première ligne en réadaptation pulmonaire à travers le Québec.
Au Québec, environ 10 % des personnes de 35 ans et plus ont un diagnostic de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Encore aujourd'hui, des cas demeurent sous-diagnostiqués ou mal diagnostiqués, empêchant un traitement approprié et augmentant le risque d'hospitalisation. L'APQ craint que la Loi 2 ne réduise l'offre de services essentiels à la population et ne menace directement la mission des centres Inspir'er.
Face à cette situation critique, l'Association pulmonaire du Québec exhorte le gouvernement à reconsidérer l'application de la Loi 2 et à recentrer ses actions sur les besoins réels et complexes des patients.
À propos de l'Association pulmonaire du Québec
Depuis 1885, l'Association pulmonaire du Québec se consacre à la promotion de la santé respiratoire et au soutien des personnes atteintes de maladies pulmonaires. Sa mission couvre l'éducation, la prévention, la réadaptation, l'accompagnement des proches et le soutien à la recherche.
SOURCE Association pulmonaire du Québec

Source : Dominique Massie, Directrice générale, Association pulmonaire du Québec; Renseignements et contact média : Léa-Maude Moisan, Assistance conseillère, Hill & Knowlton, Cellulaire : 418 717-7240, Courriel : [email protected]
 
											
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