Une étude pancanadienne révèle encore que les Canadiens ne mettent pas en
pratique leurs connaissances en matière d'investissement
MONTRÉAL, le 5 oct. /CNW Telbec/ - D'après une étude réalisée à la demande des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), les Canadiens se disent confiants et optimistes et s'estiment bien informés et responsables en matière d'investissement. Par contre, leur comportement témoigne du contraire.
En 2006, les ACVM ont effectué une première étude sur l'indice des investisseurs, qui avait pour objet d'évaluer les connaissances des Canadiens en matière de placement, de déterminer s'ils avaient déjà reçu des propositions frauduleuses, et d'établir une base de référence. Un suivi partiel, publié sous le titre Étude des ACVM sur les investisseurs, a ensuite été réalisé en 2007. La présente étude constitue un suivi complet.
Selon l'Indice ACVM des investisseurs 2009, la majorité des Canadiens (85 %) croient qu'il est important d'épargner et d'investir. Cependant, un Canadien sur trois (35 %) n'a ni économie ni de placement, soit une hausse de 8 % par rapport à 2006. Qui plus est, six Canadiens sur dix (60 %) craignent de ne pas avoir suffisamment d'économies pour répondre à leurs besoins financiers. Malgré la conjoncture économique, la moitié des Canadiens sont plutôt optimistes quant à leur situation personnelle. Un sur dix (10 %) est très d'accord avec l'affirmation selon laquelle 2010 sera une bonne année pour lui, et quatre sur dix (38 %) sont plutôt d'accord.
Voilà quelques-unes des constatations de l'Indice, publiées aujourd'hui pour marquer le début du mois de l'éducation des investisseurs, en octobre. Dans le cadre de l'étude menée par Ipsos Reid pour le compte des ACVM, on a sondé plus de 6 300 Canadiens sur leurs connaissances en matière de placement, leur compréhension de la fraude financière et leur expérience à cet égard, et leur connaissance des autorités en valeurs mobilières. De plus, l'Indice 2009 comprend une nouvelle série de questions portant sur l'éducation des jeunes au sujet des finances personnelles et de l'investissement. Les ACVM utilisent cette recherche pour mettre au point de nouveaux programmes et améliorer les programmes existants en fonction des besoins des investisseurs canadiens.
"Cette étude démontre clairement que les Canadiens ne font pas tout en leur possible pour prendre des décisions d'investissement éclairées, a déclaré Jean St-Gelais, président des ACVM. Les ACVM continuent de fournir des renseignements et des outils impartiaux pour aider les investisseurs à prendre ces décisions importantes."
Quatre-vingts pour cent des Canadiens estiment qu'il leur incombe d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour prendre des décisions d'investissement éclairées, et 84% reconnaissent la nécessité de compter sur de l'information fiable et impartiale en matière de placement. Toutefois, seulement 32 % des Canadiens déclarent avoir cherché de l'information en matière de placement. De plus, bien que n'importe qui puisse être victime de fraude, l'étude indique que certaines variables prédictives peuvent y prédisposer : faire preuve d'un excès de confiance, prendre des décisions sans demander conseil et effectuer fréquemment des opérations.
Voici d'autres constatations :
- Seulement un Canadien sur quatre (25 %) a établi par écrit un plan
financier bien défini qui contient des objectifs d'investissement
clairs, même si les deux tiers (64 %) des Canadiens estiment qu'il est
important d'établir un tel plan.
- Un peu moins de quatre Canadiens sur dix (38 %) se sont fait proposer
un placement frauduleux, et 4 % des Canadiens ont investi de l'argent
dans un placement qui s'est révélé frauduleux.
- Les trois principaux moyens par lesquels les Canadiens ont fait l'objet
d'une tentative de fraude n'ont pas changé depuis 2006 : par courriel
(33 %), par un étranger au téléphone (28 %) ou par l'entremise d'un
ami, d'un membre de la famille, d'un voisin ou d'un collègue (18 %).
Les résultats indiquent également que les personnes qui ont reçu une
proposition de placement frauduleux sont plus susceptibles d'avoir
tissé des liens de confiance très solides ou assez solides avec le
fraudeur (13 % cette année, comparativement à 5 % en 2007).
- Les victimes de fraude sont plus susceptibles de croire que plus un
placement est risqué, plus le rendement est élevé (48 %,
comparativement à 39 % en moyenne), que l'on peut faire confiance à la
plupart des gens (46 %, comparativement à 38 % en moyenne), et que l'on
peut rater une bonne occasion si on ne la saisit pas immédiatement
(30 %, comparativement à 22 %).
- Les jeunes Canadiens de 18 à 34 ans sont moins confiants que les autres
groupes d'âge lorsqu'ils prennent des décisions d'investissement (48 %
sont très ou plutôt confiants par rapport à 56 % en moyenne) et ils
sont beaucoup moins susceptibles de savoir où obtenir de l'information
sur l'investissement (67 %, comparativement à 75 % en moyenne).
- La majorité des parents (78 %) sont d'avis que l'enseignement de
compétences financières fait partie des choses les plus importantes
qu'un parent puisse faire pour son enfant. Or, seulement 46 % des
parents canadiens ont transmis à leurs enfants des connaissances en
matière de finances et d'investissement, et seulement un sur cinq
(20 %) estime que la responsabilité de former les jeunes à propos des
finances personnelles et de l'investissement incombe principalement aux
parents (51 % d'entre eux estiment qu'elle incombe à un conseiller
financier).
En outre, l'étude met en relief les données régionales suivantes :
Alberta
- Plus de la moitié des Albertains (53 %) cherchent eux-mêmes leurs
placements, et 61 % estiment qu'ils connaissent très bien leur dernier
placement et qu'ils peuvent donner une explication des risques et des
avantages qui y sont associés.
- 30 % des Albertains qui ont reçu des propositions de placement
potentiellement frauduleux ont rapporté la tentative de fraude aux
autorités (comparativement à 26 % à l'échelle nationale), par rapport à
seulement 12 % en 2006.
Colombie-Britannique
- 48 % des Britanno-Colombiens ont reçu des propositions de placement
frauduleux, comparativement à la moyenne canadienne de 38 %.
- Les Britanno-Colombiens sont plus susceptibles de qualifier leur style
d'investissement d'audacieux; 38 % des répondants de la Colombie-
Britannique se décrivent ainsi.
Manitoba
- 74 % des Manitobains ont confiance en leur capacité à apprendre les
finances personnelles et l'investissement à leurs enfants, bien que
seulement 54 % d'entre eux l'aient réellement fait.
- Les Manitobains s'inquiètent avant tout (65 %) de ne pas avoir assez
d'économies pour répondre à leurs besoins financiers. Plus d'un
Manitobain sur quatre n'a actuellement ni épargne ni placement en
prévision de son avenir.
Nouveau-Brunswick
- Les Néo-Brunswickois reçoivent principalement des propositions de
placement frauduleux par téléphone : 40 % des propositions proviennent
d'un étranger au téléphone (comparativement à 28 % à l'échelle
canadienne).
- Un faible pourcentage des Néo-Brunswickois a investi des sommes dans un
placement frauduleux (1 %, comparativement à 4 % chez tous les
Canadiens).
Terre-Neuve-et-Labrador
- Les Terre-Neuviens sont les moins susceptibles de reconnaître les
signes indiquant une tentative de fraude potentielle.
- 37 % des Terre-Neuviens estiment bien connaître leur organisme de
réglementation provincial, ce qui représente le pourcentage le plus
élevé au Canada.
Nouvelle-Écosse
- 45 % des Néo-Écossais ont un conseiller financier. Ils sont plus
susceptibles de conserver le même conseiller à long terme : 14 %
d'entre eux déclarent faire affaire avec leur conseiller financier
actuel depuis au moins 10 ans. 61 % des Néo-Écossais ont effectué leur
dernier placement d'après une suggestion de leur conseiller financier.
- Les Néo-Écossais sont plus susceptibles que les autres Canadiens (48 %)
d'être d'accord avec l'énoncé suivant : "en général, on peut faire
confiance aux gens".
Ontario
- 36 % des Ontariens n'ont actuellement pas d'économies pour l'avenir, et
62 % craignent de ne pas avoir suffisamment d'épargne pour répondre à
leurs besoins financiers futurs, soit un peu plus que la moyenne
canadienne.
- 78 % des Ontariens croient qu'il leur incombe d'acquérir les
compétences dont ils ont besoin pour prendre des décisions
d'investissement éclairées. Par contre, seulement 36 % d'entre eux ont
cherché des renseignements en matière de placement pendant la dernière
année, et 45 % d'entre eux font appel à un conseiller.
Île-du-Prince-Édouard
- Les investisseurs de l'Île-du-Prince-Édouard sont plus susceptibles
(50 %) d'avoir fait, de concert avec leur conseiller, une évaluation en
bonne et due forme de leur profil de risque.
- Les Prince-Édouardiens sont les moins optimistes sur le plan financier
pour 2010. Seulement 42 % d'entre eux estiment que 2010 sera pour eux
une bonne année.
Québec
- La majorité des Québécois (83 %), soit le plus haut pourcentage au
pays, estiment qu'il leur incombe d'acquérir les connaissances dont ils
ont besoin pour prendre des décisions d'investissement éclairées.
Toutefois, 78 % d'entre eux n'ont pas cherché d'information en matière
de placement pendant les 12 derniers mois.
- 81 % des Québécois estiment qu'il est important de signaler tout
soupçon de placement frauduleux leur ayant été proposé, et 46 % d'entre
eux savent qu'il existe un organisme provincial de réglementation des
valeurs mobilières.
Saskatchewan
- 51 % des Saskatchewanais estiment que 2010 sera pour eux une bonne
année sur le plan financier, et 35 % ont l'intention d'effectuer des
placements dans les 12 prochains mois.
- 57 % des Saskatchewanais sont confiants lorsqu'ils prennent des
décisions d'investissements, et ce sont eux qui sont les plus
susceptibles (40 %) d'avoir cherché des renseignements en matière de
placement pendant la dernière année (comparativement à 31 % à l'échelle
canadienne).
La version intégrale de l'Indice 2009 peut être consultée en ligne en anglais sur le site Web des ACVM, au www.securities-administrators.ca.
L'Indice ACVM des investisseurs est une étude à méthodologie mixte qui comprend un sondage par téléphone et un sondage approfondi en ligne. Ipsos Reid a sondé 6 319 adultes canadiens en ligne en juillet 2009. Parallèlement, Ipsos Reid a mené un sondage téléphonique pancanadienne auprès de 1 000 adultes canadiens pour pondérer l'échantillon du sondage en ligne afin qu'il soit représentatif de la population canadienne.
Les ACVM sont le conseil composé des autorités provinciales et territoriales en valeurs mobilières du
Renseignements
Sylvain Théberge Carolyn Shaw-Rimmington
Autorité des marchés financiers Commission des valeurs mobilières
514-940-2176 de l'Ontario
416-593-2361
Mark Dickey Ken Gracey
Alberta Securities Commission British Columbia Securities Commission
403-297-4481 604-899-6577
Ainsley Cunningham Wendy Connors-Beckett
Commission des valeurs mobilières Commission des valeurs mobilières
du Manitoba du Nouveau-Brunswick
204-945-4733 506-643-7745
Natalie MacLellan Barbara Shourounis
Nova Scotia Securities Commission Saskatchewan Financial Services
902-424-8586 Commission
306-787-5842
Janice Callbeck Doug Connolly
Securities Office Financial Services Regulation Div.
Office of the Attorney General Terre-Neuve-et-Labrador
Île-du-Prince-Édouard 709-729-2594
902-368-6288
Fred Pretorius Louis Arki
Registraire des valeurs mobilières Bureau des valeurs mobilières
Yukon Nunavut
867-667-5225 867-975-6587
Donn MacDougall
Bureau des valeurs mobilières
Territoire du Nord-Ouest
867-920-8984
-%SU: TAX
-%RE: 1
Renseignements: Sylvain Théberge, Autorité des marchés financiers, (514) 940-2176; Carolyn Shaw-Rimmington, Commission des valeurs mobilières de l'Ontario, (416) 593-2361; Mark Dickey, Alberta Securities Commission, (403) 297-4481; Ken Gracey, British Columbia Securities Commission, (604) 899-6577; Ainsley Cunningham, Commission des valeurs mobilières du Manitoba, (204) 945-4733; Wendy Connors-Beckett, Commission des valeurs mobilières du Nouveau-Brunswick, (506) 643-7745; Natalie MacLellan, Nova Scotia Securities Commission, (902) 424-8586; Barbara Shourounis, Saskatchewan Financial Services Commission, (306) 787-5842; Janice Callbeck, Securities Office, Office of the Attorney General, Île-du-Prince-Édouard, (902) 368-6288; Doug Connolly, Financial Services Regulation Div., Terre-Neuve-et-Labrador, (709) 729-2594; Fred Pretorius, Registraire des valeurs mobilières, Yukon, (867) 667-5225; Louis Arki, Bureau des valeurs mobilières, Nunavut, (867) 975-6587; Donn MacDougall, Bureau des valeurs mobilières, Territoire du Nord-Ouest, (867) 920-8984
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