Un meilleur accès aux soins et aux services de première ligne - Vers un élargissement des services cliniques offerts directement en pharmacie
QUÉBEC, le 17 déc. 2025 /CNW/ -
Le gouvernement du Québec veut permettre à un plus grand nombre de Québécoises et de Québécois de recevoir des services de santé directement en pharmacie, simplement en présentant leur carte d’assurance maladie. Cette avancée à venir vise à améliorer concrètement l’accès aux soins de première ligne, en misant sur l’expertise des pharmaciennes et des pharmaciens et en facilitant l’obtention de services couverts par l’assurance maladie et le régime public d’assurance médicaments. À cette fin, le gouvernement publie aujourd’hui le projet de règlement modifiant le Règlement d’application de la Loi sur l’assurance maladie et le Règlement sur le régime général d’assurance médicaments.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, souligne que cette nouvelle étape va éventuellement permettre d'implanter progressivement de nouvelles activités en pharmacie, facilitant l'accès à des services de santé de proximité pour les Québécoises et les Québécois.
Si le règlement est adopté, environ 360 000 services pharmaceutiques additionnels pourraient être offerts au cours de sa première année complète d'application.
À la cinquième année, ce nombre pourrait atteindre près de 1,1 million, reflétant une montée progressive de l'utilisation de ces nouvelles activités. Il s'agit de plus d'un million de services pour lesquels les patientes et les patients pourront consulter en pharmacie plutôt que chez la ou le médecin.
Concrètement, les pharmaciennes et pharmaciens pourront notamment :
- prescrire des médicaments de façon plus large pour des problèmes de santé courants, tels que les infections urinaires, la dysfonction érectile, certaines maladies de la peau, la prophylaxie préexposition (PrEP) pour la prévention du VIH, etc.;
- prolonger plus facilement certaines ordonnances, sans restriction quant aux délais, comme c'est le cas actuellement;
- administrer certains médicaments;
- réaliser des prélèvements et prescrire ensuite un traitement à la suite d'un prélèvement positif : par exemple prescrire un antibiotique après un résultat positif au prélèvement dans la gorge du streptocoque A;
- évaluer certains problèmes de santé courants et prescrire les traitements appropriés, offrant ainsi aux citoyennes et aux citoyens un accès plus rapide à des soins directement dans leur milieu.
Cette bonification découle de la Loi modifiant le Code des professions pour la modernisation du système professionnel, qui vise à élargir certaines pratiques dans le domaine de la santé et des services sociaux.
Citation :
« Les Québécoises et les Québécois doivent pouvoir accéder aux soins dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin. C'est notre priorité en santé. Comme plusieurs situations pourront être évaluées et traitées en pharmacie, gratuitement sur présentation de la carte d'assurance maladie, de nombreuses personnes n'auront plus à se présenter en clinique médicale ou à l'urgence pour des enjeux de santé courants. Cela contribuera à un meilleur accès aux soins pour l'ensemble de la population. »
Christian Dubé, ministre de la Santé
Faits saillants :
- Le projet de règlement est prépublié dans la Gazette officielle du Québec pour une période de consultation de 20 jours.
- Conséquemment, les changements énoncés n'entrent pas en vigueur immédiatement.
- Rappelons que le projet de loi 67, Loi modifiant le Code des professions pour la modernisation du système professionnel et visant l'élargissement de certaines pratiques professionnelles dans le domaine de la santé et des services sociaux, a été adopté le 7 novembre 2024.
- Le règlement qui en découle, soit le Règlement sur l'exercice de certaines activités professionnelles visées à l'article 17 de la Loi sur la pharmacie, remplacera le Règlement sur l'amorce et la modification d'une thérapie médicamenteuse, sur l'administration d'un médicament et sur la prescription de tests par un pharmacien, abrogé par l'adoption du projet de loi 67.
- Notons que le Québec constitue un des rares endroits à offrir une couverture universelle gratuite pour un nombre aussi étendu de services pharmaceutiques.
SOURCE Cabinet du ministre de la Santé
Renseignements : Catherine Barbeau, Directrice des communications et des relations médias, Cabinet du ministre de la Santé, 514 554-4170
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