Sécurité routière : lettre ouverte de Valérie Lavoie, présidente et cheffe de l'exploitation de Desjardins Assurances English
LÉVIS, QC , le 20 oct. 2022 /CNW/ - Chaque jour, nous voyons les conséquences des comportements dangereux au volant. Nous entendons le crissement des pneus, nous sommes témoins de collisions évitées de justesse, et trop souvent, nous oublions de nous remettre en question - nous-mêmes ou les gens avec qui nous partageons la route.
Des tragédies évitables se produisent chaque jour dans tous les pays. Des familles et des collectivités pleurent des vies perdues trop tôt. Trop de vies.
Je ressens tout le poids de ces histoires.
Depuis l'invention de l'automobile, les experts affirment, preuves à l'appui, que la plupart des blessures et des décès résultant de collisions sur la route pourraient être évités. Je suis d'accord avec eux.
Ceintures de sécurité, coussins gonflables, caméras de recul - nous avons réussi, au fil du temps, à construire des véhicules de plus en plus sécuritaires. Aujourd'hui, collectivement, nous devons faire évoluer notre comportement au volant et notre vision des infrastructures dans la même direction.
Nous partageons tous et toutes la route, que ce soit en auto, en moto, à vélo ou à pied. Et la sécurité dépend en grande partie des attitudes et comportements de chacun. D'ailleurs, n'avons-nous pas tendance à critiquer davantage les autres et à fermer les yeux sur nos propres fautes?
Selon l'Organisation mondiale de la santé, environ 1,3 million de personnes meurent chaque année dans le monde à la suite d'accidents de la route, et des millions d'autres souffrent de blessures. Plus de la moitié de ces décès impliquent des usagers vulnérables. Au Québec, en 2021, c'est 347 vies qui ont été perdues.
Et comme nous utilisons la route presque tous les jours de notre vie - en faisant nos premiers pas vers le parc, une balade à vélo ou un voyage en famille, ou encore en nous rendant ou travail -, la sécurité routière est décidément l'affaire de tout le monde.
Nous avons questionné quelque 4 000 Canadiens pour notre sondage annuel sur la sécurité routière. Lorsque je regarde les résultats, je suis alarmée de voir que 4 % des répondants disent avoir conduit sous l'influence de l'alcool au cours de la dernière année. Encore plus choquant, chez les répondants âgés de 16 à 24 ans, ce sont 11 % qui admettent l'avoir fait au cours de la même période. Nous devons tous et toutes contribuer à prévenir les blessures et les décès insensés sur la route.
Par des gestes simples, nous pouvons faire notre part en évitant de prendre le volant avec les facultés affaiblies, en roulant moins vite, en gardant les yeux sur la route et en traitant tous les usagers avec respect et courtoisie.
Le fardeau économique des blessures et des décès liés aux collisions s'élève à plus de 3,6 milliards de dollars par année. Le fardeau humain, lui, est incommensurable. D'ailleurs, les accidents de la route sont la troisième cause de décès chez les jeunes au Canada.
Chez Desjardins, avec l'aide de partenaires comme Parachute, la Fondation de recherche sur les blessures de la route, l'Opération Nez rouge et Arrive Alive, nous nous efforçons d'éduquer le public, de le sensibiliser à la sécurité routière et de développer des solutions qui peuvent contribuer à sauver des vies.
Il est encourageant de voir que de nombreuses municipalités canadiennes, y compris de grands centres comme Montréal, Edmonton et Toronto, se sont jointes à Vision Zéro. Ce mouvement met de l'avant le droit à la mobilité sécuritaire et invite à repenser la conception de nos infrastructures. Car la façon dont nous construisons nos routes est, aux côtés de l'erreur humaine, l'une des causes majeures d'accidents de la route. C'est pourquoi nous avons besoin que plus de villes et de municipalités canadiennes se joignent au mouvement.
Au fond, tout ça revient à ce que nous valorisons en tant que personnes, entreprises et société. Et à notre état d'esprit individuel et collectif. Est-ce exagéré de demander de petits efforts qui peuvent littéralement sauver des vies?
Faisons de ce moment un véritable tournant. Maintenant.
SOURCE Mouvement Desjardins
(à l'intention des journalistes uniquement) : Relations publiques, Mouvement Desjardins, 514 281-7000 ou 1 866 866-7000, poste 5553436, [email protected]
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