Sans une exemption tarifaire, le Canada doit se retirer de l'ALENA, affirme Unifor
TORONTO, le 2 mars 2018 /CNW/ - Unifor affirme que si le Canada ne réussit pas à obtenir une exemption des droits de douane injustes et punitifs sur les exportations d'acier et d'aluminium vers les États-Unis, alors le gouvernement canadien n'a pas le choix de se retirer de la renégociation de l'ALENA.
« Si les États-Unis imposent des droits de douane sur l'acier et l'aluminium et que le Canada ne se retire pas immédiatement des pourparlers de l'ALENA, alors ne nous y méprenons pas, nous ne serons plus en train de négocier mais de capituler », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.
Hier, le président Trump a annoncé son intention d'appliquer des droits d'importation de 25 p. cent sur l'acier et de 10 p. cent sur l'aluminium, mais on ignore encore si le Canada, le plus important fournisseur des deux ressources aux États-Unis, en sera exempté.
Unifor demande au gouvernement fédéral de prendre toutes les mesures préventives et de représailles, si nécessaire, pour protéger les industries et les emplois canadiens.
Le Québec est un fournisseur clé d'aluminium et l'Ontario est un fournisseur important d'acier et d'automobiles. Le syndicat prévient aussi que les droits de douane contre le Canada vont aussi nuire à l'industrie de l'automobile aux États-Unis, et entraîner une hausse des coûts pour les consommateurs des deux côtés de la frontière.
« La chaîne d'approvisionnement de l'automobile est complètement interreliée. Une hausse des coûts de cette magnitude va de toute évidence inciter les consommateurs à acheter des voitures japonaises », a souligné Jerry Dias.
Unifor représente plus de 40 000 travailleurs de l'industrie de l'automobile et des milliers d'autres travaillant dans les secteurs de l'acier et de l'aluminium, dont 1 000 employés chez Rio Tinto en Colombie-Britannique et 3 000 travailleurs de l'aluminium au Québec.
« Il est clair que les États-Unis utilisent les droits de douane comme arme commerciale, a déclaré Renaud Gagné, directeur québécois d'Unifor. Ce n'est pas un hasard que ces droits soient annoncés pendant les pourparlers de l'ALENA. Le gouvernement fédéral doit prendre position et lutter, ici et maintenant, contre cette menace du gouvernement américain et des parties intéressées qui le soutiennent. »
M. Dias et M.Gagné seront disponibles pour accorder des entrevues à Mexico dans ce qu'il reste de la septième ronde de renégociation de l'ALENA.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Kathleen O'Keefe, représentante aux communications d'Unifor, à l'adresse [email protected] ou au numéro 416‑896‑3303 (cell.); Pour les médias francophones, contactez Marie-Andrée L'Heureux, représentante nationale du Service des communications d'Unifor, à [email protected] ou au 514-916-7373 (cellulaire)
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