Roi du Coq rôti - La CSN invite la population à ignorer le service de livraison improvisé
SHERBROOKE, QC, le 20 janv. 2012 /CNW Telbec/ - La CSN invite la population sherbrookoise à ne pas faire appel au service de livraison improvisé par des individus voulant tirer profit de la réouverture du Roi du coq rôti. Pour la centrale syndicale, il s'agit ni plus ni moins du remplacement de travailleurs ayant perdu leur emploi au terme du long lock-out décrété par la partie patronale.
Le président du Conseil central de l'Estrie de la CSN, Denis Beaudin, en fait un enjeu de solidarité envers les livreurs mis à pied en février 2009. « La fermeture du service de livraison fut le point d'achoppement majeur à la table de négociation pendant plus de trois ans. C'est pourquoi nous lançons aujourd'hui un appel à la population à ne pas encourager des commerçants qui tentent de profiter du fait que 22 livreurs ont perdu leur emploi. »
Peu avant la réouverture du Roi du coq rôti, lundi dernier, certains « commerçants » ont utilisé les médias sociaux pour publiciser leur service de livraison improvisé aux clients du Roi du coq rôti. Selon certains médias, jusqu'à 150 livraisons auraient été effectuées par ces indépendants le jour de la réouverture.
« S'il y a une chose qui a été démontrée lundi dernier, c'est que la population sherbrookoise souhaite le retour d'un service de livraison crédible de la part du Roi du coq rôti. C'est exactement ce que le syndicat a tenté de faire comprendre à la partie patronale tout au long du lock-out : il en va de nos intérêts respectifs de reprendre la livraison. Encore une fois, nous demandons à l'employeur de reconsidérer sa stratégie d'affaires », indique M. Beaudin.
Enquêtes à venir
Le service juridique de la CSN entreprend ces jours-ci différentes enquêtes afin de vérifier la légalité du service de livraison improvisé par Martin Provost, Daniel Lisée et Karim Hamrouni, tel que rapporté par plusieurs médias.
La CSN veut s'assurer que ce service de livraison improvisé ne contrevient pas à la nouvelle convention collective signée en novembre dernier par la direction du Roi du coq rôti et le syndicat de l'établissement. Elle entend également investiguer sur le respect des lois fiscales et des lois du travail par ces entrepreneurs.
« Est-ce que ces nouveaux livreurs bénéficient des normes minimales du travail ? Est-ce que les clients reçoivent des reçus pour les services pour lesquels ils payent ? Nous n'hésiterons pas à interpeller la Commission des normes du travail ou encore Revenu Québec pour nous assurer que les lois du travail et les lois fiscales sont respectées à la lettre », souligne Denis Beaudin.
SOURCE : Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Pour renseignements :
François L'Écuyer, Service des communications de la CSN
514 949-8973
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