Ressources humaines dans la fonction publique - L'opinion « giratoire » du député Simard

QUÉBEC, le 18 avril 2012 /CNW Telbec/ - Hier, à l'occasion d'une séance d'étude des crédits budgétaires du Conseil du trésor, alors qu'il mettait en doute l'affirmation de la ministre Courchesne voulant que l'équilibre budgétaire soit atteint en 2013-2014, le Courrier parlementaire rapporte que le député Sylvain Simard « a identifié, entre autres, les problèmes observés dans la gestion des ressources humaines au gouvernement », pour souligner que « la politique de remplacement d'un départ à la retraite sur deux n'a pas été appliquée, puisque le nombre de fonctionnaires ne diminue pas ».

En prenant connaissance de cette opinion, Gilles Dussault, le président du SPGQ, n'a pu s'empêcher de la qualifier de « giratoire » parce qu'elle est diamétralement opposée à celle que le même ministre avait émise le 10 novembre 2009 à l'occasion de l'étude du projet de loi n^o 65 dont l'adoption avait mené à la création d'Infrastructure Québec.

Alors que le président du SPGQ proposait aux membres de la Commission de l'Administration publique que davantage de travaux soient réalisés par le personnel des ministères et des organismes relevant de la fonction publique ou, à tout le moins, que l'on compare ce qu'il en coûterait de les faire effectuer en régie interne avant de les confier au privé, le député Simard avait eu cette remarque : « Mais le fait qu'il faut constater aujourd'hui, M. Dussault, c'est que l'expertise, et je le regrette, je l'ai dénoncé à travers les années, puis ça a commencé il y a très longtemps, l'expertise n'est plus là, ni le matériel d'ailleurs, vous le savez bien, dans beaucoup de ministères, pour faire ce travail. Et je trouve comme vous que c'est un peu ironique de dire: puisqu'il n'y en a plus, on va continuer. Mais c'est la triste... c'est la réalité, on ne la qualifiera pas, c'est la réalité actuelle. »

Le président du SPGQ ne peut que constater que le député Sylvain Simard montre plus de zèle que la présidente du Conseil du trésor à réclamer d'autres réductions d'effectifs dans la fonction publique comme moyen d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2013-2014, que ses « regrets » ou sa « tristesse » ne soient plus causés par les impacts du manque d'expertise dans les ministères et organismes. « Je saisis l'occasion pour remercier chaleureusement le député Sylvain Simard d'avoir "dénoncé à travers les années" la perte d'expertise de la fonction publique et lui souhaite bonne chance dans ses autres dénonciations, conclut le président du SPGQ ».

Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente quelque 23 000 cotisantes et cotisants, dont environ 16 000 dans la fonction publique, 3500 à l'Agence du revenu du Québec et quelque 3000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.

Michelle Monette, 418 254-9218