Rapport du vérificateur général du Québec sur l'utilisation de la sous-traitance en informatique au gouvernement - Le laisser-aller en informatique coûte passablement cher aux contribuables québécois
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SYNDICAT DE PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS DU GOUVERNEMENT DU QUEBEC (SPGQ)29 nov, 2012, 18:37 ET
QUÉBEC, le 29 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) demande au gouvernement du Québec de mettre en application sans tarder les recommandations du Vérificateur général du Québec contenu dans son dernier rapport sur l'utilisation de la sous-traitance en informatique au gouvernement. « Le vérificateur général confirme encore une fois que le laisser-aller des dernières années a rendu la fonction publique vulnérable envers le privé, avec comme résultat que les coûts ont explosé », déplore la première vice-présidente du SPGQ, madame Francine L'Espérance.
Dans son rapport, le vérificateur invite le gouvernement à accélérer ses travaux pour que les ministères et organismes soient en mesure d'assurer la maîtrise d'œuvre de leurs projets informatiques. Or, présentement, les ministères et organismes sont aux prises avec « une perte d'expertise importante puisque des postes stratégiques sont confiés à des ressources externes », peut-on lire dans le Rapport (page 6).
Résultat : les dépenses en matière de traitement de l'information consacrées aux ressources externes est passée depuis 1996-1997 de 26% à 55% des dépenses pour les ressources internes et externes combinées. Comme le précise le vérificateur général, cette proportion « est beaucoup plus élevée que ce que l'on trouve chez d'autres organismes gouvernementaux à l'échelle internationale.»
Le Rapport donne en exemple le Royaume Uni, les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande qui ont tous revu la façon dont les contrats en informatique étaient planifiés, conclus et gérés. Le Québec doit s'engager dans la même voie, mais il tarde à agir malgré les constats accablants du vérificateur général : « définition des besoins mal documentée, concurrence insuffisante, exécution de travaux non prévus, facturation à des taux supérieurs à ceux spécifiés dans le contrat et non-respect du personnel désigné » (Rapport, page 7).
Rappelons que dans un autre rapport produit en août dernier et dont le SPGQ a pris connaissance, la Commission de la fonction publique, un organisme aussi neutre que le vérificateur général du Québec, précisait ce qui suit : « Le recours inapproprié aux contrats de services peut constituer une menace pour l'organisation, puisqu'il est susceptible de créer une dépendance par rapport aux ressources externes à moyen ou à long terme. Il peut aussi freiner le développement de compétences des ressources humaines à l'interne.»
Ajoutons toute la question de la confidentialité des données et de la possibilité que les firmes privées fournissant les contractuels obtiennent des informations privilégiées.
« Un consultant venant d'une firme privée est mieux rémunéré qu'un employé de l'État. Ajoutons à cela le profit que la firme se prend nécessairement et au bout du compte, il en coûte passablement plus cher aux contribuables québécois », conclut la première vice-présidente du SPGQ, madame Francine L'Espérance.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente quelque 23,000 cotisantes et cotisants, dont environ 16,300 dans la fonction publique, 3800 à l'Agence du revenu du Québec et quelque 3000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
SOURCE : SYNDICAT DE PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS DU GOUVERNEMENT DU QUEBEC (SPGQ)
Michelle Monette, 418 254-9218
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