/R E P R I S E -- COREM : des chercheurs sous-payés menacés de lockout/
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)07 juin, 2012, 06:00 ET
QUÉBEC, le 6 juin 2012 /CNW Telbec/ - Devant le refus de l'employeur d'améliorer une offre salariale nettement insuffisante, les membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), ainsi que ceux de de l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec, de l'unité Consortium de recherche minérale (COREM), sortent en grève pour une journée le jeudi 7 juin 2012, malgré la menace d'un lockout patronal. « Est-ce que le fait que Rio Tinto Alcan siège sur le conseil d'administration de COREM, avec diverses entreprises minières présentes au Québec, explique une telle attitude patronale aussi drastique ? » C'est la question que pose le président du SPGQ, monsieur Gilles Dussault.
Rappelons que COREM a été mis sur pied en 1999, par le transfert des actifs du Centre de recherche minérale du gouvernement du Québec. Deux ministères, Ressources naturelles et faunes de même que Développement économique, Innovation et Exportation, siègent sur le conseil d'administration de COREM, tout comme l'Université Laval et l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Rio Tinto Alcan occupent deux sièges sur le CA tandis que le président, monsieur Pierre Pelletier, provient de Corporation IAMGOLD.
La grille de rémunération des chercheurs de COREM est excessivement complexe et discrétionnaire et laisse place à beaucoup d'arbitraire. Les demandes syndicales visent à ajuster les salaires par rapport à ce qui se paie ailleurs. Notons que depuis la fin de la convention collective, soit depuis le début de 2009, les hausses salariales prévues ont été gelées par COREM qui a déposé une offre « finale et globale » prévoyant des augmentations qui creuseront encore plus l'écart par rapport au marché. Cette offre a été rejetée à plus de 90 % par les employés qui ont voulu faire savoir publiquement leur très grand mécontentement en débrayant pour une journée.
« Alors que les entreprises minières membres de COREM s'apprêtent à faire des milliards de dollars de profits grâce au Plan Nord, il est ironique de constater que le personnel de recherche de COREM qui va contribuer à la réussite de leurs plans d'affaires, devra se contenter de miettes », constate monsieur Gaston Plante, secrétaire trésorier de l'APIGQ. Celui-ci demande au gouvernement du Québec dont les représentants siègent sur le conseil d'administration, d'intervenir afin de ramener COREM à la raison.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente quelque 23 000 cotisantes et cotisants, dont environ 16 000 dans la fonction publique, 3500 à l'Agence du revenu du Québec et quelque 3000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
L'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) est le syndicat qui représente les ingénieurs qui œuvrent au sein de la fonction publique du Québec et de l'entreprise COREM.
Michelle Monette, 418 254-9218
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