Projet de règlements : Quatre ans plus tard, il est temps de finaliser l'interdiction fédérale des saveurs dans le vapotage English
OTTAWA, ON, MONTRÉAL et EDMONTON, AB, le 19 juin 2025 /CNW/ - Après quatre années d'inaction du gouvernement fédéral, des groupes antitabac demandent au nouveau gouvernement de Carney d'accélérer l'adoption de mesures de santé publique visant à protéger les jeunes contre la dépendance à la nicotine.
Le 19 juin 2021, Santé Canada a publié un projet de règlement qui aurait empêché les fabricants de tabac et de nicotine d'ajouter des arômes et des édulcorants aux liquides des cigarettes électroniques. À l'époque, Santé Canada avait dit que le projet de règlement aiderait à combattre « l'augmentation rapide du vapotage chez les jeunes au Canada » car les « arômes alléchants [auraient] contribué à l'augmentation du vapotage chez les jeunes ».
Pourtant, malgré les promesses répétées du gouvernement Trudeau selon lesquelles cette importante mesure de protection serait finalisée « bientôt », les fabricants de tabac bénéficient encore à ce jour de la permission d'utiliser des arômes qui incitent les jeunes à essayer des produits de vapotage et à consommer de la nicotine.
« L'interdiction des arômes dans les liquides nicotiniques des produits de vapotage vendus sur le marché libre est une mesure fondamentale et nécessaire pour protéger les jeunes contre la dépendance à la nouvelle génération de produits de l'industrie du tabac », explique Flory Doucas, codirectrice de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.
« Sans ces contrôles, l'industrie continuera d'exploiter la curiosité et les préférences gustatives des jeunes, les incitant à ingérer une drogue et des substances toxiques qui présentent de sérieux risques pour leur cerveau en développement et leur santé en général. Les saveurs confèrent un attrait amusant et une apparence inoffensive aux produits de vapotage nicotinique, ce qui diminue la compréhension des jeunes quant aux risques inhérents à ces produits hautement addictifs. »
Malgré l'appui dont jouie une interdiction fédérale des arômes, notamment au sein des principaux organismes de santé et des gouvernements provinciaux et territoriaux, en plus des appels répétés en ce sens des médecins-hygiénistes en chef provinciaux et fédéral, dont la Dre Theresa Tam de l'Agence de la santé publique du gouvernement, cette réglementation ne cesse d'être reportée, notamment suivant plusieurs réunions avec les fabricants de tabac et de nicotine.
« Céder à la pression de l'industrie a déjà nui à des centaines de milliers d'enfants et d'adolescents canadiens et continuera de le faire jusqu'à ce que ces produits soient retirés du marché », a déclaré Cynthia Callard, directrice générale de Médecins pour un Canada sans fumée. La dernière Enquête canadienne sur l'alcool et les drogues chez les élèves (ECADE) menée par Santé Canada estime qu'en 2023, 27 % des élèves en fin de secondaire vapotaient avec la moitié qui le faisait tous les jours.
« Les diplômés du secondaire de cette année étaient en première année du secondaire lorsque cette réglementation a été initialement déposée. Les tergiversations incessantes du gouvernement fédéral ont inutilement permis à une toute nouvelle cohorte d'élèves du secondaire d'être victime de la mise en marché de la nicotine », a ajouté Mme Callard.
Affiché sur le site Web de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, et sur la base des données de l'enquête gouvernementale ECADE, un compteur indique en temps réel le nombre estimé d'élèves du secondaire qui ont commencé à vapoter depuis que l'honorable Marjorie Michel est devenue ministre de la Santé le 13 mai 2025.
Sans interdiction des arômes pour dissuader les jeunes de vapoter, le taux d'adoption du vapotage chez les jeunes du secondaire est estimé à 1 088 chaque semaine, ou 155 par jour. Plus de 5 500 jeunes ont déjà commencé à vapoter depuis la nomination de la ministre actuelle de la Santé le 13 mai dernier. |
Les Hagen, directeur général d'ASH Canada, interpelle le gouvernement sur son inaction : « Encore combien d'autres adolescents devront devenir dépendants à la nicotine avant que le gouvernement fédéral ne décide enfin d'intervenir ? La ministre de la Santé peut-elle informer les Canadiens du nombre seuil de jeunes en situation de dépendance nécessaire pour justifier des restrictions fédérales sur les produits de vapotage aromatisés ? La ministre suivra-t-elle les conseils de son médecin-hygiéniste en chef, de même que celui de chaque province et territoire? »
« Les mesures pour prévenir la toxicomanie et les maladies chez les enfants et adolescents contribuent à une économie canadienne forte servent un objectif national louable, » ajoute Cynthia Callard. « Nous exhortons le ministre Michel à soumettre sans plus tarder le règlement finalisé au Cabinet pour approbation finale. »
SOURCE Coalition québécoise pour le contrôle du tabac

Contact : Flory Doucas -- Coalition québécoise pour le contrôle du tabac -- 514-515-6780; [email protected]; Cynthia Callard - Médecins pour un Canada sans fumée -- 613-600-5794; [email protected]; Les Hagen -- Action on Smoking & Health -- 780-919-5546; [email protected]
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