Projet de loi 7 - Transplant Québec appelle au retrait de l'article visant sa dissolution
QUÉBEC, le 25 nov. 2025 /CNW/ - Lors de son passage à l'Assemblée nationale du Québec, dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi 7, Loi visant à réduire la bureaucratie, à accroître l'efficacité de l'État et à renforcer l'imputabilité des hauts fonctionnaires, Transplant Québec a fait valoir la nécessité de procéder au retrait de l'article prévoyant sa dissolution et la fin du financement lié à sa mission.
« Aujourd'hui, nous demandons au gouvernement de retirer l'article et de préserver un modèle qui fonctionne, qui sauve des vies et qui incarne déjà des valeurs de compassion, de sobriété et d'efficacité. Le don d'organes n'est pas une opération logistique, c'est une mission de sauvetage. En ce sens, les activités que nous coordonnons chaque jour sont à mille lieues de celles, tout aussi essentielles, effectuées par Héma-Québec. Fragiliser ce système, fort de 55 ans d'expérience, c'est mettre en péril des centaines de vies chaque année », mentionne Martine Bouchard, directrice générale de Transplant Québec.
Des recommandations pour protéger les patients et les familles
Afin de protéger l'espoir des patients en attente, la dignité des familles qui consentent au don et la pérennité de ses activités essentielles, Transplant Québec formule trois recommandations:
- Retirer du projet de loi toute disposition visant la dissolution de Transplant Québec.
- Maintenir l'autonomie clinique et organisationnelle de Transplant Québec.
- Adopter une loi dédiée au don et à la transplantation d'organes, comme recommandé en octobre 2024, par l'ensemble des parlementaires.
Des résultats hautement incertains, mais des impacts majeurs
Les économies annoncées apparaissent illusoires en raison du fait que la quasi-totalité du budget de Transplant Québec est dévolue à sa mission et qu'il y a absence de synergies avec Héma-Québec. Ainsi, il n'y a qu'une seule certitude en cas de démantèlement et ce sont des risques immédiats et irréversibles pour les patients et la chaine de vie. Les conséquences seraient concrètes :
- Démobilisation et perte d'expertise;
- Retards dans la coordination;
- Pertes de donneurs;
- Ruptures de service;
- Augmentation des décès évitables.
« Le risque de voir l'expertise clinique se diluer est majeur et considérant que celle-ci est rare, difficile à transférer et qu'elle ne peut être reconstruite rapidement, il faut le prendre très au sérieux. La perte de savoir-faire compromettrait durablement la performance du système », soutient Mme Bouchard. « Défaire un modèle qui fonctionne bien pour des économies marginales serait une erreur à la fois éthique, clinique et économique », ajoute-t-elle.
Ajoutons qu'à l'international, la spécialisation est la norme. Aucun pays performant ne regroupe les activités liées au sang et aux organes, à l'exception du Royaume-Uni. Et malgré cela, cette fusion n'a pas permis d'atteindre les résultats observés dans les pays leaders du domaine. L'Espagne, leader mondial, doit ses résultats à une agence dédiée. Le Québec dispose déjà d'un modèle conforme aux meilleures pratiques : Héma-Québec pour le sang, Transplant Québec pour les organes. Préservons-le.
À propos de Transplant Québec
Avec pour finalité de sauver des vies ou d'améliorer l'état de santé des personnes qui ont besoin d'une transplantation, Transplant Québec, sur mandat du ministre de la Santé et des Services sociaux, coordonne le processus de don d'organes, assure l'équité d'attribution des organes, soutient l'amélioration des pratiques cliniques par la concertation et la mobilisation des partenaires, et fait la promotion du don d'organes dans la société. Ainsi, Transplant Québec contribue activement, depuis plus de 55 ans, à ce que le plus grand nombre possible de Québécois et de Québécoises en attente d'un organe puisse bénéficier d'une transplantation.
SOURCE Transplant Québec

Renseignements et demande d'entrevues : Béatrice Vincent, 581-246-2147, [email protected]
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