Pour un budget responsable, le gouvernement doit investir dans l'expertise de l'État
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)20 févr, 2014, 17:53 ET
QUÉBEC, le 20 févr. 2014 /CNW Telbec/ - En réaction au budget déposé par le ministre des Finances du Québec, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) tient à rappeler que les salariés du secteur public ont largement contribué à l'assainissement des finances publiques au cours des dernières années. Résultat : les professionnelles et professionnels de l'État québécois, entre autres, disposent d'une rémunération bien inférieure à ce qui est offert en moyenne pour des fonctions comparables dans les autres secteurs de notre société.
Dans son discours sur le budget, le ministre des Finances déclare que le gouvernement vise à établir avec les employés de l'État une rémunération « responsable ». Or, cela fait plusieurs décennies que les professionnelles et professionnels de l'État n'ont pas bénéficié de l'enrichissement collectif, ayant au contraire subi une perte de pouvoir d'achat de plus de 30% au cours de trois dernières décennies.
« En plus d'être inéquitable, cette situation entraîne des problèmes d'attraction et de rétention de l'expertise qui nuisent à l'efficacité de l'État québécois. Il s'agit donc de fausses économies et la situation doit être corrigée, d'autant plus que l'État québécois s'apprête à renouveler massivement son bassin d'experts », affirme le président du SPGQ, M. Richard Perron.
Pour lui, il est grand temps que le gouvernement réalise que les employés de l'État sont les gardiens de la qualité et de l'intégrité des services publics. « Si le gouvernement se soucie vraiment des contribuables, qu'il mette en place une loi pour protéger les divulgateurs et ainsi contribuer à limiter le gaspillage des deniers publics. »
Le SPGQ tient par ailleurs à rappeler que la sous-traitance est une épine au pied des finances publiques « Lorsqu'on fait appel à la sous-traitance pour pallier l'absence d'expertise interne dans un champ d'action particulier, on ne diminue pas les coûts, on les augmente. Et le plus souvent, la facture est très salée », précise le président du SPGQ.
Par ailleurs, le SPGQ offre sa collaboration entière au gouvernement afin de contribuer à l'évaluation de l'efficacité de l'organisation et des modes de prestation des services offerts à la population, notamment par le cadre de comités paritaires sur l'organisation du travail.
Cela dit, nous estimons que le gouvernement risque de sabrer injustement dans les ressources des ministères autres que la santé et l'éducation, lorsqu'il annonce une diminution de leurs dépenses de programmes (-0,8%) pour le prochain exercice. À ce sujet, il est impératif que le gouvernement économise avant tout dans les dépenses liées à la sous-traitance, celles-ci étant hors de contrôle depuis de nombreuses années. Encore une fois, notre pleine collaboration en ce sens lui est acquise.
Si on lit bien les tableaux financiers présentés dans le budget, on constate que c'est en fait un surplus budgétaire de 1,6 milliard de dollars qui est prévu pour l'année prochaine. Ce surplus sera entièrement déposé au fond des générations, ce qui explique que le solde budgétaire au final est ramené à 0 $. Il serait plus judicieux d'utiliser le surplus pour le maintien de services publics de qualité qui contribuent à la qualité de vie enviable des Québécois.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente au total 25 000 spécialistes, dont environ 18 000 dans la fonction publique, 4 000 à l'Agence du revenu du Québec et 3 000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
SOURCE : Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Michelle Monette
418-254-9218
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