Pour en finir avec la vulnérabilité des approvisionnements pharmaceutiques du Canada
Pharmascience plaide pour des mesures fiables, sécuritaires et garanties qui incluent un seuil minimal de contenu canadien
MONTRÉAL, le 20 oct. 2020 /CNW Telbec/ - La pandémie de la COVID-19 a exposé au grand jour l'enjeu flagrant de la dépendance de matériaux pharmaceutiques et de produits de médicaments du Canada vis-à-vis l'approvisionnement international. Alors qu'une deuxième vague commence à faire ses ravages au pays et que le réapprovisionnement risque d'être à nouveau affaibli, Pharmascience présente aujourd'hui aux gouvernements du Québec et du Canada un mémoire, Améliorer l'autonomie et la fiabilité de la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique du Canada, dans lequel elle soumet des pistes de réflexion et des suggestions visant à consolider la chaîne d'approvisionnement et ainsi permettre de faire face à la menace, et ce en toute sécurité.
« La chaîne d'approvisionnement canadienne en médicaments génériques était déjà soumise à des tensions importantes et elle a été exacerbée par le choc soudain de la pandémie au point où il a fallu envisager une rupture des stocks en médicaments essentiels », déclare M. David Goodman, Président et Chef de la direction de Pharmascience. « Considérant que 73 % des prescriptions exécutées au Canada (2018) sont issues de la chaîne d'approvisionnement canadienne et internationale de produits générique, il apparaît clair qu'il s'agit d'un problème majeur de sécurité nationale qui doit être traité en priorité pour faire face aux phases ultérieures de la pandémie actuelle ainsi qu'à toute autre urgence de santé publique. »
Du contenu fait au Canada
Tout en soutenant les recommandations émises par l'Association canadienne du médicament générique (ACMG) en juin dernier, le mémoire de Pharmascience soulève la nécessité de la mise en œuvre d'un contenu minimal de produits fabriqués au Canada dans les marchés publics de médicaments, qu'ils proviennent d'entreprises canadiennes ou d'entreprises internationales disposant d'installations au pays. Cela permettrait d'établir un schéma d'achat plus prévisible pour les fabricants locaux et aurait un impact particulièrement important sur les médicaments hospitaliers, où la plupart des problèmes d'approvisionnement liés à la COVID se sont fait sentir en 2020.
« Alors que du contenu canadien est imposé dans nos projets d'infrastructures, que les initiatives de consommation locale sont fortement encouragées, que la fabrication de produits faits au Québec ou au Canada est valorisée, nous sommes d'avis que les gouvernements provincial et fédéral auraient intérêt à exiger un seuil minimal de contenu de produits fabriqués au Canada », fait valoir M. Goodman.
Des incitations pour les fabricants
Par ailleurs, Pharmascience propose qu'une plus grande rapidité et flexibilité dans la conception et l'autorisation de nouveaux médicaments et vaccins soient accordées pour combler le vide thérapeutique actuel. Bien que des crédits d'impôt soient disponibles pour l'industrie désireuse d'investir dans la découverte de nouveaux médicaments et la recherche clinique, rares sont ceux utilisés pour encourager la fabrication et la production de ceux-ci.
« La crise COVID a démontré que notre système de santé est vulnérable aux pénuries d'approvisionnement. En ce sens, de nouveaux crédits d'impôt pourraient être créés et appliqués spécifiquement à l'expansion des installations de fabrication, d'essai et d'entreposage exploitées au Canada par des fabricants de génériques canadiens ou internationaux, ainsi qu'à l'expansion des installations de R et D de génériques », explique le Président et Chef de la direction de Pharmascience.
Des réserves de sécurité
Aussi, pour prévenir la menace de rareté et de surenchère d'agents actifs (IPA) indispensables à la préparation des médicaments essentiels, Pharmascience amène l'idée d'un soutien à offrir aux fabricants qui s'engagent dans la constitution de réserves de sécurité dépassant les prévisions normales. « Les pharmaceutiques qui commandent des quantités supérieures à la demande normale le font en prenant un risque financier. Il est donc important de prévoir des accords de partage des risques avec les gouvernements qui leur permettent de couvrir les coûts de destruction des produits surstockés et ainsi éviter qu'ils soient pénalisés pour avoir agi pour le bien public », explique M. Goodman.
Bien que l'objectif principal de ce mémoire soit de résoudre les problèmes importants de santé publique et de sécurité liés à l'approvisionnement pharmaceutique, il ne faut pas perdre de vue le fait que le renforcement de la capacité d'approvisionnement en produits pharmaceutiques du Canada se traduira par une contribution puissante au stimulus économique post-COVID dont le Canada a besoin actuellement. « Le Canada a longtemps été et continue d'être un pionnier de l'industrie pharmaceutique générique mondiale. Avec près de 30 000 emplois recensés en 2018, c'est un secteur fiable de richesse et fournisseur d'emplois supérieurs, deux attributs critiques pour une reprise économique solide », conclut David Goodman.
À propos de Pharmascience inc.
Fondée en 1983, Pharmascience inc. est le plus grand employeur pharmaceutique au Québec. Avec son siège social situé à Montréal et ses 1 500 employés, Pharmascience inc. est une entreprise pharmaceutique privée à service complet ayant de profondes racines au Canada, et dont la portée mondiale est croissante, entre autres grâce à la distribution de ses produits dans plus de 60 pays. Figurant au 51e rang parmi les 100 principaux investisseurs canadiens en recherche et développement (R&D) grâce à 43 millions de dollars d'investissement en 2018, Pharmascience inc. est le 4e plus grand manufacturier de médicaments génériques en vente libre au pays.
Pour consulter le mémoire : https://cutt.ly/Ugr1Dkt
SOURCE Pharmascience inc.

Mylène Demers, (514) 261-5840
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